Les guérilleros et les FTP: même combat

                        Ces deux organisations, d’obédience communiste, ont pour actions la guérilla. Leur stratégie est d’être partout pour faire croire à un vaste mouvement de rébellion. Par groupes plus ou moins nombreux, des actions sont menées en divers points contre l’occupation allemande, mais aussi – et surtout – contre la Milice qui a, essentiellement, pour mission d’anéantir la mouvance communiste.

                        Le 2 Mai, Mr CONS, préfet, déclare sur la situation du département :

                        « Jusqu’à ces derniers temps, l’Ariège était classée et était en réalité parmi les départements calmes. Quelques rares attentats s’y étaient produits, mais étaient insignifiants, isolés et étaient le fait d’éléments étrangers agissant sans plans définis.

                        Cette situation est malheureusement en voie de changement. Des attentats plus nombreux s’y produisent. On y sent la marque d’une véritable organisation et ils sont en voie de multiplication »

                        Leurs idéaux politiques firent qu’ils avaient peu de moyens matériels et une logistique insuffisante: la méfiance à leur égard fut la règle. Pourtant, en Ariège, ces deux mouvements étaient les seuls organisés à l’annonce du débarquement en Normandie. Leur action de harcèlement permit de mettre fin à l’occupation et à l’autorité de la Milice dés la mi-août en Ariège.

                        Leurs opérations de commandos, qui exaspèrent l’ennemi, expliqueront les combats de Roquefixade et répondront à une mission qui leur est assignée: celle de maintenir sur place (en juin, juillet 44) les forces allemandes alors que les débarquements sur le sol français se font (Normandie) ou sont annoncés (Provence).

(Extrait du livre : « Le Maquis de Roquefixade », J.J. Pétris)