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Saint-Paul de Jarrat
Vue aérienne de Saint-Paul de Jarrat en 1947
Aperçu historique et patrimonial
NB : L’appellation « Saint-Paul de Jarrat » concernera la notion de « commune » ou celle de l’ancienne seigneurie ou ancienne baronnie ; celle de « Saint-Paul » sera dévolue au bourg, siège de la commune Les abréviations utilisées : ADA : Archives Départementales de l’Ariège ADHG : Archives Départementales de la Haute-Garonne A.M. : Archives Municipales AN : Archives Nationales BSA : Bulletin de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts
Rapide aperçu historique
Le but de ce fascicule n’est pas de présenter l’histoire de la commune de Saint-Paul dans son ensemble, mais d’en donner quelques aspects essentiels pour en comprendre son évolution. Quelques références d’archives sont données ponctuellement pour approfondir tel ou tel sujet traité.
* D’emblée, disons que nous ne savons rien de Saint-Paul de Jarrat[1] jusqu’au début du second millénaire… Pas d’écrits, pas de sites archéologiques étudiés… Cependant, une récente visite d’archéologues venus sur ma demande pour m’« éclairer » sur un site historique situé sur la commune apporte un élément inconnu jusqu’à ce jour de l’été 2004… : Du mortier, sur un mur du site, semble avoir été réalisé vers le 1er siècle avant J.C. !
Si les documents concernant Saint-Paul de Jarrat ne sont pas légion, nous restent, cependant, des textes qui sont souvent des copies de documents originaux, des terriers ou livres de reconnaissances, qui ont pu être conservés (malgré les aléas historiques ou les turbulences de la Révolution Française), des actes notariés de l’Ancien Régime qui ont été déposés en archives, des allusions diverses dans les traités divers ou documents concernant le Comté de Foix dans lesquels Saint-Paul de Jarrat ou ses seigneurs sont mentionnés… Faisons, donc, un résumé avec les archives disponibles qui représentent, tout de même, des milliers de documents… ! Après avoir appartenu, à la fin du premier millénaire, au Comté de Toulouse, puis à celui de Carcassonne, notre actuelle commune sera, évidemment, au Comté de Foix (en réalité à partir de 1034). Celui-ci n’est, alors, qu’un domaine géographique avec quelques villages éparpillés. Des abbayes occupent parfois l’espace. C’est ainsi que nous retrouvons des mentions de « Saint-Paul » dans les possessions de l’abbaye Saint-Sernin de Toulouse sur Celles[2], au moins au début du second millénaire (par exemple, l’acte 212 entre le 25 mars et le 25 avril 1139 du Cartulaire de Saint-Sernin, ou dans l’acte 686, en avril 1181). Il semble clair que « Saint-Paul » relève dans un premier temps de ces domaines (des bulles de papes les mentionnent) sous l’appellation de « Saint Paul de Saint Michel de Celles[3] ».
Le comte de Foix va donner des secteurs géographiques à des seigneurs pour les administrer : pour Saint-Paul de Jarrat ce seront les Marquefave et, ensuite, surtout les Villemur[4]. Ces seigneuries auront des destinées propres à leurs possesseurs et à leurs ressources. Par le jeu des alliances, des choix politiques ou économiques, la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat prendra de l’essor et deviendra l’une des plus puissantes du Comté. Ainsi, par exemple, en 1293, et, donc, après l’épisode cathare où de nouvelles frontières vont voir le jour, la possession du baron de Saint-Paul de Jarrat, Pons II de Villemur nous dit le Cartulaire de Boulbonne[5] est alors : » Château de Saint-Paul et lieux d’Anglada, Saint Germier (sic), Castel Courneille dans la vallée de Saint-Paul, Labat, Entras, Fraissinet, Belmont, Boislo, Lierbeli, Marquefave, Villemur et ce qu’il possédait depuis le ruisseau d’Estrol qui séparait le domaine de Saint-Paul de celui de Montgailhard jusqu’à Montferrier, Lordat, Roquefixade, Arnave et ailleurs dans le Lordalais « [6] Selon les évènements historiques, les intérêts économiques, les possessions des seigneurs de Saint-Paul de Jarrat dépasseront très largement les contours de leur châtellenie qui était composée, dans le texte délimitant le Comté de Foix, « Descripto del Comtat de Foix »[7] : « Saint Paulet, Saint Paul, Alabat, Langlada, Locarpedor, Antras, Belmont, Frayxenet, Carolgast ». Ainsi, nous pouvons trouver le seigneur de Saint-Paul de Jarrat propriétaire selon les périodes d’Urs, Saverdun, Montaut, Bonnac ou autres lieux…
Le rôle de Saint-Paul de Jarrat dans le Comté de Foix nous y est confirmé : « De baronnies, il y en a quatre principales et qui ont l’honneur toujours d’être au rang des maisons les plus illustres de la Guyenne. Elle tient ce rang: 1 – Rabat 2 – Saint Paul 3 – Ariniac ( Arignac ) 4 – Dufort »
Un évènement important (en 1486) pour l’implantation du bourg de Saint-Paul semble être le brûlement de son château par Catherine de Navarre (voir chapitre consacré à Saint-Paul).
Autre texte essentiel provenant du fonds de Léran[8] : Après la mort du seigneur Gaspard de Villemur (dont le château a été brûlé par Catherine de Navarre), la succession est difficile. On apprend par ces documents que la seigneurie est adjugée à la famille de Lévis en 1528 avant de revenir dans les mains des Villemur en 1535. La conséquence en sera, aussi, un début de démantèlement de cette possession et une perte d’influence au profit de Pailhès (autre domaine dans les mains des Villemur).
Pour ce qui est des guerres de religion, notre commune n’en fut, apparemment, que peu affectée. Il est signalé, uniquement, quelques incursions (par exemple à Saint-Paulet, où des agriculteurs ont été passés au fil de l’épée), et, si l’on en croit le testament du seigneur de Labat la dévastation de son château (il faut dire que ce seigneur était engagé militairement dans ce conflit). L’on sait, aussi, que Saint-Paul de Jarrat a fourni des hommes, du matériel ou des bœufs pour les opérations de types militaires.
Jusqu’à la Révolution, la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat participera au premier plan à la politique et l’économie du Comté de Foix, annexé à la Couronne de France par Henri IV en 1607 (dernier comte de Foix). Lors du découpage du nouveau département de l’Ariège, Saint-Paul de Jarrat sera même, un temps, chef lieu de canton, avant de ne devenir que simple commune.
Le déclin des forges (extraction du minerai et façonnage du fer) au cours du XIX° siècle et la déprise agricole amplifieront le recul de la localité sur le plan départemental. Comme toutes les communes de moyennes montagnes, l’évolution agricole reste l’élément majeur qui a entraîné des bouleversements dans le paysage et le mode de vie.
L’installation des activités autour du bois (entreprise Barbe) au cours du XX° siècle et la proximité de la ville administrative de Foix vont redonner une nouvelle vie à la commune.
