Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Les Cabannes

Altitude : 598 / 1160 m

Longitude : 1° 46’ 30’’ E

Latitude : 42° 45’ 40’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

 

Démographie

Approches historiques

Patrimoine

Pour en savoir plus…

Surface : 265 ha

Démographie :

1806 : 313

1851 : 369

1856 : 341

1901 : 229

1921 : 212

1946 : 185

1968 : 146

1982 : 121

1999 : 117

« Huguenacum » en latin

Nom des habitants : Unaquois et Unaquoises

Étymologie : de Junius


Approches historiques :

En 1076, Roger II, comte de Foix donne à l’abbaye de Cluny l’église qu’il venait de faire construire près de son château de Lordat « ecclesiam opere pulcro construximus, et edificare fecimus »

Dés 1104, le prieuré d’Unac est rattaché à l’abbaye Saint-Volusien de Foix

En 1213, il est fait mention d’un château faisant partie des fortifications du comté de Foix sous la suzeraineté de Pierre II d’Aragon, donné en gage de sa promesse par Raymond-Roger au concile de Lavaur (les historiens pensent qu’il s’agit de l’église d’Unac elle même qui est concernée par le terme « castrum »)

1272 : « Unhaco » appartient au comté de Foix

Du 5 juillet 1318 au 9 octobre 1325, le tribunal d’Inquistion siégea 370 jours dont 5 fois au prieuré d’Unac

En 1390, lors du dénombrement du Comté de Foix, nous y trouvons 23 feux, ce qui ferait 104 habitants selon la règle de Voltaire (dont le prieur d’Unac)

1474 : Les chevaliers de Malte avaient quelques possessions à Unac (BSA 1897)

1491 : L’église d’Unac n’est plus sous le vocable de Saint Volusien, mais sous celui de Saint Martin de Tours

Relevait de la seigneurie de Lordat

« Ce n’est qu’au 16ème que l’église est devenue paroissiale, après la destruction de l’ancienne église de la paroisse par les Réformés (Elle était primitivement l’église d’un monastère hospitalier) » (BSA 1886, P. 20)

Sainte Sophie, prieuré dépendant des religieuses des Salenques détruit par les Huguenots ; « eglise et bastiment duquel fut démoly et détruit par les Hérétiques » et en compensation duquel un couvent fut fondé à Foix, en 1638 par l’abbesse Anne de Noé (Delescaze)

31 Août 1665, le titre de prieur d’Unac fut supprimé et le prieuré uni au chapitre de Foix, par Mgr Caulet

En 1703, forge et moulin furent affermés par Jean de Lordat, seigneur du lieu, au sieur Loubat d’Urs.

 

La paroisse d’Unac demeura sans prêtre durant la terreur. 2 cloches furent enlevées et fondues (il n’en resta qu’une)

20 et 21 décembre 1851 : lors des élections pour approuver la nouvelle constitution, alors que le « oui » est massif, le « non » l’emporte seulement à Unac, Saint Pierre, Sabarat et Bénagues

En 1896, Unac comporte 70 maisons, 61 ménages pour 227 habitants.

Au début du XXème siècle, un instituteur y exerce pour Unac et le hameau de  Les Esteilles


Patrimoine :

– Église Saint Martin sous le patronage de l’abbaye Saint Volusien (mentionnée en 1074), agrandie au XIIème (11éme : M.H. : 1846) ; peintures murales du 15ème

UnacEglise.JPG (128185 octets)

Relique de saint Martin apportée de Rome par Mgr Ortic au curé Authié en 1845

L’abbé Authier (à Unac à partir de 1832 durant près d’un demi siècle) a fait des restaurations à l’église

Dans l’importante réparation faite en 1902 à l’église d’Unac, la flèche du clocher a été supprimée afin de donner à ce dernier son aspect primitif (11ème)

– Belle cascade de Saoucani

 

 Ancienne priorale Saint Martin:
« En 1074, ROGER, comte de Foix, et sa femme SICARDE donnèrent à l’abbé de Cluny le château de Lordat, dont les ruines dominent encore le village d’Unac et quelques autres territoires de la vallée du Sabarthès ; en 1076 ils remet­taient à l’abbé de Cluny la belle église qu’ils venaient de faire construire près d’un de leurs châteaux. Mais les moines de Cluny ne restèrent pas longtemps, puisque en 1104 le recteur d’Unac fut l’un de ces vingt-deux curés qui s’organisèrent en chanoines réguliers de l’abbaye de Saint Volusien à Foix.

