Département de l’Ariège, Arrondissement de Pamiers, Canton de Pamiers Est

Altitude: 253 / 334 m

Longitude: 01° 43′ 28 » E

Latitude: 43° 06′ 44 » N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

– Approches historiques

– Patrimoine

Pour en savoir plus…

Surface : 464 ha

Démographie :

1806 : 424

1851 : 469

1856 : 434

1901 : 403

1921 : 331

1946 : 277

1968 : 215

1982 : 156

1999 : 215

Nom des habitants: les Saints Amadouens et les Saintes Amadouennes


Approches historiques

L’on sait qu’au commencement du 13ème siècle, « villa Sancti Amatoris » appartenait à l’abbé de Saint-Antonin de Pamiers. Celui-ci, en juillet 1230, fait un paréage avec Bertrand de Belpech qui s’engage à le défendre contre quiconque. Cet accord porte sur cette possession allant du Rieutord à l’Hers Blanc et depuis le ruisseau de Russel jusqu’à la terre de Ludiès.Puis, compris dans le paréage des Allemans en 1308  (avec Villeneuve, La Tour du Crieu, Ludiès, le Carlaret et Saint Félix de Rieutort), Saint Amadou était tenu par le roi et l’évêque de Pamiers, Bernard de Saisset (ce dernier faisant tout pour s’affranchir du comte de Foix…)  et depuis se trouvait dans la Province du Languedoc
Saint Amadou à travers quelques archives:Maurin, abbé de Saint-Antonin, donne en paréage à Bertrand de Belpech la moitié de la seigneurie de Ludiès et de Saint-Amadou, moyennant serment de fidélité à l’abbé et à Saint-Antonin (12-juin et juillet 1230) : ADA, G 48 (4)Exemption du droit de leude sur le marché de Pamiers, accordée par une sentence du juge d’appeaux, au seigneur de Saint-Amadou et de Ludiès pour les grains provenant du revenu des terres et rentes dudit seigneur (28 novembre 1417) : ADA, G 97 (5-107)

14 décembre 1420 : Accord passé entre le chapitre de Pamiers et l’évêque, d’une part, et noble Hlazian Rigaud, d’autre part, au sujet des droits seigneuriaux de Ludiès et de Saint-Amadou. Il est convenu que la justice haute, moyenne et basse, ainsi que les droits de péage appartiendront, par moitié, audit Halzian Rigaud, seigneur desdits lieux, et aux autres contractants, par indivis, à charge pour ledit Rigaud, de l’hommage et d’une redevance annuelle d’un épervier, déposé sur l’autel de Saint-Antonin, le jour de la fête du patron. Les parties s’engagent en outre à faire ratifier le présent accord par le pape (ADA, G 96 -1)

1561: Réparations à faire à l’église de Saint Amadou: ADA, G 83 (folio 244)

20 octobre 1651: accord du chapitre de Pamiers avec M. Desplas, coseigneur de Saint-Amadou, pour la moitié des droits et redevances seigneuriales dudit lieu (ADA, G 86, folio 63)

Mesures à prendre par le chapitre pour rentrer en possession de la seigneurie de Saint-Amadou en exécution d’un édit royal qui permettait aux personnes ecclésiastiques de récupérer leurs biens aliénés (15 mai 1703) : ADA,  G 89, Fol. 242

Saisie du quart de la seigneurie de Saint-Amadou appartenant au chapitre, pour défaut d’hommage envers le roi (3 février 1724) : ADA, G 90, Fol 178

Exercice commun entre le chapitre et les seigneurs de Saint-Amadou au sujet de l’exercice de la justice haute, moyenne et basse: ADA, G 97 (5-107)

Reconnaissance du lieu de Saint-Amadou dépendant de la viguerie des Allemans (1683) : ADA, G 101 (fol 1 et 2)

En 1429, Saint-Amadou aurait été pillé par les routiers

1792: Réparation de l’église pour y faire la maison commune: ADA, 152 EDT (BB3)

Au début du XXème siècle (réf: Annuaire de 1909): Un instituteur et une institutrice y exercent, ainsi qu’un curé. La station de chemin de fer y est dite « halte avec bagages ». Autres professions mentionnées: un afficheur; un agent d’assurances; deux aubergistes; deux bouchers; un boulanger; trois cafés; un charpentier; deux charrons; deux cordonniers; quatre épiciers; trois forgerons; un sabotier; un débitant de tabac et un tailleur d’habits.