Saint-Paul (bourg)
Fondé par l’abbaye de Saint-Sernin de Toulouse, ce lieu, comme nous l’avons déjà dit, dépend de Celles… D’abord aux Marquefave, passe rapidement aux Villemur (peu après 1200) qui en resteront propriétaires jusqu’au 17ème siècle, avec quelques alliances à la fin. Ensuite viendront les de Bermon, de Mongazin avant la Révolution. Le pouvoir dépend du comte de Foix jusqu’à l’annexion de ce comté par la France (1607) : mais, il faut, absolument et définitivement, comprendre que le village de Saint-Paul (avec ses possessions sur Freychenet) a une place particulière : elle est à la limite du Languedoc et du Comté de Foix (La délimitation géographique et politique est très claire lors du conflit entre le roi de France et le comte de Foix en 1272[9]). L’influence religieuse restera longtemps au carrefour de trois puissances : l’abbaye Saint-Sernin (avec qui des accords seront conclus jusqu’au 18ème siècle), l’abbaye Saint-Volusien de Foix, et… celle de Lézat qui aura des terres à Saint-Antoine, d’où son nom, patron de cette abbaye.
Au moins un château féodal est bâti sur Saint-Paul. Depuis quand ? L’Histoire Générale du Languedoc (ensemble de documents rédigés ou recopiés par des moines) n’en parle pas au début de l’existence du Comté de Foix. Mais, il sera régulièrement mentionné dans les textes de possessions (hommages), mais rien ne semble préciser son rôle. Il faut attendre 1486 pour qu’un événement important lui accorde des documents spécifiques : il s’agit, il est vrai, d’un épisode majeur du Comté de Foix dans sa succession[10]. Outre quelques textes relativement connus, un document important pour le château et l’histoire de Saint-Paul se trouve aux archives municipales de Pamiers[11]. Il s’agit de la lettre de Catherine de Navarre qui confirme avoir brûlé le château de Saint-Paul et avoir donné la baronnie de Saint-Paul de Jarrat à Arnaud Guillaume de Dorson. D’autres textes confirment le fait et ses suites[12].
Lettre du 7 Octobre 1488 de Catherine de Navarre à propos du brûlement du château de Saint-Paul (Arch. Mun. De Pamiers)
Aucun texte sur le château en tant que bien matériel… Seule la carte de Cassini au milieu du 18ème siècle en mentionnait l’existence comme étant ruiné. Il est vrai que les terriers et les livres de reconnaissances (qui ne sont pas en archives, mais à des privés) ne mentionnent que les biens n’étant pas seigneuriaux, et, donc, le sommet du Castelet (sur lequel il était placé) étant au seigneur de Saint-Paul de Jarrat n’en pouvait faire allusion. Il est regrettable qu’un terrier de 1683 qui se trouvait à la mairie de Saint-Paul de Jarrat ait disparu… peut-être une phrase aurait pu nous en dire plus, d’autant que ce terrier a été écrit lors d’un achat de la seigneurie (par de Béon de Masses). Selon mes relevés, une plate forme en était l’espace le plus élevé, avec plusieurs enceintes et avec vue sur le Pain de Sucre de Montgailhard (où se trouvait, aussi, un château), sur Caraybat (autre château qui devait se trouver dans les dolomies), sur Labat (château) et sur le Roc de Carol (qui se trouve face au château de Foix et, selon A. Moulis, aurait été une tour de guet). De plus, il se trouve non loin de Montcamp (commune de Celles) qui peut contrôler la vallée de Celles et de Lesponne.
Nous n’avons, donc, aucune description de ce château. Seul le relevé que j’en ai fait en 1997 sur ses fondements en laisse supposer son espace…
Si l’on étudie le terrier et le livre de reconnaissances de Saint-Paul de Jarrat de 1770 et 1771 où sont consignés les actes notariés de toutes les terres concernées, il est frappant de voir où se situent les terres ayant un acte consigné avant 1535, généralement à la date de 1483, et celles en ayant après cette date. D’autre part, des allusions montrent bien qu’il y a deux secteurs distincts qui ont deux existences différentes : je veux parler du secteur du Castelet, avec la zone de Cathala et La Plaine (qui ont appartenu aux seigneurs de Saint-Paul de Jarrat jusqu’à la Révolution, et à leurs descendants après celle-ci), et la zone de l’actuel bourg de Saint-Paul. A ces données, j’ajoute une étude[13] sur la famille De Castet qui démontre qu’une habitation se construit en 1530 sur l’actuelle place Elie Bigeyre (anciennement Bellecour ou, plus loin, encore, de la Técounière). C’était l’une des toutes premières maisons de Saint-Paul, emplacement actuel… Les documents étudiés par De Llobet ne confortent que mon approche… Ma conclusion, qui n’est que personnelle, je l’admets, est que suite au brûlement du château par Catherine de Navarre, le village actuel de Saint-Paul s’est implanté sur la rive gauche du Scios à partir de la fin 15ème ou début 16ème siècles. Le terrier et le livre de reconnaissances de Saint-Paul de Jarrat disponibles (pour l’année 1771) ne montrent qu’un bourg en constructions successives depuis les années 1530 (se situant entre le château[14], aujourd’hui appartenant à la famille Dedieu avec des possessions bâties jusqu’à la croisée du canal pris sur le Labat, et, il n’y a pas si longtemps encore, aussi, sur le Scios, jusqu’à la place dite du Cagnard et à l’ancienne boucherie Marrot). Ce n’est, donc, qu’ensuite que le bourg s’est agrandi comme peut le démontrer quelques dates sur des maisons…
Plan du bourg de Saint-Paul en 1771 selon le livre de Reconnaissances
Quant aux autres lieux de vie (Langlade, Saint-Paulet, Antras et Labat), l’espace consacré aux habitations n’a évolué que depuis peu (30 à 40 ans).
Quant à d’autres textes pouvant donner quelques détails sur Saint-Paul, il convient de mentionner le dénombrement de 1390, rédigé sur la demande de Gaston Fébus…. Outre le château, seul un moulin y est mentionné. S’agit-il de celui qui est mentionné dans le terrier de 1771 qui en fait référence en disant « où se trouvaient les masures de l’ancien moulin » ? Dans ce cas, il se trouvait sur le Scios, le long de l’ancienne voie du Casteret devenue déviation de Saint-Paul et à la hauteur du château Dedieu. Un mot sur l’église[15]… Nous savons par un texte du XVII° siècle que l’église matrice (donc primitive) était située à Saint-Paulet depuis 1200 environ sous le vocable de Saint-Martial. D’autres éléments nous font penser que l’église actuelle a été construite en même temps que le nouveau bourg, c’est-à-dire au début du XVI° siècle.
Visite de l’église Saint-Germier de Saint-Paul par l’évêque en 1636
Une activité importante sera l’exploitation du fer. Les seigneurs successifs ont souvent acheté des lieux où se trouvaient des forges, où l’on pouvait extraire du minerai, ou bien où l’on pouvait exploiter des forêts pour alimenter ces mêmes forges. Après la première forge connue à Saint-Paul de Jarrat, au lieu de Langlade, une demande a été faite pour construire une forge à la catalane[16] au début du 18ème siècle : c’est celle qui se trouvait derrière le monument aux morts actuel. Un canal d’amenée sera capté sur le Scios et sur le ruisseau dit du Labat. Si le minerai de fer provenait essentiellement des mines du Rancié (commune de Sem), la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat possédait sur son sol des « miniés » : au lieu-dit Cousterios (entre Roquepio et La Charmille), mais surtout sur l’actuelle commune de Freychenet (qui a appartenu jusqu’à la Révolution à Saint-Paul de Jarrat). Les maîtres de forge les plus importants ont œuvré à Saint-Paul (citons, les Astrié, les Bauzil, les Fonquernie…).
