Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Tarascon sur Ariège

Altitude : 463 / 1187 m

Longitude : 1° 36’ 22’’ E

Latitude : 42° 50’ 51’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

– Démographie

Approches historiques

– Patrimoine

Célébrités

Pour en savoir plus…

Surface : 2480 ha

Banat est rattaché à Tarascon sur Ariège par arrêté préfectoral du 30 mars 1973

Démographie :

1806 : 1378

1851 : 1637

1856 :1557

1901 : 1445

1921 : 1746

1946 : 3170

1968 : 3878

1982 : 3715 (avec Banat)

1999 : 3446

Anciennement Tarascon : devient Tarascon sur Ariège par décret du 16 octobre 1958

Etymologie : De « Tar » : passage ; et de « Uesco » : faille

« Tarasco » en forme romane (Esquerrier)

Nom des habitants : Tarasconnais et Tarasconnaises



Approches historiques :

Site préhistorique

A noter que Jules César dans son livre « De Bello Gallico » mentionne les Tarusconienses… Des monnaies du 1er au 3ème siècle ont été trouvées autour de Sabart.

Traditionnellement, il convient de dire qu’est attribuée aux troupes de Charlemagne la victoire, en 778, sur les Sarrasins dans le lieu dit Pré Lombard, près de Sabart…

Mention (d’après HGL) en 870 du « suburbio Savartense » (Sabart), dans le pays toulousain sur le fleuve Ariège où existent des possessions de l’abbaye Saint Thibéry (près de Béziers) et devient chef lieu d’une viguerie carolingienne s’étendant du Pas de La Barre (Saint-Jean de Verges) au Col du Puymaurens et au Col de Port.

Vers 1002 : la « vicaria Savartense » fait partie du domaine comtal carcassonnais légué au futur et premier comte de Foix : d’où le nom de Sabartès (ou Savartez)

« Tarascon et le tarasconnais, en tant que centre de viguerie de Sabart, échurent à Bernard après les années 1011-1012, à la mort de Roger le Vieux, comte de Carcassonne et selon son testament du début du siècle  » (Fl. Guillot dans son livre « Monographies villageoises en Sabathès », 1999)

Très tôt, en 1148, Tarascon bénéficie d’une charte de coutumes : 1148 (confirmée en 1188 et en 1217)

1192 : mention d’un castrum Tarascone dans une donation de terre par Raymond Roger, comte de Foix, à l’abbaye de Boulbonne

1213 : Le château de Tarascon (en Ariège) fait partie des fortifications du comté de Foix.

1224 : mention de l’église Sainte Quitterie qui appartient à l’abbaye Saint Volusien (Gallia Christiana)

Charte de coutumes et de libertés accordée à la ville de Tarascon par Raymond Roger en juillet 1217 (HGL VIII, 688) concédée à ceux qui viendraient s’installer à demeure et construire au-dessous du « Castella »

1232 : Roger-Bernard II, comte de Foix, y épouse Ermengarde de Narbonne.

3 mars 1302 : Roger-Bernard IV meurt à Tarascon, assisté par Pierre Authier, évêque cathare

13ème : des cathares sont mentionnés à Tarascon (Voir J. Duvernoy, Bernard de Caux)

1266 : première mention des consuls de Tarascon

1272 : appartient au comté de Foix (un châtelain du Roi de France est mentionné pour Tarascon, lors des démêlés du comte Roger-Bernard avec le roi (Fl Guillot) ; première mention de Serles (« villa »)

Faubourg de Sainte Quitterie : créé à la fin du 13ème et début du 14ème

1300 : le château de Tarascon en Sabarthès est prison (HGL)

Roger Bernard III, comte de Foix, (fils de Roger IV,  mort à Boulbonne, après y avoir revêtu l’habit cistercien en février 1265) serait mort (mars 1302) dans une salle du château de Tarascon (interrogatoires de Jacques Fournier : recherches de J. Duvernoy)

1304 : confirmation de franchises accordées aux habitants

1324 : mention de l’église Sainte Marie de Sabart

1382 : construction du clocher de l’église Saint Michel

1385 : 4 moulins mentionnés à Sabart

1390 (Tarascho) : 201 feux (ce qui ferait, selon la règle controversée de Voltaire, 905 habitants)