La voie ferrée Moulin-Neuf à Pamiers (33 km) desservait les gares de Moulin-Neuf, Mirepoix, Coutens, Rieucros, Les Pujols, Saint Amadou, Le Carlaret

 

Patrimoine

L’église de Saint-Amadou

(Texte communiqué par Mme et Mr Meillon)

« L’existence de Saint-Amadou paraît attestée au XIème siècle, une église initiale pourrait dater de cette période. Le premier paréage connu est celui que conclut en 1230 l’abbé de Saint-Antonin de Pamiers avec Bertrand de Belpech pour Saint-Amadou (ADA, G 48/4).

 L’observation par des historiens anciens note « au Nord-Est la présence de vestiges d’un système défensif : consoles d’une bretèche du XIVème siècle » (corbeaux de pierres visibles au dessus du lavoir).

 

On sait que l’église a connu des travaux à diverses reprises.

En 1561 (mais on en ignore la nature) ;

le 17 février 1672, l’église reçoit la visite de Monseigneur Etienne de Caulet, évêque de Pamiers. Dans son rapport, il indique « qu’il faudrait construire une maison presbytérale » et que « au Carlaret et à Saint-Amadou, il reste de très vieux devants d’autels en cuir qu’il faudrait changer » ;

en 1739  (on en ignore la nature) ;

en 1761 : réparation du chœur ;

en 1792 : projet de réparation de l’église pour en faire la « maison commune »;

en 1864 : de gros travaux sont entrepris sous la direction de l’architecte diocésain Ferdinand de Coma. L’église est agrandie par la construction de la chapelle Nord (le nombre d’habitants est alors à son apogée). L’église est entièrement rehaussée, les ouvertures sont repercées et les baies primitives (dont la trace reste visible à l’extérieur) sont obstruées.

La sacristie et le portail néo-roman datent également de cette même campagne de travaux. (Remarquons que l’école mitoyenne a été bâtie à la même époque). L’entrée aurait-elle changé de place ?

En 1884, l’achat d’une horloge à monsieur Jeanjean, horloger à Mirepoix est décidé par le conseil municipal, qui établit à partir de 1886 « une imposition de 14 centimes extraordinaire pour l’acquisition de l’horloge ».

On sait cependant qu’il en existait déjà une auparavant, puisqu’on trouve dans les délibérations communales de l’An V de la République :  » le citoyen Jean Delbosc, percepteur de la communauté, paiera au citoyen Vidalat pour le monter et l’entretien de l’horloge la somme de 24 francs « 

En 1898 est bâtie une « chambrette » pour mettre l’horloge communale.

  La fontaine et l’église en 1907

En 1919 percement de la rosace au dessus du portail (ex-voto après la guerre) et installation du premier monument aux morts à l’intérieur.

En 1940, réparations au clocher et à l’horloge et consolidation de la tribune par Henri Méric, des Pujols.

Vers 1980 : l’enduit du clocher est refait au mortier de ciment.

            En 2000, une partie des peintures intérieures a été rénovée par l’entreprise Pégosoff.

  Ancienne fenêtre réouverte encore munie de son vitrage

Corbeaux de pierre, vestige d’une bretèche du XIVème siècle      

En 2008, reprise de la façade sud par l’entreprise Correa de Pamiers.

Relevé de la construction après avoir enlevé l’ancien enduit et réouvert les baies obturées en 1864 montrant de nombreux détails de construction, de réparations, et de réaménagement de l’église au cours des siècles

NB : Au Nord-Est on note la présence de restes d’un système défensif en principe caractéristique du XIVème siècle : consoles d’une bretèche (visibles au dessus du lavoir).

L’étape suivante des travaux sera peut-être la réfection du clocher, qui porte trois cloches (la plus ancienne datant du XVIème siècle) dont la silhouette gracieuse faisait autrefois dire que Saint-Amadou était « le village des demoiselles ».

 

(Le lavoir: date de 1899; architecte: Emile Sauret qui a fait les fontaines de La Bastide de Lordat et celle de Saint-Paul de Jarrat; restauration en 2002)




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LES POILUS DE ST-AMADOU DANS LA GRANDE GUERRE

C. & J. Meillon

« St-Amadou compte un peu plus de 400 habitants (408 au recensement de 1911), lorsque survient la mobilisation générale le 2 août 1914, en pleine période des travaux agricoles. Tous les hommes valides sont appelés pour rejoindre leurs unités d’affectation. Ce sera l’infanterie pour la majorité de ceux de St-Amadou.

Comme la plupart des soldats, ils quittent leur village où le Progrès et la République apportaient d’année en année de sensibles améliorations aux conditions de vie : l’école étendue à tous, le chemin de fer, l’eau courante, la poste. L’électricité, même, est annoncée.