Des fours à plâtre seront, aussi, construits, avec les moulins pour broyer le minerai cuit. Si l’on a utilisé la force hydraulique pour actionner moulins, forges et martinets, un moulin à huile a, aussi, fonctionné dans le bourg de Saint-Paul par traction animale. Toutes ces activités ont fait de Saint-Paul un centre de rouliers (transporteurs) aux mains de la bourgeoisie. Le déclin des forges au 19ème siècle n’affectera que peu la population de Saint-Paul de Jarrat grâce aux constructions des hauts fourneaux de Saint-Antoine par la famille Lamarque de Saint-Paulet. Quant à l’artisanat, il sera identique à l’évolution et aux besoins de tous les chefs-lieux de communes de la même importance, si ce n’est l’existence de poteries et de tuileries (d’où le nom d’un lieu-dit Tuilerie). Pour ce qui est du commerce, il convient de mentionner le fait que Saint-Paul s’est toujours trouvé sur un axe routier important (avec halte pour les voituriers, les coches et les hôtels qui les accompagnent …). Les foires de Saint-Paul étaient parmi les plus fréquentées du département jusqu’à la seconde guerre mondiale… Enfin, signalons qu’une ligne de chemin de fer a été prévue entre la gare Saint-Antoine et Lavelanet, mais jamais réalisée après d’interminables « querelles de chapelles »[17]. Une partie du tracé initial (construit au début du XX° siècle) est occupée de nos jours par la déviation du bourg… Il faut attendre les années 1940 pour voir s’implanter une industrie prédominante sur Saint-Paul de Jarrat ayant une implication sociale décisive: celle du bois avec les scieries Barbe. Signalons, pour l’anecdote, que la plaine qui s’étendait entre l’église et Saint-Paulet a fait l’objet d’une irrigation (ce qui était exceptionnel au XIX° siècle). Léo Lamarque, polytechnicien à qui l’on doit le Pont du Diable et originaire de Saint-Paulet, en fit les études avec des relevés d’altitudes par rapport au niveau de la mer qui se sont révélés exacts… A l’aube du XXIème siècle, le visage du bourg (avec le hameau voisin de Saint-Paulet avec qui il tend à ne faire qu’un seul ensemble) s’est transformé. De commune agricole, il devient zone d’habitations ; le centre du village initial n’est plus sur un axe routier important (voie impériale, route de Bayonne à Perpignan, puis N 117) depuis la déviation inaugurée en 2006 qui contourne le bourg.
Un petit tour patrimonial de Saint-Paul : – L’église : Comme nous l’avons dit, elle semble avoir été construite au XVI° siècle et n’offre rien de particuliers au regard de l’architecture. Signalons, cependant, l’existence dans le chœur de stalles du XVII° siècle. Elles font partie d’un ensemble qui provenait de l’église Saint-Sernin de Toulouse. L’autre partie se trouve dans l’église Saint-Volusien de Foix. Une fresque au fond de l’église est remarquable. Elle est l’œuvre de Charles Steelandt (né à Bruges en 1894). Sur l’emplacement de l’actuel monument aux morts et jusqu’à la route se trouvait jusqu’au début du XX° siècle l’ancien cimetière (l’emplacement de l’actuel ne fut mis en place qu’après une épidémie de choléra en 1854). Un cimetière protestant se trouvait dans la ruelle derrière l’église. Rappelons que la date indiquée sur le porche, 1763, n’est pas la date de construction de l’église, mais une date commémorative de gros travaux (payés sur l’héritage d’un évêque de Pamiers, Mgr de Verthamon). D’autres gros travaux seront réalisés de 1902 jusqu’à la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
– La croix vuidée de la place du Coq : L’une des plus belles de France dans ce genre, elle a été réalisée par la forge de Saint-Paul en 1781 dont le maître forgeur était le père d’Hyppolite Bauzil à qui est attribuée la fameuse phrase « L’Ariège produit du fer et des soldats » en réponse à une question posée par Napoléon. Elle se trouvait primitivement au centre de la place. – La fontaine-lavoir : réalisée en 1921 pour célébrer l’adduction d’eau à Saint-Paul en 1914 sur des plans du célèbre architecte Sauret. Le plan initial a été revu à la baisse pour cause de guerre et de restriction budgétaire. L’actuelle statue (copie de l’ancienne qui a été dérobée en 1990) est l’œuvre de Nicolas Kessler
Plan initial de la fontaine-lavoir – Le château Dedieu : Édifié sûrement au tout début du XVI° siècle après le brûlement du château féodal en 1486, il sera demeure seigneuriale jusqu’à la Révolution et dans lequel se trouvait le lieu de justice. Un incendie, en 1942, l’a endommagé…
– Les fours à plâtre : Quelques vestiges nous en restent au départ de ce que l’on appelle aujourd’hui le chemin de La Cascade (anciennement « chemin de la montagne »)[18]. Il s’agissait de cuire le minerai (qui provenait essentiellement de la région d’Arignac) et de le moudre dans le moulin qui lui était accolé. La production était commercialisée à Toulouse. – Les moulins et le four banal : Outre le moulin à plâtre dont on vient de rappeler le souvenir, le moulin important était celui du château. C’est une réminiscence du four seigneurial où tous les habitants étaient tenus d’y venir faire moudre leur grain… Un four banal se trouvait près du château (chemin de la Técounière). Signalons, aussi, un moulin à huile (de noix) qui se trouvait, aussi, rue de la Técounière à traction animale. – La forge à la catalane : Construite au début du XVIII° siècle, elle transformait le minerai en barres de fer qui seront utilisées par les martinets. Un canal y transportait l’eau (dans un grand bassin aujourd’hui comblé) pour la faire fonctionner. Une scierie hydraulique y a été aussi adjointe. Enfin, une production d’électricité pour la commune y sera installée au tout début du XX°siècle faisant de Saint-Paul de Jarrat l’une des toutes premières communes disposant d’un éclairage public électrique… – Le canal : Pris sur le Scios (les terrains du « Foirail » jusqu’à la Tuilerie appartenaient aux seigneurs de Saint-Paul) et sur le ruisseau du Labat, il alimentait le moulin seigneurial (au château Dedieu) et le bassin qui desservait la forge à la catalane. Son emplacement (entre le château et la place du Coq) était à l’origine la voie principale du bourg menant à l’église et à la route Saint-Paul à Tarascon (aujourd’hui chemin de Plas) – La borne languedocienne : placée de nos jours sur l’ancienne route qui passe devant la métairie de Bordeneuve, elle marquait la limite entre le Languedoc (depuis l’épisode cathare) et le Comté de Foix. Cette borne est du XVI° siècle. Elle porte les inscriptions : « Province de Languedoc Diocèse civil de Mirepoix » (côté Celles), et « Comté de Foix » (côté Saint-Paul). – La route (ex N 117) : L’ancienne route Lavelanet à La Charmille (avant la déviation du bourg) a été décidée le 20 septembre 1767 (règlement des Etats de la province de Foix concernant la construction des grands chemins ou « chemins de province »). L’on allait à Foix à partir de Saint-Paul (place du Coq) par un chemin qui longeait l’ancienne forge en traversant le Scios et en passant par Saint-Paulet pour rejoindre Montgailhard. – La mairie et l’ancienne école : Inauguré en 1942, le bâtiment comportait la mairie (en remplacement de l’ancienne qui se trouvait, avec le presbytère sur l’emplacement de l’actuel HLM) et l’école jusqu’à la construction nouvelle. Les accès ont été édifiés sous le mandat de Paul Canal. Le Monument aux Morts : Décidé en 1920, le premier monument « Une victoire étend des couronnes de lauriers au dessus des noms des héros gravés sur 2 pylônes. Au dessous, sur la face principale, un poilu couché, symbolise les enfants du pays morts pour la patrie», était l’œuvre du sculpteur Paul Sylvestre dont l’architecte était Emile Sauret. 43 combattants nés ou résidants dans la commune qui sont morts pour la patrie y étaient inscrits. Ce monument a été rasé et reconstruit sous la municipalité Canal. – Le foirail : aujourd’hui souvent appelé place de la salle des fêtes, le terrain (à l’origine seigneurial) avait été transformé en terrain commercial pour la vente ou l’achat de brebis, agneaux, veaux, vaches, chevaux ou bœufs. Quant aux cochons et volailles, leur commerce se trouvait sous l’église sur la place où se trouvait la bascule (aujourd’hui arrêt de bus). Pour ce qui est de la quincaillerie, outils divers, le marché se déroulait sur la place du Coq.