 

Banat :

1390 : relevait de la châtellenie de Quiè en 1450

Banat-Dejos (Banat-Dessous) : 5 feux (4 relevant du comte de Foix et 1 d’un gentilhomme, valant 1 /2)

Banat-Dessus : 13 feux (avec un des 59 moulins du Pays de Foix) : vassaux de gentilshommes

 

Sabart, « Savart » en 1390 ; 7 feux (un moulin y est mentionné)

1391 : le consulat de Tarascon comprend : Tarascon, Serles (hameau de Tarascon), Ussat et Sabart

« Lo castel et villa de Tarascon » en 1445

« La gleysa de Savart » (1445)

 

Chef-lieu de châtellenie en 1450 comprenant Arnave, Bompas, Cazenave, Croquier (Mercus), Garrabet, Jarnat (Mercus), Larnat, Mercus, Ornolac, Tarascon

Tarascon fut le théâtre des conflits importants durant les guerres de religion et en reste un symbole : Prise par le protestant Daudou en 1568 ; reprise par les catholiques du capitaine Traversier, sieur de Montgascon en 1569 ; enfin reprise par Daudou en 1582.

L’épisode le plus connu étant celui de Jean Baron, curé d’Ornolac, qui est jeté du haut du rocher dans l’Ariège par les soldats d’Audou ; en représailles, 66 Huguenots faits prisonniers lors de la reprise de la ville par les catholiques, y sont précipités. Retiré de l’eau, il est enterré dans la chapelle de Sabart

Un compromis, après le synode de Sainte-Foix, en Agenais : les protestants prennent l’église ND de la Daurade et laissent Saint Michel aux catholiques.

Inondation en 1622 qui détruit l’église de Sainte Quitterie ; reconstruite, elle est à nouveau emportée par une inondation en 1772. L’église actuelle est bâtie en 1793

Teulade, capitaine, est chargé (par ordre de Richelieu en 1632) de la démolition du château de Tarascon, en 1633, aidé par Laforest-Toiras

« Le sieur de la Forest-Toyras, gouverneur susdit, suivant sa commission, s’estant transporté auxdits chasteaux pour procéder à l’exécution d’icelle, employa pour son assistance et ses aydes audit rasement, sçavoir : le sieur de Caraybat pour le chasteau de Roquefixade, le capitaine Bérard pour le chasteau de la Bastide de Séron, le capitaine Teulade pour le chasteau de Tarascon et le capitaine Galinier pour le chasteau de Montaut. Tous lesquels, procédant avec fidélité au fait desdites démolitions, chacun selon l’ordre prescrit, eurent, par leur diligence et dans peu de jours, remis lesdits chasteaux rez terre en l’an 1633. » (rapporté par J.J. Delescazes dans « Le Mémorial historique »)

Dans la nuit du 22 au 23 juin 1640, un incendie ravage le quartier situé entre la porte Morou et la porte de Foix

1672 : le consulat de Tarascon comprend Larnat, Illat, Ornolac, Lujat, Arnave, Cazenave, Bompas, Niaux, Arbiech, Arignac

1701 : incendie qui détruit 88 maisons sur 124

Au milieu du XVIIIème siècle, Cassini, pour Sabart, mentionne un couvent, l’église et deux moulins

1775 : construction de l’actuelle tour ronde du Castella (sur l’emplacement d’un ancien donjon)

En 1790, Tarascon devient chef lieu de district comprenant Ax, La Bastide de Sérou, Les Cabannes, Foix, Lavelanet, Montferrier, Quérigut, Saint-Paul de Jarrat, Saurat, Tarascon, Vicdessos.

