Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Tarascon sur Ariège
Altitude : 621 / 1941 m Longitude : 1° 32’ 15’’ E Latitude : 42° 52’ 40’’ N (Carte: Conseil Général de l’Ariège)
Surface : 4429 ha 1806 : 3791 1851 : 4456 1856 : 4075 1901 : 2850 1921 : 2164 1946 : 1503 1968 : 1007 1982 : 693 1999 : 609 2006: 592 Étymologie :Du dieu celtique « Saurhausi » (Bordes) Approches historiques :Site préhistorique Dans l’HGL, nous trouvons pour l’année 970 : Roger 1er de Carcassonne acquit Saurat contre quelques terres qu’il avait à Lordat et le don de l’alleu de Saurato (Saint Sernin) par Roger, comte de Carcassonne à un prêtre nommé Sanche Mentionné en 1034 En 1163, mention du « castello de Saurat » qui est cédé par Raymond de Rabat au comte de Foix. En 1244, P. de Saurat se trouve à Monségur (rappel : la famille de Rabat est compromise dans l’hérésie et le massacre d’Avignonnet réalisé à partir de Monségur) 1272 : La vallée de Saurat avec les châteaux de Saurat et de Calamières fait partie du Comté de Foix. En 1343, le comte de Foix, Gaston, autorise l’exploitation de ses mines de fer dans la vallée de Saurat (HGL et ADA E 6, XXI, 97-98) En 1390, Saurat comporte 80 feux (ce qui ferait, selon Voltaire, 360 habitants) ; À noter qu’il y est fait mention d’une des 11 forges du Pays de Foix ; Tous les habitants sont vassaux du comte de Foix Ressortissait de la châtellenie de Quiè en 1450 La seigneurie a appartenu à Loup de Foix Fl. Guillot note qu’il n’y a pas de mentions de hameaux dans les actes médiévaux : ils sont, donc, récents. 1612 : des privilèges sont donnés à la communauté de Saurat Selon Castillon d’Apet, l’arpentage ordonné par la commission de 1670, donne pour la superficie des bois 2295 ha. C’est pourquoi, Saurat, hors l’activité agricole, était un fief de forgeurs et de charbonniers avant la Révolution. Forges possédées par le seigneur Raymond Dax, seigneur de Lafacie, en 1670, réunies au domaine du Roy Au milieu du 18ème siècle, Cassini mentionne dans ses cartes 5 moulins près du village et une forge en amont En 1765, Saurat est siège de justice et comporte 2520 habitants Les consuls de Saurat ont droit de prendre sur chaque bœuf ou vache que les bouchers débitent, une livre pour le droit de taxe et de chaque charge de vin, le droit de le goûter pour le taxer. La communauté n’a pas de droit d’entrée aux Etats. Les habitants réclament avec insistance leur curé emprisonné (Révolution, en 1794) Chef lieu de canton à la Révolution, Saurat passe à celui de Tarascon le 15 octobre 1801 (23 vendémiaire An X). A noter que dans le Bulletin des Lois, en 1801, Saurat est écrit « Sorat ». En 1821, il y est mentionné une spécialité : la fabrique de faux Sous le premier Empire, foires le 25 avril et le 7 septembre ; mais peu importantes. L’activité essentielle est tournée vers les mines de fer et ses forges (Martinet à 3 feux et 3 marteaux à La Mouline, près de la forge). C’est pourquoi, Saurat connaîtra la « Guerre des Demoiselles ». Justin Laffitte réorganise la garde nationale (les forces de l’ordre) pour ramener le calme Cl. Pailhès dans « La vie en 09 au XIX° siècle » rappelle qu’en 1856, 125 chefs de famille sont forgeurs et 95 charbonniers En 1896, le recensement donne : Saurat : 786 maisons, 816 ménages pour 3022 habitants Goueytes : 2 maisons, 2 ménages, 9 habitants La Mouline : 11 maisons, 17 ménages, 81 habitants Prat Communal : 9 maisons, 9 ménages, 31 habitants Matet de Maury : 15 maisons, 16 ménages, 56 habitants Molles : 2 maisons, 2 ménages, 11 habitants Méraut : 1 maison, 1 ménage, 5 habitants Cazals : 7 maisons, 7 ménages, 20 habitants Au début du XXème siècle, 12 instituteurs et 3 curés y exercent (la commune comporte 103 hameaux). Quant à l’activité, il est noté qu’un cinquième des hommes sont charbonniers, mais hors de la commune De nos jours, Saurat doit sa renommée à la Fabrique de pierres à aiguiser naturelles Une ligne de chemin de fer (traction à vapeur) de Tarascon à Saurat par Surba a été projetée NB : La dispersion de son habitat : 85,8 km de voirie communale (second rang après Paris) La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises Patrimoine :– Domaniaux : 2213 ha (droits d’usages) – Col de Port – Église Sainte Marie Madeleine (parties du 12ème). Chaire en bois taillé du 17ème ; Retable réalisé par Philippe Parent, sculpteur de Carcassonne en 1736 ; fresque d’un artiste belge, Van Wanzeelle (1971). La muraille méridionale laisse apparaître des vestiges d’une église romane antérieure qui dateraient des IX et Xèmes siècles. En 1830 : construction d’une première tribune et en 1835, d’une seconde. 