Quelques célébrités : Outre des seigneurs de Saint-Paul de Jarrat qui ont marqué l’histoire du Comté de Foix (en particuliers les Villemur) dont nous ne parlerons pas ici, citons :
– Hippolyte-Thomas Bauzil: né à Saint-Paul le 26 mai 1778 où son père était maître de forge, et mort à Toulouse le 8 septembre 1833. Officier de Napoléon, c’est lui qui répondit un jour à l’empereur que l’Ariège produisait « du fer et des soldats », et non « des hommes et du fer ».
– Henri Derramond, poète, avocat et maire de Foix ; Écrit sous le nom de Jules Talery : Né à Saint-Paul de Jarrat le 10 août 1823, son frère, Casimir, sera maire de Saint-Paul. Avocat au barreau de Paris, il sera maire de Foix de 1876 à 1879 (c’est sous son mandat qu’est construit le lycée Gabriel Fauré). Il meurt à Saint-Paul le 24 novembre 1880 et y est enterré le 26. Poète républicain, il est considéré comme avoir le même talent que Lamartine, avec « Les voies perdues », publié en 1873, 182 pages, 4500 vers et un ouvrage posthume « les Malices » .
– Monseigneur Léon Laffitte: Né à Saint-Paul le 6 juin 1885 d’un père tailleur d’habits. Élevé chez les jésuites ; ordonné prêtre le 1er juin 1912, professeur de langues vivantes au collège – faculté de Sarria-Barcelone ; Aumônier militaire volontaire entre 1914 et 1919 (en particuliers à Aubigny, Pas de Calais); Signait, déjà en octobre 1929 « Monseigneur le cameries secret de Pie XI ». Pronotaire apostolique (c’est-à-dire prélat de la cour pontificale romaine, du rang le plus élevé parmi ceux qui n’ont pas le caractère épiscopal) le 30 mars 1943 ; il fut précepteur du prince Rainier de Monaco. Il fut évêque de la Principauté de Monaco jusqu’au 1er janvier 1954. Archevêque de Florence. Décédé à Paris le 5 mars 1968, il est enterré à Saint-Paul le 8 mars.
– Jean Calvet, né à Saint Paul vers 1590, curé de Pradiéres en 1655 : textes de poèmes en franco-patois dans BSA 1895, p. 136 et suivantes
– Justin Doumenjou, curé de Saint-Paul de Jarrat, auteur de plusieurs livres : « Notre Dame de Celles », « L’éducation virile et la régénération sociale », « Manuel du bon patriote », « L’Europe et le pape », « Jeanne d’Arc populaire », Patriotisme », « Notre Dame du Val d’Amour »…
– E. Resclauze de Bermon: habitante de Cathala, elle est l’auteur de « Le Comte de Pérazan »
Langlade Régulièrement mentionné dans les possessions de la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat, Langlade aurait, cependant, été donné par le comte de Foix au seigneur de Junac, Guilhem de Ronco, en 1268, pour services rendus. Il semble que ce village restera aux mains des seigneurs de Junac durant environ un siècle, car il est rendu hommage par le seigneur de Junac à Gaston Fébus en 1360 pour Langlade ; mais pas dans celui de 1372.
Le dénombrement de 1390 situe Langlade dans la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat avec une ferme appartenant à la famille de Villemur, mais surtout avec une forge[19]. Le livre terrier de 1771 mentionne les « anciennes masures de la forge »… qui semblaient se trouver au lieu-dit actuellement « Le Martinet ». Nous ne savons pas jusqu’à quelle date elle a fonctionné. On peut imaginer qu’elle fut remplacée au début du 18ème siècle lorsque fut construite la forge à la catalane à Saint-Paul (derrière l’église) avec son canal d’amenée provenant du Scios et du ruisseau de Labat, car Saint-Paul de Jarrat restera un haut lieu de la production de fer. Cependant, près de cet emplacement de la forge primitive de Saint Paul de Jarrat située à Langlade, l’on trouvera au 18ème siècle une fabrique à clous très importante sous forme coopérative… Si l’on considère les impôts payés en 1771 et 1772 (dates où l’on peut avoir des chiffres précis sur les propriétaires et leurs redevances au seigneur-baron), ses possesseurs sont les plus imposés de la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat … Le lieu-dit « Le Martinet » est bien révélateur… Après la première forge, la boutique à clous, le site sera converti en martinet où se fabriqueront des bêches, socs de charrue et autres instruments agraires[20]. A signaler, pour ce lieu, le canal d’amenée artificiel pris sur le Labat pour alimenter les différentes installations[21]. Non loin, entre le village de Langlade et « Le Martinet », se trouvait un moulin à huile (de noix) et à plâtre (avec un four). C’est durant la seconde guerre mondiale que s’établissent les scieries Barbe avant d’être déplacées à Saint-Paulet et remplacées par les « Menuiseries Ariégeoises ».
Personnalités :
– Henri Barbe : fondateur des « Bois Ariégeois » et des « Menuiseries Ariégeoise » – Le sculpteur Philippe Bélier
Saint-Paulet (et son secteur)
Régulièrement mentionné comme possession de la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat, Saint-Paulet semble avoir un destin particulier en son sein.
Nous ne savons rien sur son origine, mais des textes mentionnent clairement un fait qui est des plus importants : il y avait une église et un cimetière sur le lieu[22]. Cela pourrait être banal s’il n’y avait une précision non négligeable : l’église qui s’y trouvait sous le vocable de saint Martial était, au moins depuis l’an 1200, l’église matrice de Saint-Paul.
Ce détail est présenté comme argument alors qu’il est envisagé de construire une église à Labat (alors seigneurie indépendante) et que celle de Saint-Paul existe. Si l’on admet que le bourg de Saint-Paul s’est déplacé sur son emplacement actuel après le brûlement de son château et que l’église actuelle est bâtie dans la foulée, cela implique que les habitants de Saint-Paul n’avaient pas de lieu de culte autre que celui de Saint-Paulet… Aucun texte ne mentionne une église (bâtiment) à Saint-Paul avant le 16ème siècle. Le dénombrement de 1390 ne signale pas de curé à Saint-Paulet, mais à Saint-Paul… où il devait, donc, résider. Toujours est-il qu’à la fin du 17ème siècle, l’église Saint-Martial de Saint-Paulet est abandonnée et détruite[23]. Son emplacement et celui du cimetière sont précisés dans le terrier de 1771 : ils jouxtaient la propriété des Lamarque, et donc, sur le bassin couvert actuel et ses abords.