En 1791, des communes de l’Aude sont rattachées à l’Ariège (district de Tarascon) : Bélesta, Barrineuf, Fougax, l’Aiguillon, Villac et la Couronne. Enfin, le district de Tarascon est transféré à Foix le 19 vendémiaire An IV

1790 : Sainte Quitterie abandonne Tarascon jusqu’à la Convention

La commune de Sainte Quitterie est réunie à celle de Tarascon (20 avril 1791)

1831: fin de la construction du pont en pierres dans la traversée de Tarascon. Projet existant déjà en 1777; « Fut établi en 1824, mais alors qu’il était en cours d’exécution, la crue de l’Ariège de 1827, détruisit une partie de ce qui avait été fait, entraînant le pont de service et quantité de matériaux » (Maurice David, BSA 1984, P. 14)

Sous le 1er empire, Tarascon est la plus importante foire du département (bien plus que celle de Foix : on y vient même des départements limitrophes). Les foires se tiennent le 3 février, le 8 mai, le 14 juillet, le 30 septembre, le 5 décembre. Les foires du 8 mai et du 30 septembre durent 3 jours. On y achète du fer, des bestiaux, des fromages, des toiles, des draps, de la quincaillerie…

1867 : Installation de hauts fourneaux à Tarascon dans le faubourg de Sainte Quitterie  qui utilise les minerais de fer du Rancié, de Larcat, de Château-Verdun et de Rabat (ils ferment en 1932). Sur son emplacement, a été construit le collège

(Collection Gérard Lafuente)

1896 : 360 maisons, 437 ménages pour 1432 habitants

A partir de 1917, des travailleurs Russes Blancs s’installent (avec leur pope) à Tarascon pour les besoins de Péchiney et transforment une maison en lieu de culte (détruite depuis peu)

Mise en service de la centrale de Sabart en 1929 (2 séries de cuves d’électrolyse). La 3ème est ajoutée en 1940

Aluminium, Carrières de Gypse et d’anhydrite

Anciennement Tarascon, la commune devient Tarascon sur Ariège par décret du 16 octobre 1958

Monument national de la liberté (qui se trouvait à Sabart) : inauguré le 27 septembre 1986 (transféré depuis près du monument aux morts)

Un fait marquant en 1998 : Départ « raté » du Tour de France pour cause d’affaires de dopage

  Tarascon vu depuis la chapelle Saint Barthélemy de Larcat


Patrimoine :

(Photo prise avant 1905. Arch: Annie Cazenave)

– Canton : Plus de 200 cavités recensées

– Château de Lacombe (anciennement Banat) : 17ème : M.H.= 18/06/1992

– A la place de l’ancien château, démoli sur ordre de Richelieu : la Tour du Castella (1775)

– Fortifications au moins dès le 12ème dans la ville haute : 2 portes subsistent encore (2 autres existaient). 5 tours sont mentionnées dans le plan napoléonien

– Tour crénelée Saint Michel (24 m de haut): 14ème (vestige de l’ancienne église fortifiée, construite à partir de 1382) M.H.=21/12/1938 (possédait un toit pyramidal au début du 20ème) ; un cimetière jouxtait la tour au 19ème (des tombes mérovingiennes y furent découvertes au 19ème)

– Monument aux Morts:  Statue en bronze «un soldat allongé, les bras repliés au dessus de la tête»
Auteur: Robert Pagès/ architecte: Milles, 1965.
Sur la même place, se trouve le monument des passeurs (reconstruit après sa démolition alors qu’il se trouvait au carrefour de Sabart)

– Porte d’Espagne : dite aussi porte du Mazel vieil (Cadastre de 1736 : ADA 135 E sup CC4)

Porte Caussade : mentionnée dans un compoix de 1651 (ADA 8 J 44)

– Maison de Armand Sylvestre (1837-1901), poète-littérateur et journaliste

– Grottes de Sabart

– Maison de Jehan Séré (Place du Vieux Tarascon) : une date « 1575 » (privé): M.H.= 17/04/1950

– Place de l’église à couverts (SI)

– Église Sainte Quitterie : Sous cette appellation, trois églises se sont succédées : Une première détruite lors des inondations de 1622 (qui existait depuis 1220) reconstruite et, aussi, emportée par les inondations de 1772. L’actuelle a été construite en 1793

– ND de la Daurade : 16ème, sur les ruines d’une église plus ancienne (MH), dévastée durant les guerres de religion, remaniée au 17/18èmes (porte du 13ème de l’ancienne église, retable du 17ème, toiles de l’école toulousaine : 18ème) : M.H.= 13/11/1990

Église Notre-Dame de la Daurade:
« La ville de Tarascon s’organisa autour d’un château bâti sur la falaise qui surplombe l’Ariège ; elle s’entoura d’une enceinte à trois portes mais ce n’est qu’au XII° siècle que le château eut un seigneur.                                   

