Département de l’Ariège, Arrondissement de Pamiers, canton de Mirepoix
Altitude : 334 / 463 m Longitude : 1° 53’ 57’’ E Latitude : 43° 01’ 59’’ N (Carte: Conseil Général de l’Ariège)
Surface : 902 ha 1816 : 677 1851 : 815 1856 : 787 1901 : 311 1921 : 228 1946 : 200 1968 : 255 1982 : 278 1999 : 297 « Saint-Quentin » en 1801 dans le Bulletin des Lois; Prend le nom de Saint-Quentin-la-Tour en 1938 (Comprend Troye d’Ariège jusqu’en 1870 qui a été formée en commune par arrêté du 28/6/1870) Nom des habitants : Saint-Quentinois et Saint-Quentinoises Approches historiques :Site préhistorique (découverte d’une cavité sépulcrale nommée « Grotte des Enchantées » à Queille), l’histoire de la commune de Saint Quentin La Tour (en Ariège) est directement en relation avec celle de Queille qui en fait partie. Queille : chef lieu d’un pays carolingien est mentionné dans les premiers textes qui concernent le département de l’Ariège. Si l’on consulte l’Histoire Générale du Languedoc, dans laquelle les moines auteurs retranscrivent les textes accumulés, nous y trouvons : En 957 : Queille, appelé « Coliense » Avant 957 : Le comte de Carcassonne, Arnaud, sa femme, Arsinde et le comte Roger, son fils, vendirent à Gilabert, vicaire, un alleu qu’ils avaient à Cheiran. Ce lieu était situé dans la viguerie de Queille, portion du Toulousain, qui comprenait tout ce qui compose la partie méridionale de l’ancien diocèse de Mirepoix. (Arch. Du prieuré de Camon) 960 : L’évêque de Toulouse, Hugues, dans son testament donne au comte Raymond Ier « un alleu » qu’il a dans Queille, avec l’église qui est fondée en l’honneur de saint Quentin 1002 : Mention dans le testament de Roger premier, comte de Carcassonne, du château de Queille : Ceux de Quierecourbe (Chalabre) et de Queille ou Cueille faisaient aussi alors partie du Toulousain et tiraient leur dénomination de deux châteaux. Ces deux pays formaient chacun une viguerie particulière. Le château de Queille, cité en 1002, qui donnait son nom à la viguerie de son nom, subsistait encore au XVème siècle et est l’un des plus anciens connus de l’Ariège 1034 : Roger Ier, comte de Foix, après la mort du comte Bernard son père, fit un accord avec Pierre de Gironne, son oncle paternel, pour se succéder…Ils partagèrent les domaines en deux lots : la ville et le comté de Carcassonne, avec les alleus du comté, le château et le pays de Quielle (« Cula »),… la moitié du bois de Bolbonne… dont il parait que Pierre était déjà en possession… Ce prélat excepta de ce lot et se réserva l’évêché de Carcassonne…, l’abbaye de Camon (située dans le pays de Quielle), et le château de Dun dans le Toulousain…, Serment et hommage de Roger 1er, comte de Foix, à Pierre évêque de Gironne, son oncle, pour Quielle (« Cuello ») 1095 : Roger II donne à Ermengarde, sa cousine, les pays de Queille et de Chercorb (portion de l’ancien Toulousain) NB : Selon Castillon d’Aspet, le pays et le château, donné en suzeraineté à Roger 1er, second comte de Foix donna plus tard le nom au quillanais 1125 : Roger III signe un traité de paix avec Bernard-Aton : il cède les pays de « Cueille » Isarn de Fanjeaux prend possession de Queille qui devenait un repère attaché à Monségur à l’époque du catharisme…. Cl. Pailhès dans son livre « Le comté de Foix, un pays et des hommes » note: « N’était pas allée aux Lévis en 1212, formant ainsi une enclave dans leur domaine » Cependant, il semble dans le dénombrement de 1263 que le château de Queille était de nouveau rentré dans le domaine des comtes de Foix qui se le disputèrent avec les Armagnac avant qu’il ne rentre dans la possession des Lissac, au XVIème siècle… qui le vendent aux Lévis au XVIIIème. A la Révolution, la commune de Saint-Quentin adhère, le 14 août 1789, à la « Fédération des Pyrénées » créée par le maire du Peyrat le 9 août 1789 Dans le premier découpage des départements, Saint Quentin est d’abord rattaché à l’Aude ; puis au district de Mirepoix. La section de Troye est distraite de la commune de Saint Quentin et érigée en commune distincte par arrêté du 26/06/1870. Au début du XXème siècle, deux instituteurs et un curé y exercent pour Saint Quentin et ses hameaux : Queille, Bentefarine, alors que la commune comporte 97 maisons. Une briqueterie y était renommée NB : La commune de Saint-Quentin la Tour faisait partie en 1801 de l’arrondissement de Pamiers, puis passera à celui de Foix en 1926 avant de revenir à celui de Pamiers en 1942 Patrimoine :– Le château de Saint Quentin : donjon du 12, 14, 16, 18èmes : M.H. 18/10/1944. Etienne Bastide de Lavelanet qui est maire de Saint Quentin entre les deux guerres achète les Tours (château) ; Mr Stuart Cranfield achète la Tour en 1977 et recevra le prix régional de « La Tour d’Or » décerné par l’association « Vieilles Maisons Françaises » pour la restauration et la préservation de ce lieu Avant sa restauration (photo: André Czeski) – Église de Saint Quentin – Le château (actuel) de Queille : du XVème siècle (restauré). Selon J. Ferlus, « après avoir appartenu au XVIIème siècle au comte de Clermont-Lodève, le château passa dans la famille de Lévis. Sous la Révolution, le district de Mirepoix y installa une fabrique d’armes ». Après la Libération, des prisonniers allemands y travaillent… – La chapelle de Queille (13ème) dédiée à saint Sylvain : est mentionnée en 1500, mais datable du 13ème. M.H. : 07/04/1994. Des peintures de la fin du 17ème y sont présentes… Restes de la forge à la catalane de Queille: Construite avant 1697 et abandonnée vers 1855; Hauteur de la halle de forge: 8m; Trompes en pierre Pour en savoir plus…« Histoire et patrimoine en Pays de Mirepoix » (1999).Office du tourisme de Mirepoix (P. 261 à 269) Cornede P : « Châteaux médiévaux en pays d’Ariège » GRAME Vidal C : « L’habitat précastral et castral », Mémoire de DEA, Toulouse, 1989 Forge de Queille, 1795 : ADA, 1 Q 1026 Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1480 à 1483 (écoles, construction d’une chapelle dans l’église paroissiale, églises, eau, …) Armoiries (incertaines) : D’argent à tour travaillée d’or Registres paroissiaux et État Civil: 1ére date : 1615 (Étude : J.J. Pétris; participation d’Y.A. Cros) |