Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, canton de Montgailhard




Altitude : 399 / 1403 m

Longitude : 1° 37’ 25’’ E

Latitude : 42° 55’ 38’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Surface : 776 ha



Démographie :

1806 : 503

1851 : 585

1856 : 589

1901 : 495

1921 : 403

1946 : 369

1968 : 460

1982 : 622

1999 : 305



Nom des habitants : Prayolais et Prayolaises



En latin, Prayols devient « Pradiola »




Approches historiques :

Donation à l’abbaye Saint Volusien de Foix de domaines à « Praiols » par le comte Roger de Carcassonne et sa femme Aladays en 987 (« Chroniques Romanes » de Esquerrier et Bibl. Nat, MS, coll. Doat, T1, P. 85)

Dans le « Rôle des Feux du Comté de Foix », en 1390, Prayols comptait 22 feux (ce qui donnerait selon la règle de Voltaire 99 habitants) et possédait l’un des 59 moulins du Pays de Foix

En 1401, le seigneur en est Esquieu de Mirepoix et relevait du consulat et de la châtellenie de Foix

 Ancien consulat de Foix :

Amplaing, Arabaux, Baulou, Bénac, Brassac, Burret, Cadarcet, Cos, Ferrières, Foix, Ganac, L’Herm, Loubens, Loubières, Montoulieu, Pradières, Prayols, Saint Jean de Verges, Saint Martin de Caralp, Saint Pierre de Rivière, Serres, Soula, Vernajoul

Inondations dans la nuit du 23 au 24 mai 1839

Cimetière déplacé en 1864 (se trouvait à proximité de l’église)

Eglise reconstruite à partir de 1869

En avril 1886, Prayols comporte 101 maisons, 101 ménages pour 412 habitants

Fontaine intermittente au centre du village

Mines de quartz pour la préparation de l’acier aux usines de Crampagna

Hameaux au début du XXème siècle : Pech, Lassale, la Citadelle, les Fages, Courtallet, Cumminges, Mesclé

2 instituteurs


Au lendemain de la prise de la ville de Foix, une colonne allemande est stoppée à Prayols, le 20 août 1944

Récit par Robert Fareng en 1946 :

(Alerté du passage d’un convoi allemand qui s’était formé à Tarascon, un groupe de guérilleros espagnols sous le commandement de Pédro Abascal dit « Madrilès » et un détachement FTP commandé par Jean Sannac prennent position à la sortie sud de Prayols)

.

« Les FFI, armés d’une mitrailleuse et d’un FM s’installent dans la carrière qui se trouve à la sortie du village de Prayols. Le détachement espagnol possède 2 FM et un mortier de 60. Quant aux hommes, ils prennent position sur les pentes.

 

A 10 heures, un camion arrive. A la jumelle, alors qu’il est loin, on voit qu’il porte une vingtaine de soldats Allemands. L’ordre est donné de le laisser avancer. Alors qu’il est à 8OO m et comme il ralentissait, le mitrailleur français (Tony) ouvre le feu, imité par les autres armes automatiques. Tués ou blessés, les Allemands tombent et le camion échoue dans un champ. Aucune riposte, le feu cesse.

A la tête d’un groupe, Metz attaque et fait 7 prisonniers valides. Le chauffeur, un français contraint, a le bras gauche arraché. Les prisonniers donnent des précisions sur le convoi qui suit à une demi-heure. Les morts et les blessés sont évacués, le matériel emporté et à nouveau l’embuscade est tendue avec l’appoint d’un nouveau groupe qui vient se placer dans les champs, à gauche avec les Espagnols.

Pendant ce temps, les paysans apportent aux combattants du vin, du lait, des fruits.

 

A 11 heures, le gros du convoi allemand « une dizaine de camions » se présente à l’horizon (voitures et cars) ;

En tête, un side-car est placé en patrouilleur. A 1 Km 500, il stoppe brusquement provoquant l’arrêt du convoi. Le 1er camion intercepté et qui est resté dans le fossé a dû être aperçu. Les occupants des véhicules de tête sautent à terre : les maquisards tirent. Surpris, les Allemands qui sont des douaniers et non des soldats essayent de se cacher dans les fossés. C’est le début d’un carnage. Les derniers camions tentent d’échapper et la mitrailleuse se doit d’allonger le tir. Les Allemands ripostent.

 

2 FTP, chef de groupe « Cambrone » (Jean Bousquet d’Ax) et l’agent de liaison « Henri », 17 ans, se détachent, approchent en rampant et les arrosent de grenades.

Enfin, une attaque générale à la mitraillette a lieu ; Seuls quelques Allemands restent encore et la plupart des hommes valides se constituent prisonniers. Sur 200 hommes qui constituaient le convoi, il en reste à peine 120.

Quelques uns réussissent à s’enfuir à Tarascon. Ils sont capturés par les Patriotes de la ville ;

Un guérillero espagnol, José Redondo « Cuadrado », ancien du maquis de Savoie, est tué.

Butin : véhicules de toutes sortes, armes, munitions et ravitaillement (jambons, vin, liqueurs…) »



Jumelage entre Prayols et Santa Cruz de Moya : le 8 mai 2004

La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises



Patrimoine :

Monument des Guérilleros : Le 5 juin 1982 : Alain Savary, ministre de l’éducation et Compagnon de la Libération, inaugure le Monument National de Guérilleros dû au sculpteur Manuel Valiente.


Le 21 septembre 1994 : dans le cadre du Sommet franco-espagnol de Foix, Mitterand et Felipe Gonzalez rendent un hommage solennel aux Guérilleros Espagnols devant le monument

Forêt de l’ancien consulat de Foix

Les 3 cascades de la Piche

Les « tartiés »: amas de pierres rassemblés en rond où l’on plantait des vignes

Eglise




Pour en savoir plus…

Sommaire d’ordonnance de visite du 15 mai 1697 et Ordonnance de visite, 1700 : ADA, G 59

Plans divers et dossiers: ADA 2 O 1255 à 1259 (écoles, reconstruction de l’église…)




Célébrités :

Jean Germain Caralp : officier né à Prayols le 3 novembre 1761 : se distingue  à la campagne d’Égypte (sièges de Saint Jean d’Acre et Caire)

Pierre Élie Ferdinand Piquemal, né à Prayols le 25 avril 1867 : colonel de l’État major du général Lyautey au Maroc et directeur de Travaux de Rabat ; commandant de l’Artillerie du Maroc, il devient général de brigade durant la première guerre mondiale et commande l’artillerie de la VIème armée.



Terrier du 18ème : ADA, 194 EDT 

Registre d’état civil le plus ancien : 1790

 Registres paroissiaux de 1628 à 1792 : voir à Montoulieu : ADA, 290 EDT

(Étude : J.J. Pétris)