La localité avait deux églises : l’église Saint Michel au cimetière, dont le clocher carré du XV° existe encore, faisait partie de l’enceinte ; l’église dédiée à Saint Paul construite au XI° siècle et qui servit jusqu’en 1530; devenue alors inutilisable, elle fut reconstruite au même emplacement au milieu du XVI° siècle. Cette église offre la curiosité d’être sur plan trapézoïdal. Pour obtenir un vaisseau plus vaste les anciens transepts furent intégrés au chœur et une abside polygonale à contreforts fut construite. Le mur de l’est a été conservé à la même place, mais celui de l’ouest a été incliné pour ouvrir un passage le long des couverts, ce qui a donné un trapèze dont la façade forme le petit côté. L’église, légèrement redressée sur l’axe de la nef romane, reste toujours orientée nord-sud. Construite sans moyens suffisants, en mauvais maté­riaux, elle a été profondément reprise au XVIII° siècle quand il a fallu réparer les dégâts causés par les guerres dites de Religion. Alors qu’elle venait d’être achevée, elle fut en effet dévastée en 1568 et prise à nouveau par le Sire d’AUDEN en 1582, pillée et affectée au culte pro­testant jusqu’en 1599.

Le chœur est suivi d’une nef unique qui se rétrécit vers le fond si bien que les chapelles, entre les contreforts, sont si peu profondes qu’à la troisième travée elles sont remplacées par des placards. Le chœur est couvert en croisée d’ogives et la nef est soutenue par trois arcs-doubleaux dont deux retombent sur les dosserets par l’intermédiaire d’un simple bandeau. L’arc triomphal se lie directement au mur. Entre les arcs, des croisées d’ogives forment la voûte. Les contreforts sont placés en entier à l’intérieur de la nef, sans saillie à l’extérieur, où les murs, construits postérieurement, ce qui prouve l’agrandissement après le XVI° siècle, n’offrent qu’une surface nue.

Extérieurement la maçonnerie est de mauvaise qua­lité et au XVII° siècle les angles des contreforts et les enca­drements des baies ont été repris en tuf bien appareillé. Le portail d’entrée à deux voussures en arc brisé a été imité des portails du XIII° mais il a été refait sans art et sans grâce en terre cuite au XVIII°. Cette porte ouverte au nord est protégée par un porche en char­pente.

Le chœur est meublé d’un très grand retable du XVII° siècle en bois doré, qui encadre cinq grandes toiles de l’école toulousaine ; l’église tout entière est lambrissée de noyer. Au chœur deux beaux bancs, celui de l’Évan­gile, d’un beau style Louis XIII, présente des rosaces fleuronnées, l’autre, plus maigre, est postérieur. »

(Claude Aliquot, conservateur de l’Ariège)

– Chapelle de Sabart (Classée le 5/6/1846)  dite ND de la Victoire du Sabart:

Érigée, selon la tradition, en remerciement de la victoire de Charlemagne sur les Sarrasins ; sous le patronage de l’abbaye de Saint Volusien. ; mentionnée en 1224. Ruinée durant les guerres de religion au 16ème (1568) ; reconstruite au 17ème, à partir de 1623 ; en partie démolie à la Révolution ; restaurée au 19ème (façade du 19ème) ; vitraux du 13ème provenant de l’oratoire Saint Pierre détruit par les protestants en 1568 (« évêque assis et bénissant » et « évêque guérissant un malade ») ; vierge noire de la victoire (style renaissance) ; façade refaite en 1865. Travaux importants en 1900-1901 ; Réfection en 1967

En 1676, Sabart devient séminaire. A la fin du 19ème (à partir de 1860), les missionnaires de Raraison (diocèse de Tarbes) s’y implantent et parcourent le département : les missions. Mais la maison de Sabart (anciennement maison de retraites pour le clergé) est acheté par le département et devient en 1891 « Maison départementale de refuge pour les vieillards ».

NB: « Elle avait succédé à une chapelle plus ancienne, peut-être celle d’une abbaye carolingienne. » (François Taillefer : « L’Ariège et l’Andorre », Privat)

Selon Fl. Guillot, A. Garrigou aurait trouvé des sarcophages près du mur nord de l’église.