L’église actuelle est l’ancienne priorale, à peine modifiée par quelques remaniements ; les bâtiments conventuels qui la jouxtaient ont disparu ou sont devenus des immeubles privés.  C’est une des plus belles églises romanes de la vallée de l’Ariège, construite à la fin du XI° siècle par un architecte du pays, le moine Bernard SIGEFRIED, antérieurement donc à la donation à Cluny. Elle comprend trois nefs terminées par trois absides rondes. Seule la nef centrale compte quatre travées, les deux autres seulement deux. La façade a disparu, cachée par un bâtiment. La  porte ouverte au sud, sans orne­ments, donne accès à l’édifice. Le clocher est curieusement placé au-dessus de la première travée du collatéral sud. C’est un clocher carré du type de Cerdagne, à trois étages de baies géminées ouvertes sur les quatre faces à chapiteau barlong qui tient toute l’épaisseur du mur. Les baies sont surmontées d’une ouverture circulaire. Le toit du clocher est en bâtière. La place qu’occupe ce clocher, l’appareil irrégulier de sa base, sa position biaise par rapport à la nef permettent de le placer à une période antérieure à la construction de l’édifice, ce qui laisse supposer qu’avant l’église de 1075 il existait une église ancienne dont l’histoire ne garda pas trace. L’abside présente une corniche à modillons qui existe aussi aux absidioles et se poursuit sur les façades latérales, ce qui est très rare. Les petites fenêtres étroites des absidioles ne sont que des jours percés dans la pierre ; mais les trois fenêtres de l’abside sont très belles, entourées d’archivoltes ornées de dents de scie et étoilées sur l’arc intérieur, elles sont surmontées d’un bandeau d’encadrement refouillé de billettes. Les chapiteaux et les arcs sans moulures de ces fenêtres sont moins ornés à l’intérieur qu’à l’extérieur.

A l’intérieur l’abside centrale, plus basse que la nef et voûtée en cul-de-four, est décorée par les archivoltes des fenêtres et par trois bandeaux, ornés d’entrelacs et de palmettes qui courent au-dessus et au-dessous des fenêtres, et à la hauteur des chapiteaux. L’entrée du chœur est richement décorée de chapiteaux à feuilles grasses, à surface plissée qui se combinent aux enroule­ments dérivés du corinthien, avec lions, oiseaux et animaux chimériques. Les tailloirs sont garnis de bil­lettes, boutons, étoiles et imbrications, les astragales ornées de godrons ou de perles ; les bases présentent des bandes torsadées et des billettes. La voûte est en berceau contre-butée par les demi-berceaux des colla­téraux.

Une peinture murale du XV° siècle présente saint Michel devant un évêque ». 

(Claude Aliquot, Conservateur de l’Ariège)

Plan:



Pour en savoir plus…

Visite de l’église du 3 novembre 1671: ADA, G 58

Visite du 26 mai 1696 : ADA, G 59

Visite de novembre 1707 : ADA, G 59

« Monographie de la commune d’Unac », O. Bonnel, 1886

« L’église d’Unac », de Lahondes, Sem. Du dioc. De Pamiers, 30 janv. 1886

« Notice sur le prieuré d’Unac », abbé Authier, 1870

« Notice sur l’église et la paroisse d’Unac et sur leur annexe Luzenac » : Roger R. et Gardes A.

« Monographies villageoises en Sabarthès », F. Guillot, Lacour 1999

Notre histoire, quelques parcelles de l’histoire de Unac, de son église, de son diocèse : J. Perpère, in Croix de l’Ariège (janv. – mai 1960)

BSA 1886 P. 20

Eglise d’Unac : BSA 1897 P. 137

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1775 à 1779 (école, lavoirs, eau, église…)

Plan napoléonien : 1823

Registre paroissial le plus ancien : 1692


(Étude : J.J. Pétris et Cl. Aliquot

Photo: J. Guérola)