Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton d’Ax les Thermes

Altitude : 665 / 2789 m

Longitude : 1° 49’ 03’’ E

Latitude : 42° 43’ 47’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques
Patrimoine

Célébrités

Pour en savoir plus…

Superficie : 2831 ha

Démographie :

1806 : 441

1851 : 540

1856 : 507

1901 : 435

1921 : 376

1946 : 279

1968 : 255

1982 : 276

1990 : 372

1999 : 400

2006: 396

« Savignac » devient « Savignac les Ormeaux » en 1936

Étymologie :

Selon Ad. d’Assier, Savignac ou Savinhac dérive du celtique « Save » (rivière) et « gnac » ou « nhac » (village)., à cause de sa situation près de la rivière Ariège.

Formation latine : de Sabinius

« Saunhac » (987)

Nom des habitants : Savignacois et Savignacoises


Approches historiques :

Site préhistorique (présence d’un menhir), la première mention de Savignac (en Ariège) figure dans la donation à l’abbaye Saint Volusien de Foix de domaines (« villa de Savigna, Perlas… ») par le comte Roger de Carcassonne et sa femme Aladays en 987. Cette donation sera rappelée en 1445.

En novembre 1144, Savignac est mentionné dans les biens que le comte de Foix, Roger III, restitue à l’abbaye de saint Volusien de Foix ; biens confirmés à cette abbaye par la bulle du pape Honorius III, en 1224 (« villa, ecclesiam Sabinhano »). Une autorisation de construction de fortifications est donnée à Savignac par le comte de Foix.

Un château de Savignac est mentionné, en 1240. (HGL) dans le testament de Bernard de Comminges ; mais ne figure pas dans le dénombrement du comté de Foix, à la date de 1272.

1390 « Savinha » comporte 29 feux ; Y est mentionné l’un des 59 moulins du Pays de Foix (appartenant à l’abbé de Foix qui y possède une maison) ; L’essentiel des vassaux sont de l’abbé de Foix

En 1456, A. Esquerrier mentionne le village de Savignac comme faisant partie de la châtellenie d’Ax et était dans la juridiction du Consulat d’Ax.

Jusqu’à la Révolution, l’abbé de Foix est seul seigneur direct et foncier de Savignac et terres en dépendant (avec château, forge, scierie, moulin…)

En octobre 1811 et février 1812, Savignac est réquisitionné (argent, animaux…) par les espagnols qui avaient occupé Ax.

Tremblement de terre le 3 octobre 1893 vers 1 heure du matin durant environ 6 secondes

1896 : Savignac comporte 98 maisons pour 98 ménages et 414 habitants

Au début du XXème siècle, deux instituteurs et un curé y exercent pour Savignac et ses hameaux de L’Esquiroulet et la Capelette

Anecdote : Ours qui mange des brebis (26 mai 1937)


Patrimoine :

– Château : 16, 19èmes (pigeonnier, façades), privé : M.H. : 10/12/1976

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Informations données par Mme Patrick Leclercq: la première mention remonte à 1240 (donation de Bertrand de Comminges); Construction ou re-construction du château au 16ème par Jérôme Fornier de Savignac; la façade a été refaite au début du 19ème.

– Dolmen

– Croix en fer forgé du Couzillou (1731)

– Église : d’abord dédiée à saint Volusien, puis à saint Fabien et saint Sébastien mentionnée en 1224 (devient distincte de celle de Perles en 1803) . Reconstruite de 1901 à 1904 (actuellement dédiée à saint Volusien) : antependium en cuir de Cordoue du 17ème (avec décor du 19ème) ; Autel en bois : début 18ème

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Célébrités :

Famille Fornier: établie à Savignac à la moitié du 16éme siècle, se divise en 4 branches : Fornier de Savignac ; Fornier d’Orlu ; Fornier de Garanou ; Fornier de Clauzelles. La famille Fornier de Savignac fournira Esprit Fornier de Savignac, préfet de l’Ariège et député.

François Denjean, né à Savignac le 4 décembre 1878 (mort en 1940), poète:

« Mon village

Savignac ! mon très cher, doux lieu de ma naissance,

A nos yeux pur bijoux du beau pays de France,

Que la noble montagne entoure d’un écrin

Où resplendit le bleu des cieux Pyrénéens.