A signaler qu’à la fin du XIXème siècle, 6 miracles y sont relatés…

 

Chapelle Notre-Dame de Sabart: 

« En 778, une des armées du roi des Francs CHARLEMAGNE (768/814) remporta sur les Sarrasins une grande victoire dont le futur empereur d’Occident (800/814) voulut remercier la Vierge en faisant construire une chapelle sur les lieux mêmes de la bataille. Cette chapelle, vouée à Notre-­Dame de la Victoire, établie au pays de Sabart, devint le siège de la viguerie carolingienne du Sabarthès qui comprenait le pays de Foix. La statue, légendairement miraculeuse, de ce sanctuaire, fut l’objet d’un culte qui fit de Sabart un lieu de pèlerinage d’autant plus fré­quenté qu’il était le seul sanctuaire élevé en action de grâces pour la victoire de l’Occident chrétien sur l’Islam et pour la libération du territoire. La création en 1104 par ROGER II de Carcassonne du chapitre des chanoines réguliers de Saint Augustin permit le développement de Sabart qui bénéficia de la protection de l’abbaye Saint­ Volusien. L’église de Sabart avait acquis une telle renommée que, dans une bulle de 1224, le Pape HONORIUS III (1216/1227) exceptait l’église de Sabart si le pays venait à être frappé d’interdit général, ce qui était très important au plein développement de la croisade contre l’hérésie cathare. En 1569, au cours des épisodes sanglants des guerres dites de Religion, l’église de Sabart fut ruinée. Reconstruite en 1640, elle fut pillée et en partie démolie par la Révolution, vendue à vil prix, transformée en grange et abandonnée. L’abbé VERGÉ la racheta en 1842 avec la maison contiguë, la restaura et en fit un lieu de retraite pour les prêtres. Les bâtiments annexes sont devenus ceux de l’Hôpital hospice de Tarascon, mais la chapelle de Notre-Dame de Sabart reste un lieu de pèlerinage très fréquenté.

Il ne reste rien de l’église primitive carolingienne, la chapelle de Sabart est une église romane du XI° siècle. Elle est à trois nefs terminées par une abside et deux absi­dioles rondes. Les piliers carrés à dosserets, l’absence de colonnes, de sculptures, les portes carrées avec quelques éléments archaïques montrent que nous avons là un édifice construit sur le plan antique. Les absides sont en moellons de calcaire de petit appareil avec baies dans l’axe, petites, oblongues, à double ébrasement ; la baie de l’abside a été refaite. Le cintre des baies est fait de deux arceaux de tuf superposés. Les arcatures simples, sans saillies ni moulures, ont un aspect primitif. La face ouest a une porte qui donne accès à la nef, deux autres portes au sud et au nord sont fermées. Les trois portes, de caractère archaïque, ont un large linteau massif pris dans un bloc de granit soulagé par un double arc de décharge en tuf. La façade présente en soubassement quelques moellons de granit provenant du XII°siècle, mais rien ne peut indiquer comment la façade était ordonnée. Il est probable qu’il s’agissait d’un clocher-façade. Celle d’aujourd’hui ne date que de 1842 et le donjon crénelé, si critiqué, n’est que de 1870 et surplombe un faux mâchicoulis qui montre le goût resté vif pour les églises à allure de défense. La nef est voûtée en berceau sur arcs-doubleaux quelquefois irréguliers. Les collatéraux, voûtés en demi-berceau, sont séparés de la nef par cinq piliers carrés de 2 m de côté. Ils reçoivent les arcs-doubleaux sur dosserets. Les arcs des travées n’ont ni chapiteau ni corbeille. Les retombées des arcs-doubleaux sont à des hauteurs différentes et les arcs doivent à des vices de construction leur apparence surbaissée.  

La Vierge si vénérée est une statue de bois du XIV° siècle richement vêtue et placée contre un des larges piliers à gauche dès l’entrée. A la fenêtre sud, près de l’absidiole de droite, sont scellés deux éléments de vitraux du XIII° siècle représentant : l’un un évêque mitré, assis, bénissant et recevant l’hommage de deux personnages ; l’autre l’évêque guérissant le bras d’un malade tandis que Dieu, dans un nuage, préside au miracle. Ces fragments sont un des rares exemples de vitrail de cette époque pour la région méridionale ».