Saint-Paulet est mentionné, aussi, par son « bureau des fers »[24] qui était une sorte de douane à la sortie du Comté de Foix pour les instruments transformés qui y transitaient avant d’être vendus en Languedoc (dont Saint-Paul de Jarrat était la frontière). Ce bureau fonctionna jusqu’à la Révolution où il fut vendu comme bien national[25], alors qu’il venait d’être reconstruit depuis peu. Vestiges de l’ancien Bureau de la Marque des Fers Le lieu de Saint-Paulet, bien que non référencé comme seigneurie, était tout de même le fief d’une famille noble qui a bénéficié de privilèges particuliers : les Lamarque[26] qui s’y installent en 1425. Elle semble avoir conclu des accords très tôt avec les seigneurs successifs de Saint-Paul de Jarrat (les Villemur) sur tout le secteur, en particuliers sur la plaine qui va de l’actuel lieu-dit La Charmille jusqu’à Saint-Paul[27]. Et cela sera le cas jusqu’à la Révolution (où cette famille tenta une contre-révolution), et même au-delà jusqu’à la fin du XIX° siècle[28] en jouant sur la commune un rôle majeur. Au regard de l’histoire, rien de très particuliers à signaler, si ce n’est qu’au cours d’une incursion des troupes protestantes dans la vallée de Lesponne des agriculteurs travaillant à leurs vignes seront passés au fil de l’épée… (Guerres de religion).
L’étendue spatiale du village était limitée jusqu’à la fin du XXème siècle, où les premières maisons de type moderne ont été construites vers 1960 par Monsieur Barbe Henri pour ses ouvriers de la scierie qu’il possédait près de Langlade, avec une maison dévolue à la paroisse… Depuis, l’espace autrefois consacré à l’agriculture familiale est devenu espace pavillonnaire… tendant à ne faire plus qu’un avec le bourg de Saint-Paul. Pour revenir au village qui était bien distinct de Saint-Paul, il faut signaler la construction d’une école pour Saint-Paulet[29]. Pour justifier cette construction, le maire, en 1909 compte les enfants pouvant s’y rendre : Saint-Paulet (22 enfants) ; Saint-Antoine usine (8); Fourtic et Gascogne (4) soit 34 enfants… La décision sera prise en août 1910. Cette école fonctionnera jusqu’à l’édification du nouveau groupe scolaire… Saint-Paulet, outre son moulin à farine, était une zone de vignobles (autour des moraines glaciaires et de ses tartiers[30]). Pour la zone alentours de ce hameau de Saint-Paul de Jarrat, il convient de mentionner l’arrivée du train en gare Saint-Paul-Saint-Antoine en 1876. De cette gare était prévue une ligne de chemin de fer qui devait relier Lavelanet avant de poursuivre jusqu’à Quillan. Les querelles entre les communes de la vallée de Lesponne qui voulaient toutes avoir une gare sur leur territoire sont le principal motif de sa non construction : le projet est abandonné en 1932[31]. Pour ce qui est des infrastructures routières, rappelons que la route reliant La Charmille à Lavelanet et traversant le bourg de Saint-Paul a été construite juste avant la Révolution (La déviation de Saint-Paul village est inaugurée en 2006). Avant cela, un chemin arrivait de Montgailhard en longeant le Scios qui rejoignait Saint-Paul par l’actuel chemin du Bicentenaire de la Révolution (au pied du château féodal…). Un chemin reliait Saint-Paulet au chemin qui menait de Saint-Paul à Tarascon[32] : l’on prenait alors le chemin dit des Fourches (dénomination très ancienne, où il était précisait qu’une personne y avait été pendue…) qui menait aussi au minié (mines de fer) de Saint-Paul de Jarrat. Ensuite, fut construite la voie qui partait de la hauteur de l’actuelle annexe de la CCI pour rejoindre l’ancienne halte de la SCNF de Garrabet (voie du Pont du Diable), aujourd’hui amputée par la construction de la 2 fois deux voies. Cette même voie a été abandonnée (pour éviter deux pentes ou côtes) pour les grandes communications par la création de la portion entre l’actuelle Charmille à la halte de Garrabet en creusant la colline à la hauteur du tunnel au début du XIX° siècle.
Enfin, les fontaines sont relativement récentes… En 1904, les archives municipales nous donnent une indication des points d’eau : « Pour Saint Paulet: sera établi une pompe pour desservir l’eau du puits déjà existant, plus un deuxième puits avec pompe à établir à l’entrée du village ». Après avoir construit les lavoirs, la décision de les couvrir se fait en 1920. Autre texte intéressant concernant le lieu-dit Saint Antoine[33]: Raymond de Villemur, seigneur de Saint-Paul de Jarrat, qui accompagna saint Louis en croisade, aurait ramené une « sainte épine » qu’il donne à l’abbaye de Lézat. Le 6 Août 1308, il donne, selon le Cartulaire de Lézat, « à l’abbaye de Lézat, le terrain d’ Arse[34], prés du château de Saint Paul sur les bords de l’Ariège », mais se réserve le droit de « caver du fer », pour lui seulement, dans le « minier du lieu ». L’abbaye devait y construire une grange et des forges[35]. L’on retrouve des actes notariés concernant ce lieu jusqu’à la Révolution[36]. Un mot sur le Pont du Diable… Mentionné dans les premières cartes postales comme situé sur la commune de Saint-Paul de Jarrat avec l’appellation « Pont Saint-Antoine »[37], ce pont a été construit, non pas au XIII° siècle comme dit traditionnellement, mais par un polytechnicien de Saint-Paulet : Léo Lamarque entre 1834 et 1836 ! La bâtisse accolée en bout était un moulin et non pas un péage ou une fortification du Moyen-Age[38]… Enfin, entre le Pont du Diable et La Charmille, furent construits les tous premiers hauts fourneaux de l’Ariège, encore par la famille Lamarque (alliée aux Garrigou de Tarascon). Ces usines métallurgiques remplaçaient les forges à la catalane et produiront des matériels agricoles, puis travailleront pour les chemins de fer français (en particuliers les ressorts des voitures)[39]. Une restructuration conduit à transformer ces usines en papeterie, avant d’être reconverties en usine électrique.
La gare Saint-Paul-Saint-Antoine : Le train est arrivé en 1861 à Foix. Adolphe Garrigou, cofondateur avec les Lamarque et actionnaire des usines Saint-Antoine, se débattra pour que la ligne de chemin de fer arrive jusqu’à Ax, avec une Station à Saint-Antoine (nom des usines) pour pouvoir commercialiser ses produits. Ce qui sera fait en 1876. C’est pourquoi la gare portait ce nom… Sur les hauteurs de Saint-Antoine, signalons des mines de fer qui furent exploitées avant la Révolution (des sondages réalisés à la fin du XIX° siècle à la hauteur du tunnel se sont révélés infructueux). Une exploitation de quartz (près de Roquepio) ne dura pas très longtemps… A noter pour l’anecdote, l’épisode, durant la seconde guerre mondiale, du télescopage du train dans le tunnel par les quelques maquisards se trouvant alors à Croquié[40]. Durant cette même période, signalons aussi un fait toute fois amusant : Mr Cornola, habitant alors sur Montgailhard, tente de faire sauter deux pylônes (l’un près du pont des Escoumes (RN 20), et l’autre, aussi près du pont, sur la Voie Latérale). Pour le premier l’opération est réussie : le pylône barre la route ; pour l’autre, devant tomber sur la voie ferrée, seules 3 jambes sont sectionnées et seront réparées… La Milice et les gendarmes viendront réveiller Mr Cordola quelques heures après pour découper au chalumeau le pylône barrant la RN20… Ce qu’il fit.