28 juillet 1971 : inauguration et consécration du maître autel. – Église de Prat Communal, dédiée à Saint Blaise : construite à partir de 1866 (particularité : appartient aux habitants de Prat Communal et non pas à la commune de Saurat) ; restauration en 1970 – Sur le plateau de Pèce : la fontaine de Fount-Santo à la réputation miraculeuse pour les maladies des yeux et de la peau. – Vallée riche en minerais de fer, en carrières de pierre de taille, d’ardoises, de pierres à chaux, de marbre et de gypse. – 2 sources minérales étaient connues : celle de Canarilles et celle de Lawal – Tour de Montorgueil – Maisons anciennes – Grotte de Siech (plus de 6 Km, mais non aménagée) : «Spéléoguide Ariège Pyrénées », T. 1 de Flo Guillot et Phil Bence, 2004 _ Dans la rue centrale…: – Le traitement des eaux par phytoépuration pour Saurat (capacité pour 1235 habitants), réalisation avant-gardiste pour l’Ariège… Célébrités :– Justin Doumenjou, né et mort à Saurat (3 avril 1821-12 mars 1898) : prêtre, historien (« ND de Celles », 1859 ; « La chapelle du Val d’Amour, à Bélesta », 1885…) – Louis Bonnel (1854-1933) : publie des légendes et des contes dans la Dépêche et l’Avenir de l’Ariège – Baron Justin Laffite : général né à Saurat le 4 juin 1772, mort à Paris le 25 août 1832. Bataille de Rivoli avec le général Bonaparte (1796), campagne d’Egypte, d’Espagne, de Russie. Député ; surnommé « le La Fayette des montagnes de l’Ariège ». – Pages de Noyez : écrivain, critique littéraire du 19ème – Georges Bergasse-Laziroulle: député aux Etats Généraux (avec Vadier, le marquis d’Usson et Bernard Font) – Sylvain Cuminetti : dernier artisan français qui fabrique des pierres à aiguiser naturelles selon la méthode traditionnelle du 19ème – Anne Valery y vit dans son moulin de Prat Communal: chanteuse reconnue en 1984 (chanteuse engagée) ; Auteur des paroles de la chanson du dessin animé « Albator » – Ted Carrasco: sculpteur de renommée internationale vivant à Saurat bien que né à La Paz en 1933. Auteur du mémorial de Croquié (commune de Mercus-Garrabet). – Olivier de Robert y vit…: conteur et historien http://www.olivierderobert.net Pour en savoir plus…Dans les BSA: « Deux épisodes de la guerre d’Espagne sous Napoléon1er : le général et le lieutenant Lafitte de Saurat », Baby E., BSA 1933 « Le général et le lieutenant Laffite de Saurat », E. Baby ; BSA 1931, P. 79 Bergasse : BSA 1984 Sur coutumes d’un mariage à Saurat : BSA, T4 : P. 284 Bibliographie: Viteau P. « Monographie historique de la commune de Saurat, Ariège », 1964 « Correspondance d’un cavalier de l’Empire (1806-1811) : le général-baron Lafitte (1772-1832) (Carnets de la sabretache », sept. 1967, N° 435) Sur Laffite : Annuaire de l’Ariège, 1857, P. 185-187 « Textes concernant un retable sculpté en 1736 par Philippe Parent pour l’église de Saurat », J. Boulhaut dans « Du Couserans au gave de Pau. Tradition et renouveau », 1986 « Tarascon et son canton : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2002 « De Tarascon à Vicdessos : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2004 « L’Ariège et ses châteaux féodaux », A. Moulis Archives: Visite de l’église Sainte Madeleine : ADA, G 58 Visite du 12 juin 1696 : ADA, G 59 Réparations, 27 juillet 1781 : ADA, G 235 f° 51 Forge à la catalane à La Mouline. Plans 1819-1823: AN F/14/4301 Fabrique de faux (1821) : 15 M 43 Plainte du vicaire de Saurat contre une vingtaine de ses paroissiens qui « transvestus et voilés le visage pour la pluspart avec tambour et fleute et sonetes aux jambes se sont mis à danser… devant l’esglise, empechant d’entendre la parole de Dieu et les confessions la soirée » (5 mars 1662) : ADA, G 143 (3) Plans divers et dossiers: ADA 2 O 1510 à 1527 (écoles, lavoirs, eau…) Armorial: Une vache et trois fleurs de lys ou Un sceau consulaire du XVIème siècle porte, dans le champ de l’écu: Deux vaches l’une au-dessus de l’autre Un autre sceau de la même époque porte un écu écartelé: Au 1, une vache passante; aux 2 et 3, armes de Navarre; au 4, armes de France avec la barre (Sources: Y.A. Cros d’après le BSA, T. III) Terrier : 1709 Registre de catholicité le plus ancien : 1627 (Étude : J.J. Pétris; participation d’Y.A. Cros) |