(Cl. Aliquot, conservateur des Antiquités et objets d’art de l’Ariège)

NB : « L’ordre de Saint-Jean possédait un établissement à Sabart, à l’emplacement de l’actuelle usine Péchiney désignée sous le nom des Olmes ». (Raimonde Reznikov dans « Cathares et Templiers »)

– Église de Banat

– Pierre druidique sur la colline des Crouzilles (Banat)

– A coté de l’église de Sabart, bâtiment qui a servi de collège (avant 1900)

– A Banat, Parc Pyrénéen de l’art préhistorique (ouvert depuis juillet 1994). Fac-similé de la grotte de Niaux

   

– Ancienne forge de Saut-du-Teilh. Elle se trouvait près de la rivière de Vicdessos

– « Rêve et magie du rail » : maquette sur le chemin de fer (25 m de long comprenant 500 m de voies ferrées ; wagon postal…)

 

Célébrités :

Jean François Baby : révolutionnaire né à Tarascon en 1759, Lieutenant de Vadier, commissaire civil et député suppléant, sévit dans la région de Tarascon pendant la Terreur, fusillé à Paris en octobre 1796, à 37 ans. Avec l’aide de Vadier et de Chaudron-Rousseau, il fait arrêter des centaines d’Ariégeois

Joseph Pilhes, dit La Beaumelle, né et mort à Tarascon (20 mars 1740-20 novembre 1832) : poète et auteur dramatique

Armand Silvestre de Tarascon (1837-1902) : auteur de théâtre, de poésie et de contes

Adolphe Garrigou: 1802-1897 Fondateur des usines Saint-Antoine; défenseur des forges en Ariège; préhistorien et historien

Félix Garrigou (1835-1920) : médecin, préhistorien, hydrologue

Jules Rousse : Médecin né à Vicdessos le 2 avril 1912 ; responsable d’un réseau de passages en Espagne durant la seconde guerre mondiale ; maire de Tarascon, conseiller général (1944-1945 ; 1973-1985) ; meurt le 25 juillet 1987.

Célestin Maffre : Enterré au cimetière de Sabart. Plaque : « Les habitants d’Orlu à leur instituteur » (habitait au 10 rue I. Cros, Tarascon en 1960)

Christian Bernadac : Né le 1er août 1937 à Tarascon sur Ariège ; journaliste, écrivain, ancien directeur de l’info sur FR3 ; DCD à 66 ans (le 13 /12/2003).

A Europe n°1 en 1960 ; grand reporteur à la télé à partir de 1963 (« 5 Colonnes à la une ») 1972 : crée le 1er journal d’info sur la 3ème chaîne ; rédacteur en chef des journaux télévisés sur TF1 de 1975 à 1979 ; 1986 : directeur de l’info sur FR3 d 1986 à 1989 Nombreux ouvrages sur la déportation Diplômé de l’école des hautes études sociales, de l’institut des hautes études internationales et de l’école supérieure du journalisme. Place Christian Bernadac, inaugurée le 13/10/2005

 

Pour en savoir plus…

Archives:

Ordonnance pour ND de la Daurade et pour l’église Saint Michel du 25 avril 1637 : ADA, G 58

Visite de Saint Michel du 28 juillet 1666 : ADA, G 58

Visite de Saint Michel de Juin 1696 : ADA, G 59

Visite de ND de la Daurade ; juin 1696 : ADA, G 59

Séjour à Sabart (11 juin 1696) de J.B. de Verthamon, évêque de Pamiers : ADA, G 59

« Épisodes de la vie militaire à Tarascon sous le gouvernement du comte de Tréville », Cénac V., BSA 1912-1913

« Otages de Tarascon en Espagne (1812) », BSA 1917-1922

Droit de leude de Tarascon: Arch. Départ. Du Tarn et Garonne : C 509

Achat de la métairie de Lacombe à Mathieu Teynier par François de Guilhem (10/4/1634) : 5 E 564, f° 68

Mise en possession de Caulet à Saint Michel et la Daurade (Tarascon) (16/12/1655) : 3 (ou 5 ?) E 658

Contrat retable de la Daurade de Tarascon par Bort de Saint Félix en Lauragais (18/12/1662) : 5  E 592 (f° 150)