Beaucoup partent avec la fierté et la certitude de venger la Patrie de la perte de l’Alsace-Lorraine en 1871. Les premières lettres échangées entre familles et soldats témoignent de cet état d’esprit, tout en faisant apparaître le grand vide et la tristesse que laisse leur départ.

Ils pensent revenir vainqueurs pour Noël. Ils ont tort : la guerre, terrible, durera quatre ans …

Beaucoup rejoindront le 59ème R.I. de Pamiers (ou son complément, le 259ème). Ce régiment sera particulièrement éprouvé pendant tout le conflit, puisqu’il perdit en tout 3500 hommes,  soit bien plus que son effectif complet. Déjà, le 22 août 1914, 1200 furent tués dans les Ardennes sur la frontière Belge et dès le 6 septembre, il fut de nouveau engagé dans la première bataille de la Marne. Puis ce furent tous les combats de Champagne, d’Artois, de Verdun, et des Flandres, sans répit jusqu’au 11 novembre 1918.

D’autres furent éparpillés dans diverses unités : régiments d’infanterie encore, mais aussi régiments de marche (zouaves et tirailleurs) sur le front en France, ou dans des unités combattant sur le front de Serbie et d’Orient.

Ils furent une cinquantaine qui ont ainsi quitté le village pour ces années de souffrance, très jeunes hommes ou pères de famille…

Dix-neuf ont été tués. Beaucoup ont été blessés, parfois plusieurs fois, amputés, gazés. Quelques uns sont morts peu après de leurs blessures ou de maladies malgré leur jeunesse.

Tous ceux qui sont survécu sont restés profondément marqués.

Les deux monuments aux Morts de Saint-Amadou:

Nous connaissons tous celui de la Mairie. Commandé en application des directives gouvernementales, en 1931, à Barthélemy Valette, marbrier toulousain, il est du même modèle que celui du quartier Arnaud-Bernard à Toulouse et il a été réceptionné le 19 juin 1932. Quinze noms y sont gravés.

(Monument aux morts datant de 1931)

Or, dès 1919 un premier monument fut placé dans l’église, réalisé à l’initiative de madame Maria Baylé, après la mort de son fils unique André-Gaston.

On remarque qu’il porte quatre noms de plus.: Jean-Baptiste Descombes, Joseph Dupla, Antonin Fajolle, et Edouard Delbosc. En effet, sur celui ci ont été inscrits spontanément le nom de soldats qui avaient des liens étroits, familiaux ou professionnels à Saint-Amadou, mais qui furent plus tard inscrits sur le monument de leur commune officielle (Saint-Félix, Verniolle…)

 

L’église présente aussi une particularité émouvante : la rosace percée au dessus du porche et son vitrail dédié à Saint Elie datent aussi de 1919. Ils ont été offert par la famille de Elie Berdot (de Graves) parce qu’il était revenu vivant de la guerre ».

====== L’école (Texte communiqué par Mme et Mr Meillon)

« A Saint-Amadou, la lecture des archives nous apprend qu’autrefois une maison à usage d’école était louée dans le village. Mais nous n’en connaissons pas l’emplacement et nous ignorons depuis quand.

 

En 1863, la municipalité décida la construction d’une école (l’actuel café communal), près de l’église, dont elle était séparée par un préau (devenu l’actuelle bibliothèque). Elle a fonctionné jusqu’aux années 60.. On remarque la grande fenêtre pour donner assez de lumière, mais implantée assez haut pour empêcher de regarder dehors…Le logement de l’instituteur est à l’étage.

 

En 1872, cette école mixte accueille 28 garçons et 25 filles, pour 459 habitants à Saint-Amadou plus 82 à Ludiès. A cette époque, l’école n’est encore ni laïque, ni publique, ni obligatoire.

Vu ce nombre important d’élèves, la création d’une école de fille est décidée le 18 octobre 1872. Pour cela, la municipalité loue une maison dans le village. Cette fois-ci, nous savons qu’elle était rue de Vidalat, près de l’ancienne forge dont on voit encore le « travail » ou métier à ferrer les animaux. La municipalité choisit une institutrice de la congrégation des filles de Saint-Joseph à Tarbes: ce sera Sœur Marie-Antoine (Antoinette Gardes), qui exerça jusqu’en 1887. Une institutrice laïque lui succédera.

 

En 1893 la commune décide de construire une nouvelle école pour les filles à l’entrée du village. C’est celle que chacun peut voir en arrivant des Pujols.

 

De nos jours : le regroupement intercommunal

Notre école fait partie du S.I.V.E., Syndicat Intercommunal à Vocation Educative, depuis 1989.

