Département de l’Ariège, Arrondissement de Pamiers, Canton de Le Fossat
Altitude : 220 / 361 m Longitude : 1° 23’ 12’’ E Latitude : 43° 12’ 37’’ N (Carte: Conseil Général de l’Ariège)
Superficie : 1039 ha Sainte Suzanne faisait partie de la commune de Saint Ybars jusqu’au 18 septembre 1948 (arrêté préfectoral) 1954 : 290 1968 : 233 1982 : 190 1999 : 192 Nom latin de la paroisse : « Sancta Susanna » Approches historiques :En 1752, découverte de monnaies romaines au lieu dit Pradas qui suscita un conflit entre l’inventeur et la Monnaie de Toulouse au sujet de ce « trésor de Foix ». Le tout sera envoyé à la fonte… Appartenant à Saint-Ybars jusqu’en 1948, l’histoire de Sainte Suzanne (en Ariège) lui est liée. En 1127, Pierre Arnaud donne à l’abbé de Lézat ce qu’il a à Sainte Suzanne : des religieuses de saint Benoît s’y seraient alors installées. Un pariage est conclu au 13ème siècle avec l’abbé de Lézat qui possède Saint-Ybars (et Sainte Suzanne qui devient prieuré) ; une charte de coutumes est accordée aux habitants. Suivant un privilège de l’an 1400, la justice civile était exercée alternativement par le juge de l’abbé de Lézat et par le sénéchal de Pamiers, pour ne l’être qu’au nom de l’abbé avant la Révolution. En 1765, il est rappelé que le roi et l’abbé de Lézat sont co-seigneur de Saint-Ybars, c’est en leur nom que se rend la justice. La paroisse (indépendante jusqu’en 1667) dépend pour le temporel de Foix et mise sous le patronage de l’abbé de Lézat et devient annexe de Saint-Ybars après 1667 Patrimoine :Existait une église d’Aubiac, dédiée à saint Pierre et serait antérieure à la fondation de Lézat. : Elle est mentionnée en 1026 dans le cartulaire de Lézat : « Amelius Aton donne à l’abbaye un alleu situé au lieu d’Albiac dans le pays de Toulouse avec l’église de ce nom » Église : dédiée à Sainte Suzanne (mentionnée dès 1127 dans la donation à l’abbaye de Lézat) : 12, 14, 15, 17èmes (peinture : décors peints du 13ème, du 15ème et du 16ème). Monument Historique: 28/08/1989 Chevet de l’église Sainte Suzanne Église Sainte Suzanne « Il semble qu’il ait existé ici une église du X° siècle dont il ne reste aucune trace. Tout laisse à croire que ce sont les moines de l’abbaye de Lézat, dont Sainte Suzanne était un prieuré, qui ont bâti la belle église du XII° siècle très richement décorée et destinée à conserver les reliques de la Sainte, alors qu’aucune habitation n’existait encore dans le voisinage. Elle fut établie, comme la chapelle de Sabart, sur plan carolingien à trois nefs terminées par trois absides rondes. La nef centrale s’appuyait sur des piliers ronds qui soutenaient une voûte contrebutée par les collatéraux. Les absides étaient voûtées en cul-de-four, mais les nefs n’avaient peut-être pas reçu de voûte ce qui expliquerait l’ampleur de la destruction. En effet l’église fut détruite en 1568, au cours des guerres dites de Religion et elle resta découverte, exposée aux intempéries jusqu’à la fin du XVII° siècle, servant même, à l’occasion de carrière. Le récent enlèvement des crépis a permis de trouver la trace des colonnes engagées dans les murs de la nef et de constater que l’église n’était pas restée inachevée comme cela était dit. Elle a été réparée au XVII° par la pose d’une toiture et d’un plafond de bois, par la construction d’une façade de briques percée de trois ouvertures. Telle qu’elle se présente l’église est un bel exemple d’art roman. L’abside centrale, soutenue par deux contreforts, terminés en colonnes rondes, brisés dans l’exhaussement, possède trois fenêtres plus grandes que les fenêtres romanes existantes et très bien décorées de deux colonnes avec chapiteaux, bandeau à billettes contournant l’archivolte et chose rare cette présentation était identique à l’intérieur. A l’intérieur, les absides sont entourées de deux corniches garnies de boules, une corniche identique fait le tour de la nef. Le portail roman, très dégradé, a deux archivoltes qui retombent sur des chapiteaux sculptés d’oiseaux et de palmes ; il manque une des quatre colonnes primitives. Naturellement pas de tympan, mais un chrisme gravé au-dessus du bandeau à billettes entourant l’arc. Au XIV° siècle, un petit bâtiment voûté d’ogive fut ajouté pour loger la sacristie et au nord fut ultérieurement percée une porte pour l’accès des paroissiens du village qui n’utilisaient pas les accès conventuels. Les murs des absides sont ornés de peintures très curieuses des XVI° et XVII° siècles d’artistes divers. Trois beaux retables et une chaire en bois du XVIII° siècle sont actuellement déposés ». (Cl. Aliquot, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art de l’Ariège, Docteur en histoire) De nouvelles peintures murales ont été découvertes en 2001 et restaurées NB : Le cartulaire de Lézat mentionne l’église d’Aubiac (de même que les terriers) Mairie aménagée dans l’ancien presbytère Pour en savoir plus…Cartulaire de Lézat « Servage, paréage et autres institutions à Lézat et à Saint-Ybars (11°-16°) », F. Pasquier : BSA 1917, 1920 « Importante découverte de monnaies romaines dans le Lézadois au 18ème », Urbain Gondal: Annales du Midi, (1969 et 1970) PV de la visite épiscopale de 1634 (qui signale les peintures) : ADA, 1 J 501 (P. 374) Dossiers divers de Sainte-Suzanne : voir à Saint-Ybars aux ADA : 2 O 1492 à 1502 (écoles, église, …) Terrier : 1660 Registre paroissial le plus ancien: 1551 (Voir à Saint-Ybars) (Étude : J.J. Pétris et Cl. Aliquot) |