L’Ariège transparente, éternelle cadence,

De sa limpidité te chante sa romance

Et mêle son murmure au souffle des sapins,

Pour te bercer le soir et charmer tes matins.

Je préfère ton calme au bruit des grandes villes,

J’aime me recueillir dans tes chemins tranquilles,

Retrouvés tout fleuris de mes rêves d’enfant.

Une pierre, un buisson, la riante vallée,

Mes jeunes ans sont là et ma tendre pensée,

Au plus petit objet accroche un sentiment »

Armand Bérard: 1904- 20/11/1989, ambassadeur. Après un poste d’attaché d’ambassade, il fait partie de la Délégation française d’armistice en 1940. Diplomate résistant (évadé en mars 1944; révoqué par Vichy en juin 1944), il sera conseiller d’ambassade à Washington, ambassadeur au Japon (1956-1959), à Rome (1962-1967) et surtout à l’ONU de 1959 à 1962 et de 1967 à 1970 (le seul français a l’avoir été deux fois). A publié plusieurs livres dont un de 5 tomes de « Un ambassadeur se souvient » (« Au temps du danger allemand », « Washington et Bonn »; « L’ONU Oui ou non. 1959-1970 », « Une ambassade au Japon », « Cinq années au palais Farnèse »)

Patrick Leclercq: Né le 2 août 1938; gendre d’Armand Bérard. Conseiller diplomatique de Giscard d’Estaing, ambassadeur en Jordanie (1985-1989), en Égypte (1991-1996), en Espagne (1996-1999). Fut « Ministre d’État de la Principauté de Monaco », c. à d. l’équivalent de 1er ministre du gouvernement monégasque. Artisan, entre autres, du nouveau traité d’amitié entre la France et Monaco (2002)…

Marcel Félez (abbé): « Né le 7 juin 1911, décédé le 12 octobre 2009 à Savignac les Ormeaux. Nommé curé de Savignac le 22 juin 1986 après l’avoir été à Villeneuve d’Olmes depuis 1950. Alors qu’il était curé de Gestiès (nommé le 22 juillet 1938), Marcel Gestiès eut un rôle important durant la seconde guerre mondiale comme passeur ou aide-passeur. « Libre de son temps, il n’avait de compte à rendre à personne. Cependant la rumeur de son activité parvint à l’évêché de Pamiers, qui, prudent, le nomma en août 1943 à la cure d’Esplas de Saverdun. C’était le replacer dans un réseau! Car le plateau de Taillebourghe près de Saverdun était un lieu de parachutages. Dénoncé, le chef de réseau, le Dr Durin, s’enfuit à temps, et, fin mai, d’un asile peu sûr, fut conduit par une route épouvantable dans un presbytère isolé sur un piton, chez leur ami l’abbé Cayla. Mais il venait d’être muté. L’inconnu se méfia d’eux, qui se méfiaient de lui. Selon le docteur Pic « la première entrevue fut particulière: le nouveau curé, à la stature athlétique, nous fit entrer, ferma la porte à double tour, et s’y adossa. Le Dr Durin dût abattre ses cartes, et le jeune curé accepta de l’héberger ». Le chef du réseau put ainsi continuer à recevoir les messages de la radio Londres, avertissant des parachutages: « Bon papa a cassé sa pipe » et « Les mimosas sont en fleurs ». Mais, depuis leur éminence, l’un et l’autre ont été forcés d’assister le 26 juin 1944 au massacre du maquis de Justiniac par un détachement de la division Das Reich, qui fusilla les six gendarmes et la femme du gendarme Saint-Martin. Le lendemain, l’abbé Félez eut le triste devoir d’inhumer deux d’entre eux, et décousit l’orfroi de sa chasuble pour confectionner une croix de Loraine » (Annie Cazenave)


Pour en savoir plus…

Visite de l’église Saint Volusien, 23 mai 1696 : ADA, G 59

Établissement à Savignac d’un peloton de gendarmerie de surveillance en montagne (1991): ADA 249 W 53

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1561 à 1569 (école, lavoirs, eau, église…)

Registre de catholicité le plus ancien : 1624 (voir aussi à Perles et Castelet)


(Étude : J.J. Pétris; participation d’Annie Cazenave)