Célébrités :
– Jean Dubié: restaurateur-hôtelier à « La Charmille » (1896-1967), résistant. Contacté dès le début de la seconde guerre mondiale par l’IS (Intelligence Service, services secrets anglais), son établissement a servi de relais pour plusieurs filières de passage en Espagne. Arrêté par la Gestapo le 27 avril 1944, il est déporté le 2 juillet à Dachau. – Koska Lamarque : militaire (commandant). Tué en Crimée, à Sébastopol (voir le Bulletin de la Société Ariégeoise de 1913) – Léo Lamarque: né le 30 août 1808, mort à Alger le 29 juillet 1849. Polytechnicien. C’est lui qui a fait construire le Pont Saint-Antoine dit le Pont du Diable en 1834 et la bâtisse qui y est accolée servant de moulin (ce n’est donc pas un pont médiéval comme dit généralement) : le but étant de tester une roue hydraulique pour laquelle il déposera un brevet d’invention. Auteur de plusieurs projets d’envergure…
– Augustin Bonrepaux : député, président du Conseil Général de l’Ariège, marié à une saint-pauloise, il possède une maison à Saint-Paulet
Antras Régulièrement mentionné comme possession de la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat, Antras a été avant tout un village agricole qui a vécu de ses productions et de l’exploitation des bois alentours. Sa population semble avoir fluctuée…, mais l’on est surpris de voir le nombre de personnes imposables lors du dénombrement de 1390. Il semble d’après des allusions dans les terriers cités ultérieurement que le village d’origine (divisé en quartiers aux noms aujourd’hui disparus) était massé au centre du village actuel pour s’agrandir en direction de Saint-Paul, en contrebas d’un talus (sous l’actuel parking). Bien abrité des vents, le village a changé, une première fois, de physionomie de façon significative à partir de 1854 : une route est construite à l’intérieur du village. En effet, auparavant, la route principale longeait au sud le hameau pour remonter de façon abrupte à sa sortie, d’où son nom « le chemin de la Coste ». Des échanges de terrains et une modification de la voirie en découlèrent[41].
Enfin, pour ce qui est de l’infrastructure routière, la route menant au Col de Rouy à partir d’Antras fut améliorée, car elle servait aussi à desservir de petites carrières de pierres qui s’y trouvaient ; mais surtout, la route qui part de Saint-Paul à Antras changea de statut pour devenir route départementale[42]. La raison en était financière. Cette route servait à acheminer le quartz extrait de Rouy par camion (après l’avoir été par charrettes en passant par Roquepio) alors que les dégradations entre Antras et Saint-Paul devenaient une charge trop importante pour la commune. Il fut conclu un changement de statut qui transférait cette gestion de voirie au département.
Pour ce qui est de l’enseignement, une première classe fonctionna chez un particulier, avant la construction d’une école[43] qui cessera son activité en 1952. Le bâtiment fut d’abord transformé en gîtes, puis en deux logements depuis 2006. Quant aux fontaines, si des points d’eau avaient été utilisés, un programme d’adduction vit le jour dès la fin du XIXème siècle à partir de sources proches du village. De nouvelles adductions seront conduites à bonne fin au début du XXème avec quatre bassins prévus autant pour l’alimentation des animaux que pour laver le linge. Un cinquième bassin sera construit pour servir de fontaine aux écoliers d’Antras.
Comme dans bien des villages ariégeois, la crise du phylloxéra de la fin du XIXème siècle (les secteurs du Roc de Carol et de Mascasses étaient essentiellement dévolus à la vigne), la fin des activités industrielles de complément apportée par les forges (charbon) ou les usines Saint-Antoine, amorça un déclin de sa population pour être particulièrement aigu après la seconde guerre mondiale (attrait de la fonction publique) avec un exode massif de sa jeunesse. En 1976, sa population n’était plus que de 16 habitants à l’année… Les maisons achetées par les Toulousains (« les doryphores »), dans un premier temps, refaisaient revivre le hameau les fins de semaine et durant les vacances, avant, dans un second temps, un nouvel élan par l’installation de familles, souvent jeunes avec enfants, à demeure toute l’année. De nouvelles maisons se construisent… Des Anglais sont devenus propriétaires… En 2004, 61 habitants y vivaient à l’année occupant 28 maisons ; Durant les vacances scolaires, 50 maisons ou appartements sont occupés. En 2007, cependant, l’on ne compte que trois personnes y vivant depuis plus de cinquante ans… dont deux qui y résident depuis leur naissance. De village agricole, le hameau est devenu résidentiel ou village dortoir… avec sa conséquence : les landes ont remplacé les près et les terres labourables…
Au regard de l’histoire, rien de particuliers n’est à signaler, si ce n’est qu’Antras avait demandé au XVII° siècle une église pour le village, mais sans succès. De même, en 1861, un habitant d’Antras, Mr Canal dit Pélet, fait un legs pour la construction, aussi, d’une église : ce que le conseil municipal refusa… L’emplacement prévu était le parking actuel (autrefois appelé par les anciens le « jardin de l’église »)…
Le Roc de Carol
Ancien hameau de la commune de Saint-Paul de Jarrat, ce lieu entre Saint-Paul et Antras, est mentionné très tôt dans les textes. En 1390, il y est signalé un hôpital. Les recherches entreprises entraînent à penser que ce dernier dépendait des Hospitaliers de Saint-Antoine de Viennois. Des traces écrites existent encore pour les années 1515, 1516…. A. Moulis le signale comme étant une tour à signaux… (Entre Caraybat et Foix)… Olhagaray dans « Histoire de Foix, Béarn et Navarre » écrivait qu’il « était un château qui dépendait encore à la fin du 16° de la châtellenie de Saint-Paul ». Dans la tradition orale, le lieu aurait abrité Charlemagne durant trois jours et trois nuits, d’où son nom… !
Labat
D’abord mentionné dans les possessions de la seigneurie de Saint-Paul de Jarrat, Labat deviendra seigneurie indépendante.
Labat en 1950
La première mention de cette seigneurie que j’ai pu retrouver est datée du 10 janvier 1396 lors d’une transaction faite par Pons de Montaut, chevalier et dit seigneur de la Terrasse, Marseillas, Brassac et Labat. Rappelons que le dénombrement de 1390 ne stipule pas Labat comme seigneurie : c’est, donc, apparemment, entre ces deux dates que ce territoire se détache de Saint-Paul de Jarrat. En 1383, Pons de Villemur, seigneur de Saint-Paul de Jarrat en avait fait hommage (« Pour Saint-Paul et Labat »). Dés lors, ce fief, bien que limité en surface, appartiendra à des seigneurs non négligeables, et qui, pour certains, joueront un rôle important dans le Comté de Foix (comme à Miglos, par exemple). Elle restera aux mains des De Montaut jusqu’au 18ème siècle avant d’être vendue…
Le premier texte mentionnant un château à Labat semble être celui du 5 mai 1518 par l’hommage de Samson de Montaut (qui fut gouverneur d’Ax et du château de Mérens) « pour la tour et la seigneurie de Labat ». Ce même Samson de Montaut est, selon J.J. Delescazes, mêlé militairement aux guerres de religion. C’est ce qui explique que dans son testament, il est dit que le château de Labat « a été ravagé et détruit en partie par les religionnaires ». C’est par son fils, François de Montaut, que se formera la branche des Montaut-Miglos (mariage avec Miramonde Marguerite de Miglos, le 7 février 1574). Le château sera reconstruit… (Seule une tour semble d’origine…). La seigneurie restera aux De Montaut avant de passer à Claude de Méric (beau-frère de Pierre de Montaut) qui en rend hommage le 13 janvier 1742 et aux Gardebosc (par le mariage de la fille de Claude de Méric) dont l’un des seigneurs de Labat ayant fait faillite est obligé de vendre le fief le 18 décembre 1782 à Estèbe de Gabec. Lors de la Révolution, son dernier seigneur échappa à la peine capitale avant de s’enfuir en Espagne et de revenir pour… finir par être maire de Saint-Paul de Jarrat!