Dans les années 60, la dépopulation entraîna la fermeture de bien de ces écoles de campagnes à classe unique, qui, à l’époque, étaient parfois la plus belle bâtisse des villages et témoignent de ce que fut l’effort de nos communes pour l’éducation.

La notre, avec 8 élèves de tous âges en 1977, échappa alors de justesse à ce destin. Puis vint la remontée des effectifs, correspondant à l’évolution d’un habitat perdant son caractère rural et désormais composé de familles qui privilégient la résidence à la campagne.

Pour s’adapter à ces nouveaux objectifs, les communes de La Bastide de Lordat, les Issards, Les Pujols, Ludiès, Saint-Amadou, Saint-Félix de Tournegat et Vals ont mis en commun leurs locaux et se répartissent les niveaux ».

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Le train 

(Texte communiqué par Mme et Mr Meillon)

« C’est en 1883, dans le cadre du « plan Freycinet » que la Compagnie du Midi obtient la concession pour créer deux lignes perpendiculaires, de Bram à Lavelanet, et de Pamiers à Limoux, avec un segment commun entre Moulin-Neuf et Belvèze.

Les travaux précédés en 1892 des jugements d’achat de terrains sur réquisition, durèrent quelques années, amenant quantité d’ouvriers. C’est à cette occasion que furent ouverts dans le village de si nombreux petits commerces,  cafés et restaurants, dont les traces disparaissent de plus en plus, et qui existèrent surtout pendant la présence de ces équipes.

En 1898, La ligne 13 de Bram à Moulin-Neuf est ouverte ainsi que les lignes 14 jusqu’à Limoux et 15 jusqu’à Pamiers. Il faudra par contre attendre 1903 pour aller jusqu’à Lavelanet, à cause du nombre de ponts à construire.

Le segment St-Amadou – Pamiers est inauguré le 2 novembre 1898. Notons que cet évènement survient un an après la construction du château d’eau qui amenait désormais l’eau courante aux fontaines du village: une période riche en progrès déterminants !

En 1914, trois trains quotidiens circulent dans les deux sens et s’arrêtent au niveau de la maison du garde barrière sur la route de La Tour du Crieu (qui s’appelait encore et jusqu’en 1915, Les Allemans). Ce ne fut d’abord qu’une une « halte pour voyageurs » avant de devenir en 1902 « halte avec bagages ». Pour cela on dut modifier le profil de la voie, réaménager la maisonnette et construire une annexe.

Au moment de la nationalisation (1937), il ne circule plus que deux trains quotidiens sur la branche de Pamiers, et la fréquentation des passagers est très faible. La fermeture aux passagers est décidée en avril 1939 vers Limoux et Lavelanet, et le mois suivant sur la branche de Pamiers.

Dès le début de la guerre, les tronçons Mirepoix – Le Carlaret (dont St-Amadou) et Belvèze – Limoux sont définitivement abandonnées, et leurs voies seront déposées respectivement en mai et juillet 1941 pour… récupérer les rails en vue de la construction du « Transsaharien » Méditerranée – Niger ! Un projet qui n’aboutit pas, dans le contexte de guerre… Un service minimum fut cependant rétabli de Bram à Lavelanet de mai 1941 à la Libération.

En février 1944, la section Le Carlaret – Pamiers est à son tour abandonnée et démontée sur réquisition des autorités allemandes.

Un modeste trafic de marchandise a perduré en traction diesel entre Bram, Mirepoix et Lavelanet, avant de fermer définitivement en 1973.

De nos jours…

Nombreux sont ceux qui se rappellent bien sûr du petit train de leur jeunesse, et du service qu’il rendait quand fort peu de monde possédait une voiture, et que l’on allait à Pamiers en vélo, à pied, ou en charrette…

On garde aussi le souvenir du luxueux train royal de Belgique, mis quelques jours à l’abri sur la voie entre Saint-Amadou et Font-Communal, au début des hostilités.

Certains tronçons sont devenus des routes, pour profiter de l’excellence des ouvrages d’art sans emploi, comme précisément vers Font-Communal, alors que le chemin initial, empierré (prolongement vers l’Est de la rue des Bassins) n’est plus emprunté que par les agriculteurs et les promeneurs.

Dans de nombreuses communes, une mobilisation s’est affirmée pour préserver ce patrimoine, et entretenir ces axes qui font de magnifiques voies de promenade, au profil régulier et souvent ombragé ».

