Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Les Cabannes

Altitude : 567 / 1160 m

Longitude : 1° 43’ 59’’ E

Latitude : 42° 46’ 30’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

 

Démographie

Approches historiques

Patrimoine

Célébrités

Pour en savoir plus…

Surface : 91 ha

Démographie :

1806 : 186

1851 : 213

1856 : 172

1901 : 125

1921 : 102

1946 : 72

1968 : 39

1982 : 33

1999 : 24

« Werz » ; « Ursautio » ; « Yrcio » ; « Urz » ; « Utzs »; « Urg »

Étymologie : Vient du latin « Ursus » : ours

Nom des habitants : Urséens et Urséennes


Approches historiques :

En 1074, la « villam de Werz » est donnée à l’abbaye de Cluny par le comte de Foix

Lors du conflit avec le roi de France, en 1272, Urs (« Yrcio ») appartient au comté de Foix.

Sa forge est la plus ancienne connue dans le Comté de Foix (mentionnée en 1287): forge biscayenne (soufflets à éventail et marteau mécanique)

Sicard de  Lordat rend hommage le 4 août 1316 pour le lieu et sa forteresse

Bernat de Villemur rend hommage à Gaston Phoebus au château d’ Orthez, le 24 Juillet 1373: « Lo noble baron Mossen Bernat de Villemur, cavaler, per les locx de Sent Paul, Belmont, d’ Urs et de Bonnac ».

Un hommage de 1402 donne à Pons de Villemur les possessions de Saint Paul, Belmont, Urs, Vaychis, Ascou, Sorgeat, Luzenac et Siguer, Larnat, Bonnac, le Port de Saverdun, Verniolle. (Hommage à Archambaud et à Isabelle, comte et comtesse de Foix : E 422)

Le 7 novembre 1404, hommages et reconnaissances des habitants d’Urs, Caychax, Appy, Axiat, Lordat, Caussou, Bestiac, Unac, Luzenac, Garanou et Vernaux à Hugues II de « Lordat d’Urs ».

La famille de Foix-Rabat l’achète au comte de Foix au début du 15ème (1410).

Appartient à la châtellenie de Lordat

Refuge des Huguenots de Pamiers en 1566, parmi lesquels, Martin Tachart, ministre huguenot de Pamiers : poursuivi et pris le 25 mai 1567 par le sire de Castelnau-Durban, conduit à Toulouse, condamné à mort par le Parlement, il est pendu sur la place Saint Georges

« Les rebelles, qui furent trouvés endormis tranquillement, passèrent au fil de l’épée » (DeLescazes)

En 1572, les calvinistes tiennent le Carla, Mazères, le Mas d’Azil et Urs

Après les guerres de religion, la famille de Lordat vint s’installer dans le château d’Urs. De même, depuis la destruction du château de Lordat, le lieu des réunions publiques du Lordalais fut transporté au château d’Urs

 

Josette RAUZY, ariégeoise par mon père, dont les parents étaient tous deux nés à Urs apporte des précisions :

« Sur le château d’Urs : Adelin MOULIS, dans « À la découverte de la Haute Ariège ». PRIVAT éditeur. en parle incidemment, dans un passage consacré à Gudanes :  Le marquis de Gudanes «était le vassal du seigneur de Lordat, dont le château avait été démantelé et qui vivait chichement dans le manoir d’Urs, voisin de la forteresse ruinée. Le marquis de GUDANES, était obligé selon la coutume, de venir à Urs chaque année le 24 juin pour la Saint Jean, offrir un verre d’eau à son suzerain en signe de vassalité.»

Mention en 1771 du martinet à clous (propriété : de Lordat) et au 19ème « martinet près de la forge sur la rivière de Labouche »

Au début du XXème siècle, un instituteur et un curé y exercent.


Patrimoine :

– Ruines de l’ancien château d’Urs sur un monticule, près de l’église (signalé dans le cadastre napoléonien : « castel Bieil » (Description et plan du château d’Urs : « Monographies villageoises en Sabarthès », Florence Guillot, 1999)

– Église saint Pierre et saint Paul (appartenait à la paroisse de Vébre) : 12 et 17ème. MH : 16/06/1965




Célébrités :

– Clément Anglade (décembre 1801-24 novembre 1881) : né à Urs ; sénateur ; connu pour avoir milité pour la suppression de l’impôt sur le sel ; surnommé « le Bayard de la démocratie ariégeoise » ; dirige le département après la proclamation de la République en 1870

– J. François Gomma, maître de forges à Urs, électeur en 1826

– Josette Rauzy, dont les parents sont originaires d’Urs, a écrit deux romans: « L’aventure a les pieds mouillés » (Privat, 1984) et « L’ânesse en jupons »


Pour en savoir plus…

« Monographies villageoises en Sabarthès », F. Guillot, Lacour 1999

« Le Mémorial Historique », J.J. Delescazes (P. 23 et 69)

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1784 à 1787 (école, église…)

Plan napoléonien : 1826

Registre paroissial le plus ancien : 1676


(Étude : J.J. Pétris; participation de Josette Rauzy)