Il faut signaler l’existence d’un moulin mentionné dans le dénombrement de 1390 ; remanié à plusieurs époque, il a fonctionné jusqu’à après la seconde guerre mondiale avant d’être détruit à la fin du XXème siècle. Au XVIIème siècle, une demande de construction d’église[44] a été faite par son seigneur à l’évêque qui n’accorde, enfin de compte, que l’aménagement d’une chapelle qui se trouvera au château. Une école[45] y fut construite, revendue en 1974 à des particuliers. A signaler que durant la seconde guerre mondiale, le château a servi de relais pour des passages de documents provenant de Marseille à destination de l’Andorre (l’un de ses habitants, d’ailleurs arrêté et déporté, faisant de la contrebande…). A la Libération, des prisonniers allemands ont été utilisés pour des travaux forestiers (entre Toulouse et Toudy).
Revenons au château de Labat… Après la Révolution, la bâtisse restera aux mains de particuliers et le domaine connut quelques épisodes épiques en la personne d’un faux comte dit de Golfarelli qui tenta de s’en approprier les biens, et défraya, en conséquence, les chroniques des années 1930… Le 1er février 1963, les (véritables) propriétaires (les Passera) donnent le château et son domaine (126 ha, 97 ca, 09 a) à l’Association « Œuvre Lamon » de Tarbes qui met ces biens à la disposition de l’institut Médico-Pédagogique Saint Jean de Plaisance du Touch qui l’utilisera comme colonie de vacances. 1990 : De gros travaux devant être réalisés pour mettre les bâtiments en conformité, il est décidé de vendre la propriété de Labat… Une première tentative échoua: une société suisse se porte acquéreur; mais, les journalistes annoncent que parmi ses actionnaires, celle ci comporterait d’actifs militants d’extrême droite. Les habitants de Saint Paul de Jarrat, des élus et diverses associations se rassemblent pour dire leur refus de cette éventualité : la vente sera, donc, cassée. Il fut, alors, décidé de faire deux lots. C’est ainsi que la partie boisée du domaine fut cédée à la commune de Saint Paul de Jarrat, le 27 Mai 1992, avec transfert à la commune du contrat liant l’Oeuvre Lamon au Fonds Forestier National. Quant au château et aux terrains restants, ils furent vendus à Monsieur Michel Candau, le 25 Février 1993 qui le revendra encore une fois à des citoyens anglais… qui y firent de gros travaux… Les hameaux disparus de l’ancienne seigneurie de Labat Saint-Genès : Au pied des roches du même nom. La dernière naissance dans ce hameau remonte à janvier 1900… Aujourd’hui en ruine… La Serre : cette ancienne métairie dépendant du château était encore habitée en 1950. Faisant partie de la vente du château en 1992, les bâtiments ont été rasés et les pierres ont servi à la construction du mur d’enceinte du château de Labat. Toudy, Toulouse, Jean d’Emballe : Métairies ou petits hameaux qui furent désertés, essentiellement après l’épidémie du choléra en 1854. Chargail : Métairie encore habitée en 1950. Gaillard : A été fondée par une famille du même nom au XV° siècle après la peste qui a sévi à Foix.
Célébrités
Outre quelques seigneurs ayant marqué l’histoire du Comté de Foix, signalons : Louis Marty : né le 5 août 1904 à Ax, installé à Laures par son mariage à Hortense Déramond ; célèbre berger de Lanoux, il aidera la Résistance (ravitaillement, passages et liaisons) ; Décédé le 25 août 1996 Gaston Rivière: Né le 24 avril 1917 à la métairie de La Serre (décédé le 16 juillet 1980): instituteur (révoqué par Vichy), résistant sous le nom de « Vincent », s’occupe des parachutages à Rieucros (terrain dit « Pamplemousse »), entre au maquis.
Quelques chiffres
Surface spatiale :
Appendice Si nous avons, ici, choisi de faire un survol de la commune de Saint-Paul de Jarrat, signalons qu’un fonds est en cours de constitution qui sera disponible aux Archives Départementales de l’Ariège portant sur les références d’archives (côtes, bibliographie), des notices sur les divers lieux ou matières. En outre, un fonds concernant la seconde guerre mondiale est déposé (et sera abondé), mais non consultable dans l’immédiat.
[1] Le complément « Jarrat » au nom de Saint-Paul est relativement récent : nous trouvons dans les textes anciens : « Gerrat, « Gariat », « Gériac », etc… [2] Fonds de Saint-Sernin de Toulouse : ADHG, série H ; Gérard P. et Gérard T. : « Cartulaire de Saint-Sernin de Toulouse », 1999 [3] Sur l’église Saint-Michel de Celles, voir « L’église Saint-Michel de Celles », J.J. Pétris, ADA, Zo 2164 [4] Pour Claudine Pailhès (« Le comté de Foix, un pays et des hommes », P. 84), la baronnie de Saint-Paul de Jarrat est donnée par le comte de Foix aux Villemur en 1245 (c’est aussi la date donnée dans « L’inventaire de la Tour Ronde »), alors que pour R. Navelle la date en est 1241 (« La famille de Villemur », BSA 1981, P. 113). Navelle signale le mariage de Condor de Villemur vers 1200 avec Arnaud de Marquefave dont les descendants formeront la branche de la famille qui nous intéresse et donne Pons 1er de Villemur comme premier seigneur de Saint-Paul de Jarrat de cette branche. [5] Coll. Doat, vol. 174, Cart. De Boulbonne [6] Pour cette même date (1293), existe un hommage à Roger-Bernard, comte de Foix (Arch. Bases Pyrénées, E 391 et 392) [7] « Chroniques romanes des comtes de Foix » composées au XVème siècle par Ar. Esquerrier et Miegeville [8] Baronnie de Saint-Paul de Jarrat dans Archives de Léran (XVI°) : ADA, 4° 324 (P. 259-264) [9] Mentionnons à ce sujet la borne dite languedocienne qui est en limite des communes de Celles et Saint-Paul qui était, aussi, la limite du Languedoc, diocèse civil de Mirepoix d’avec le Comté de Foix. Cette délimitation consécutive à l’épisode cathare m’entraîne à apporter un détail qui est souvent demandé : Sur les 370 jours où le tribunal d’Inquisition siégea du 5 juillet 1318 au 9 octobre 1325, 3 le furent à Saint-Paul… [10] Gaspard de Villemur, après la mort de François-Fébus, prend le parti de Jean de Foix, vicomte de Narbonne, contre Catherine de Foix, reine de Navarre. En représailles, celle-ci le dépossède en 1486 de la baronnie de Saint-Paul et brûle son château au motif de trahison… Un accord est trouvé le 12 octobre 1491 (ADHG, 3E 27864 : Combret not. Aspet du 18 novembre 1633). Voir aussi : « Les testaments des Rois de Navarre », p. 43 de Courteault (ADA : ADA 8° 933). Gaspard de Villemur sera nommé sénéchal gouverneur du Pays de Foix en 1510… [11] A.M. Pamiers AA 4-27 [12] Donation par Catherine, reine de Navarre de la baronnie : E 482 ; ADHG : 3E 27864 : « Inventaire des papiers du château de Martres à la mort de François de Sarrieu » ; Lettres patentes de la reine Catherine : Lourdes, 28 janvier 1488 : Arch. Muni. Pamiers : B.B. 58 ; … [13] Bénizeau (J.C.) : « Jean Castet, marchand à Saint-Paul de Jarrat (1528) » : mémoire de maîtrise, Mirail; 1976