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Le bureau de poste

(Texte communiqué par Mme et Mr Meillon)

« En 1905, le conseil municipal fait la demande de création d’un « bureau de poste avec facteur receveur. »

1907 : le Conseil Municipal refuse l’éventualité de rattacher Saint-Amadou (424 habitants) aux Pujols, en cas de création, alors qu’un bureau va être implanté aux Issards (183 habitants).

L’annuaire de 1910 indique que Saint-Amadou est rattaché à la poste des Issards.

Août 1912 : un bureau est enfin établi avenue de la gare dans la maison appartenant alors à Baptiste Vidalat, percepteur à Varilhes.

 1919 voit l’installation d’un bureau téléphonique. La municipalité souhaiterait aussi le télégraphe.

En 1920, le Conseil Municipal vote une indemnité de 375 francs en faveur du facteur receveur pour le service télégraphique et la distribution des télégrammes.

1921 : la mairie achète pour 1500 F la maison avec cour et grange appartenant à Henri Eliacin Simorre, de Rhodes, pour y établir un nouveau bureau.

1922 : la rénovation est confiée à Anicet Loze, maçon plâtrier au village

Dès lors se succèderont un certain nombre de postiers, parfois des intérimaires, mais aussi quelques uns qui restèrent fort longtemps, comme Ernest Charry, Isidore Allins, ou Marcel Gaillou, dont on se rappelle toujours.

Jean-Claude Pi a pris la suite de ce dernier en 1978.

C’est vers 1965 qu’a été déplacée la porte sur le côté sud, avec un réaménagement des locaux. Certains se rappèlent aussi de la cabine téléphonique en bois verni qui était à l’entrée à droite, et qui céda ensuite la place à la cabine en verre et aluminium sur la place.

Depuis 2000, notre poste est devenue bureau annexe de La Tour du Crieu ».

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Le cimetière

(Texte communiqué par Mme et Mr Meillon)

« A Saint-Amadou, le cadastre de 1824, dit napoléonien, nous permet de voir qu’il était situé sur l’actuelle Place Saint-Amat, sur la partie où l’on gare les voitures. On sait aussi qu’auparavant, le cœur du village était protégé, vraisemblablement fortifié.

Le 13 janvier 1863, une plainte est déposée auprès de la mairie par une habitante, Jeanne Méric, veuve de Jean Mary, incommodée par les odeurs. Suit bientôt une pétition, montrant que nombre de citoyens sont gênés, pour  obtenir une amélioration.

Sans doute n’est-il rien entrepris de considérable car en 1877, un expert relève l’exiguïté de la place et la présence de « débris humains parmi les herbes parasites « …Il est clair que l’espace manque si l’on compte les enterrements désormais nombreux avec autant d’habitants : 9 décès en 1973,  8 en 1874, 9 en 1875,  6 en 1876,  4 en 1877 .

 

En 1878, la commune achète « à monsieur Jean-Baptiste Delbosc dit Titot et à Monsieur Jean Delbosc, maire, un terrain de 28 ares au quartier de Graves, mitoyen de Alexis Joffres et Paul Joffres ».

Le 28 décembre 1879, la Commission Départementale accorde à la commune un secours de 300 francs pour les travaux de clôture : un mur est commandé à Louis Vidal, maçon à St-Amadou.

 

Un nouveau problème apparaît assez vite : l’eau, abondante et peu profonde, inonde les premières tombes.

Les familles refusent alors les inhumations dans ce nouveau cimetière, une pétition est encore lancée, obligeant  très vite à d’importants travaux de drainage. De nouveaux terrains bordant le périmètre initial sont achetés le 7 octobre 1880 pour installer ces drains ».

 

Pour en savoir plus…

Paréage en 1230 : BSA 1904

Maurin, abbé de Saint-Antonin, donne en paréage à Bertrand de Belpech la moitié de la seigneurie de Ludiés et de Saint-Amadou, moyennant serment de fidélité à l’abbé et à Saint-Antonin (12 juin et juillet 1230): ADA, G 48 – 4

Réparations à l’église, 1561 : ADA, G 83

Visite du 17 février 1672 : ADA, G 58

Réparations du 2 janvier 1739 : ADA, G 91 f° 118

Réparations au chœur de l’église du 16 janvier 1761 : ADA, G 93 f° 70

Réparation de l’église pour y faire la maison commune, 1792 : ADA, 152 EDT (BB3)

Références des archives communales déposées aux ADA : 152 EDT

Armorial: D’or à un écusson d’azur

   (Réalisation: Y.A. Cros)

Registre paroissial le plus ancien : 1649 (voir aussi au Carlaret)

Terrier : 1698


Histariège remercie chaleureusement Mme et Mr Meillon pour leur contribution (essentielle pour la connaissance de la commune de Saint-Amadou)