Retable de la Daurade de Tarascon (3/5/1666) : 5 E 596

Réparation à l’église de Sabart (1637): 5 E 567 + 5 E 568, f° 205 pour 1638

Baillages de Tarascon : ADA 2 B 31

Tour du Castella, Tarascon, Travaux : ADA 135 E sup. M2

Recueil concernant Tarascon (1282-1468) : collection Doat : BN vol. 95

Franchises et privilèges accordés à la ville de Tarascon par Roger Bernard III et Gaston, comtes de Foix, 1222-1364 : ADA 1 J 285

Plans divers et dossiers: ADA 2 O 1710 à 1735 (écoles, églises, abattoirs, lavoirs, eau…)

Dans les BSA:

« Les vitraux de ND de Sabart », G. Vidal, BSA 1929

« Sur le clocher de l’église Saint Michel de Tarascon », R.Roger, BSA 1912 et 1913

BSA 1886 + plan de Sabart

« Le château de Lacombe, témoignage de l’ascension d’un lignage en pays de Foix, les Guilhem », H. Ginesty, BSA 1994

« Sur le clocher de l’église Saint-Michel de Tarascon », Roger R., BSA 1912

« Le clocher de l’église Saint-Michel de Tarascon », Roger R., BSA 1913

« Adolphe Garrigou », Detraz M. et Remaury Ch., BSA 1983

« Le docteur F. Garrigou et l’Ariège préhistorique », Cartailhac E., BSA 1921

« Sur des insurgés espagnols et les otages de Tarascon en 1812 », Cénac V., BSA 1914 et 1917

« Épisodes de la vie militaire à Tarascon sous le gouvernement du comte de Tréville, de 1645 à la paix des Pyrénées (1659) », Cénac V., BSA 1912

Autres:

« Le cahier de doléances de Tarascon sur Ariège (23 mars 1789) », Abbé L. Blazy, 1911

« De Tarascon à Vicdessos : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2002

« Tarascon et son canton : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2004

« Tarascon, l’Hôtel-Dieu Saint Jacques », M.G. Vidal, dans la Croix de  l’Ariège du 2 mai 1965

« L’Ariège et ses châteaux féodaux », A. Moulis

Légende dans Duclos I, P. 168

« Tarascon sur Ariège », L. Fauré-Lacaussade, 1953

« Le sanctuaire de ND de Sabart », Louis Dupuy, 1937

« La chapelle de Sabart à Tarascon sur Ariège », J.P. Morel, 1868

« Mise au point sur l’historique du cimetière de Sabart », M. Cire in Bull. du Spéléo Club du Haut Sabartès, 1973

« L’église de Sabart », de Lahondes, Sem. Du dioc. De Pamiers, 30 mai 1885

« L’église de Tarascon », de Lahondes, Sem. Du dioc. De Pamiers, 2 janv. 1886

« Étude sur la race ovine tarasconnaise » : E. Gayraud (1938)

« Tarascon sur Ariège, le pays des cavernes », Faure-Lacaussade (L.), 1955

« Histoire de la Halle aux grains » : La Dépêche du Midi du 19 avril 2004

« L’histoire des foires : le foirail » : La Dépêche du 10 et 13 avril 2004

Banat :

Terrier 1695

Registres (1659-An II : voir à Surba : ADA, 203 EDT)

Tarascon :

Compoix de Tarascon, 1651 : ADA 8 J 44

Terrier : 1649, 1736-1746, 1746

 

Armorial:

D’azur à un château d’argent environné de 2 branches de laurier de sinople posées en sautoir, en chef et en pointe:

(Réalisation: Y.A. Cros)

De gueules à une tour d’or:

(Réalisation: Y.A. Cros)

Écartelé: au 1, de gueules à la tour crénelée d’argent, maçonnée de sable, qui est de Tarascon; au 2, d’or à 3 pals de gueules, qui est de Foix; aux 3 et 4, d’azur à 2 vaches, posées l’une sur l’autre, alésée, la tête tournée vers le centre; sur le tout l’écu de France:

(Réalisation: Y.A. Cros)

 

Registre de catholicité le plus ancien : 1662

 

(Étude : J.J. Pétris et Cl. Aliquot; participation d’Y.A. Cros)