[14] Ce château de l’actuelle place Bigeyre aurait, donc, été construit après le brûlement du château féodal. C’est autour de lui que se construiront les maisons des nobles d’alors dans les premières années du XVI° siècle… Quant à ses créneaux, ils ne sont pas d’origine, mais implantés au XX°… [15] Sur l’église Saint Germier de Saint-Paul et des églises ou chapelles disparues de l’actuelle commune de Saint-Paul de Jarrat, voir : « L’église Saint-Germier de Saint-Paul de Jarrat», J.J. Pétris, ADA, Zo 2462 [16] Description de la forge de Saint-Paul : AN F 14- 4235 [17] Voir « Le chemin de fer en vallée de Lesponne », J.J. Pétris, ADA, Zo 2442 [18] Un autre four à plâtre se trouvait au lieu-dit Le Martinet [19] Dans « de molinas » (inventaire dressé en 1403), le comté de Foix a 11 forges dont « la molina de mossen Pontz de Vilamur » à Langlade ayant 3 feux. [20] A titre d’exemple: autorisation par ordonnance du 26/7/1844 pour le martinet à parer le fer brut de François Escaich : « Il s’y travaillera annuellement 61500 Kg de fer ; il emploiera 27675 Kg de charbon de pierre qui proviendra de Caraman (houille) ; le martinet aura un seul feu pour corroyer et chauffer le fer brut : il y aura un seul marteau pesant 80 Kg. » [21] A noter, aussi, qu’un texte mentionne que le ruisseau du Labat a été détourné avant la construction du pont du Martinet [22] Ordonnances pour les églises Saint-Germier et Saint-Martial, Labat (1627): ADA, G 58 [23] Acte au nom de François Faurie, curé de St Paul consentant à la suppression de l’église de Saint-Paulet (18 avril 1673) : ADA : G 235 (43) Voir aussi : Requête à l’évêque de Pamiers des habitants de Saint-Paulet, demandant que le curé de Saint-Paul soit astreint à « tenir vicaire résidant à Saint-Paulet, offrant de lui fournir maison presbytérale et tout ce qui sera nécessaire pour l’ornement de la dite église » (après 1640) : ADA : G 148 (73) [24] Un texte est souvent rappelé au sujet des forges et des transactions concernant Saint-Paul de Jarrat (Archives de Foix, cité par Dufau de Malaquer dans « Rôle des feux du Comté de Foix en 1390 »). En 1450, Gaston IV de Foix rend une ordonnance contre Pons de Villemur alias Amielh, seigneur de Saint-Paul de Jarrat, qui fabriquait « relhes, escapols et autres objets » à Saint-Paul de Jarrat, les estampillait à ses armes et les transportait sur Mirepoix (Archives municipales de Foix, AA 37). [25] Dans vente des biens nationaux du district de Tarascon et des biens ecclésiastiques : « 10 juillet 1792 : Maison située dans la municipalité de Saint-Paulet appartenant aux employés de la marque du fer, adjugé à Raymond à Raymond Vergé de Saint-Paulet » [26] Achat de Saint-Paulet en 1425. Ils avaient le monopole des fers en 1456 : Gaston IV leur enjoint d’apposer leur propre estampille et non les armes des Villemur. Armoiries : Ours d’hermine [27] Bail emphytéotique consenti par Gaspard, fils de Pons, le 20 mars 1488 (selon le Terrier et livre de reconnaissances) [28] L’immense propriété des Lamarque devra être vendue après les déboires financiers des usines Saint-Antoine (hauts-fourneaux) dont la famille était les principaux actionnaires, signant ainsi la fin de leur présence de plusieurs siècles sur Saint-Paulet [29] Plans de la construction de l’école de Saint-Paulet : ADA : 2 O 1465 ; 20 juillet 1914 : Le ministre donne son approbation pour la construction de l’école de Saint-Paulet (ADA, 1 T 581) A noter la demande de création d’une école mixte au village de Saint-Paulet par une pétition le 29 Octobre 1903 [30] Tas de pierres que les agriculteurs avaient confectionnés pour laisser place à des vignes et qui emmagasinaient la chaleur pour la restituer aux ceps… [31] Voir à ce sujet: « Le chemin de fer en vallée de Lesponne » déposé aux Archives Départementales sous la cote Zo 2442. [32] Il passait par l’actuel chemin de Plas depuis la place dite du Coq et anciennement Saint-Pierre [33] Nous parlons, ici, de la zone qui se trouve entre La Charmille et le Pont du Diable, et non pas la nouvelle appellation donnée sans fondement historique au quartier se trouvant entre le village initial de Saint-Paulet et La Charmille… ! [34] Il s’agit de la zone dite quartier Saint Antoine (du Pont du Diable en remontant sur Roquepio où se trouvaient, non loin, des mines de fer au lieu-dit actuellement de La Charmille. Une chapelle dédiée à saint Antoine a existé dans ce secteur). [35] C. Barrière-Flavy : « Les mines de Château-Verdun au XIIIème siècle » (BSA 1905-1906, p. 63-69) ; ADA, H4 ; H.L. Cartulaire de Lézat [36] Dans vente des biens nationaux du district de Tarascon et des biens ecclésiastiques à la date du 22 février 1791, nous trouvons que le prieuré de Saint-Antoine de Casarques, à Saint-Paul, appartenant à Milhan de Marsan, prieur, est adjugé pour 10100 livres à Rousse aîné de Foix. [37] Le pont ne se trouve pas sur la commune de Saint-Paul, mais à cheval sur les communes de Mercus-Garrabet et Montoulieu [38] Voir « Le Pont du Diable. Mythes et Réalités », J.J. Pétris, 2008 [39] Quelques chiffres cités dans l’« Ariégeois » du 28 juillet 1846 : « Fabrication des ressorts de voitures, de malles-poste, de messageries et de locomotives ; fait des « scies en fer pur pour marbre » ; Evaluation : 1 million de chiffre d’affaires par an ; 400 mille Kg de fer converti en acier ; 100 familles employées » [40] Voir récit dans « Le maquis de Roquefixade » et « On l’appelait Oscar » de J.J. Pétris [41] On délaisse le « chemin de la Coste » pour passer dans les parcelles (plan 1847) 1921 ; 1323 ; 1315 bis ; 1324 (c’est à dire sur les terrains qui furent considérés comme la « place publique » jusqu’en 1998). C’est la route actuelle au milieu du village. [42] CD 309 de St Paul à Antras (1956) : ADA, 20 W 93 [43] Plans de la construction des écoles d’Antras: ADA, 2 O 1465 [44] Pièces relatives à la chapelle de Labat (1602-1678) : ADA, G 235 (35-41) [45] Plans de la construction des écoles de Labat: ADA, 2 O 1465 |