Département de l’Ariège, Arrondissement de Saint-Girons, Canton de Castillon en Couserans
Altitude : 715 / 2882 m Longitude : 0° 57’ 17’’ E Latitude : 42° 52’ 29’’ N (Carte: Conseil Général de l’Ariège)
Surface : 5918 ha 1806 : 1512 1851 : 1356 1856 : 1362 1901 : 1185 1921 : 1015 1946 : 716 1968 : 382 1982 : 197 1999 : 148 Approches historiques :L’histoire de Sentein, outre le fait que la commune est proche de la frontière séparant le Couserans du Comminges et du Val d’Aran, retient avant tout l’existence de ses eaux ferrugineuses connues de temps immémoriaux. Dépendant de la châtellenie de Castillon, Sentein eut pour seigneur la famille du Pac (ex : 22 avril 1540 : hommage au roi du châtelain de Castillon, François 1er du Pac pour Sentein, Bonnac, Antras, Saint Lary, Galey, Saint Jean, Orgibet, Augirein, et Plaigne dans la judicature de Rieux ). Mais en 1612, les consuls disent ne tenir leur terre que du Roi et refusent de payer le moindre impôt à qui que ce soit… 27 mars 1781 : Rapport de Bertrand Mamy, architecte à Daumazan, et Bernard Cazeneuve, architecte à Lombez, experts chargés de procéder à l’estimation des réparations à faire aux église (ADA, G 13) Sentein, comme toute la région participa à la « Guerre des Demoiselles » En 1884, pour établir un square, la commune fit abattre les courtines qui reliaient les tours (malgré les protestations) Au début du XXème siècle, cinq instituteurs et un curé sont présents sur la commune pour Sentein et ses hameaux : Cucheini Pont, Anglades, Fréchendech, Bencarrech, Bordes d’Espagne, Playras, Laparade, Jos, Souel, Mourtis, Col de Roux, Rozès, Estouéou, Morère, Rouge, Rioussec, Laspé, Aylie, Bocard Les minerais de fer, de plomb, de zinc, d’argent; carrières de marbre et d’ardoise (exploitées par plusieurs compagnies) assurèrent à Sentein un certain essor. Du minerai de zinc provenait, par câbles, du Val d’Aran pour y être traité : un tramway fut construit par les capitaux des industriels pour les voyageurs et les marchandises et servit de 1911 à 1936 entre Sentein et Saint-Girons. La ligne desservait, aussi, la station thermale. Le site minier du Bocard d’Eylie qui fonctionna de 1853 à 1953 devrait devenir centre d’interprétation du patrimoine industriel et minier (décidé en 1992) NB: Un film « Le petit garçon » de Pierre Granier-Deferre (adaptation du livre de Ph. Labro) a été tourné à Sentein en 1995 avec Weber, Rouan, Frémont et Reggiani La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises Patrimoine :Église de l’Assomption de la Vierge avec son clocher (42 m de haut) et ses deux tours, entourée d’une enceinte fortifiée, construite au début du XIIIème. Le clocher dont le second étage date du XIVème et les deux derniers du XVIIIème. Le tableau en bois doré « L’Assomption », est l’œuvre d’Etienne Subra, sculpteur à Sentein, mort en 1795. Église classée le 20 octobre 1906. Découverte au cours de restaurations entreprises par Roger Tort, curé de Sentein, des peintures murales du début du 16ème, en mai 1966 Église de l’Assomption de la Vierge « Dernier village du Couserans vers l’ouest, Sentein communique par des ports faciles en été avec le Val d’Aran. La vallée, comme la plupart de celles qui touchaient aux frontières, conserva longtemps son autonomie. Au XII° siècle, les habitants, rendus prospères par leur commerce avec l’Espagne et par les mines de plomb argentifère, construisirent une belle église, remaniée depuis comme presque toutes les églises romanes de ces montagnes. Pour se protéger contre les incursions des bandouliers d’Aragon, l’église fut entourée, sur la fin du XIII°, d’une enceinte fortifiée, sorte de demi-ovale de 40 m de long et 36 de large, munie de cinq tours saillantes et carrées. La tour nord à porte ogivale était la seule entrée de l’enceinte. Les tours n’étaient pas voûtées. Cette enceinte fortifiée fut renforcée au XIV°siècle, époque où les invasions anglaises étaient encore plus redoutées. Le clocher se dresse sur la muraille occidentale de l’enceinte, il était le donjon de cette petite forteresse. Construit en belles pierres d’appareil de couleur mauve, il passe du carré à l’octogone au-dessus du premier étage et c’est une des premières modifications qu’il a subies au XIV° siècle. Il fut encore surélevé au XVII°. Il reste seul des constructions du XII° siècle.. La salle du rez-de-chaussée de ce clocher voûtée en berceau s’ouvre dans l’église par une belle porte ornée avec une base portant tête d’oiseau picorant l’angle de la plinthe. Il présente une baie très curieuse accostée de colonnettes ; trois pierres plates disposées en triangle forment tympan et celle qui sert de linteau est soutenue par quatre colonnettes posées en carré. Cette salle servait de baptistère et celle qui la surmonte, éclairée par trois fenêtres cintrées divisées en trois baies par quatre colonnes épaisses placées deux à deux dans le sens de l’épaisseur du mur, sont construites dans le style du XII° siècle. Les fenêtres géminées du clocher sont cintrées mais les bandes de feuillages qui tiennent lieu de chapiteaux et surtout les supports des bases sont du XIV°. L’église du XII° siècle n’avait qu’une seule nef et elle passa à trois nefs au XIII°. Elle a aujourd’hui trois nefs mais les collatéraux s’achèvent sur un mur plat élevé à l’alignement de l’arc de l’ancien chœur et le clocher du XII° est placé, en alignement de la façade, dans le collatéral sud. L’abside est polygonale à cinq pans soutenus par des contreforts extérieurs et date d’un remaniement exécuté au XVII° siècle pour agrandir le chœur. L’enceinte du XIV° a presque entièrement disparu au siècle dernier. Il reste la tour située contre l’angle nord-ouest de l’église, très heureusement restaurée en 1963 et sauvée de la ruine » (Cl. Aliquot, Conservateur des Antiquités et objets d’Art de l’Ariège)
Chapelle-ermitage ND de l’Izart reconstruite en 1933 Vestiges du château Grotte de la Cigalère, avec ses 52 cascades, que Norbert Casteret découvrit en 1932 et le gouffre Martel (l’un des plus profonds de France) Eaux ferrugineuses Statue en bronze: «un soldat au repos, le fusil posé devant lui, les mains sur l’extrémité du canon» (place). Auteur: Lagarde/Architecte: Guichard, 1924 (monument Historique depuis le 6 août 2007) Lac d’Araing (23 ha ; à 1911 m d’altitude) 738m (village) ; hameau le plus haut : 1100m ; église fortifiée du 12 et 14ème Site des Mines du BOCARD en fond de vallée du Lez Pic du Crabère (2628 m) Les séquoia de la Vierge (signalé par l’Agence des Arbres): 37 m de haut sur 7 m de tour de taille Célébrités :– Jacques Latour, né à Sentein en 1817; guillotiné le 12 septembre 1864 à Foix – Roger Tort, curé de Sentein de 1965 à 1967, devenu évêque Pour en savoir plus…« L’église de Sentein », De Lahondès, dans « Bulletin Monumental », 1883 « Enceinte fortifiée de Sentein », Baron de Bardiès, BSA 1905 « Les peintures murales de l’église paroissiale de Sentein », R. Tort : BSA 1969 Peintures signalées dans « Les peintures murales du Sud-Ouest de la France » par M. Mesuret, Ed. Picard « Clocher, église et tour de Sentein », Ab. Bernard, Echo paroissial de Sentein, févr. 1912 « La tour écroulée de l’église fortifiée de Sentein », L.H. Destel, La Dépêche des 28 et 29 août 1938 « Sentein les Bains », F. Ané, 1923 « Les églises du Couserans au XVIIIème siècle d’après les ordonnances de Monseigneur de Verceil », J. Boulhaut, BSA 1972 « De quelques retables en Couserans », S. Henry, BSA 1996 « Les peintures murales de l’église paroissiale de Sentein », Mgr R. Tort, BSA 1969 Réparations à l’église : 197 livres 8 sols, 1781 : ADA, G 13 F. Baby : « La guerre des Demoiselles en Ariège. 1829-1872», 1972 R. Dupont : « Les forêts du Saint-Gironnais avant la guerre des Demoiselles. 1829- 1831 », RGPSO, 1932 Dupont : « La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège. 1829-1831 », Travaux du laboratoire forestier de Toulouse, 1933 Guerre des Demoiselles (1829-1871) : P 45 (1-6) Notes dans BSA 1926, P. 26 Sur les demoiselles : BSA 1931, P. 253 « La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège, 1829-1831 », R. Dupont, in « Travaux du laboratoire forestier de Toulouse », 1933 « Le procès des Demoiselles : Résistance à l’application du code forestier dans les montagnes de l’Ariège, 1828-1830 » par Dubédat : BSA 1900 P. 281 « Une page d’histoire du Saint-Gironnais : les Demoiselles », P. Sire, BSA 1926 Usine du Bocard : photos : ADA, 10 Fi 1500-1505 ; 18 Fi 22-23 Mines de Sentein-St Lary (1824-1935): ADA, 8 S 142, 466, 467 Mines de Sentein : fonctionnement, personnel (1963): ADA, 342 W 41 Mines de Sentein, situation de la mine, liste de personnel (1960-1975) : ADA, 325 W 224 Le patrimoine industriel et culturel des anciennes concessions minières de Bulard et de Sentein : Rapport, DRAC-DIREN-Pyrène, 1996 Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1602 à 1608 (écoles, eau, église, …) Notaire (1er registre conservé), ADA 5 E : 1690 Registre paroissial le plus ancien : 1750 (Étude J.J. Pétris et Cl. Aliquot) |