Altitude : 485 / 841 m
Longitude : 1° 48’ 06’’ E
Latitude : 42° 56’ 19’’ N
Surface: 536 ha
Démographie :
1806 : 274
1851 : 236
1856 : 210
1901 : 165
1921 : 131
1946 : 123
1968 : 109
1982 : 138
1999 : 177
2006: 175
Étymologie : pierreux
Nom des habitants : Pereillois et Pereilloises
La grotte de Miquel a démontré la qualité de site préhistorique de Péreille.
La mention la plus ancienne de Péreille semble dater de 1168 dans laquelle est notée l’existence du château (donation par le comte de Toulouse à la fille du vicomte Trencavel de Béziers, Cécile, qui avait épousé le comte de Foix Roger-Bernard)
Cependant, Jean Darnaud (avant son décès), avait trouvé des preuves que la famille de Péreille possédait Roquefixade en 1065 (ce qui en faisait la mention la plus lointaine, autant pour Péreille que pour Roquefixade).
Le château de Péreille est mentionné dans un hommage au comte de Foix Roger III (vers 1120)
1167 : Raymond V de Toulouse donne à Roger-Bernard ses droits sur Péreille (sous réserve de la fidélité au comte de Toulouse)
Le personnage historique par son action dans le fait cathare, Raymond de Péreille, descendait de la famille de Bellissens, possesseur de la seigneurie de Mirepoix. Selon A. Moulis, il prit le patronyme de sa mère, Fournière de Perelha. Marié, en 1205 à Roquefixade, avec Corba de Lanta, fille de Jourdan de Lanta et de Marquiesa de Villemur de Pailhès, il eut 5 enfants, dont Esclarmonde (parfaite) qui périt sur le bûcher de Montségur.
Raymond de Péreile reconstruit le château de Montségur vers 1200 et y accueillira les cathares. A la chute de Montségur, bien que très âgé, il sera emprisonné à Carcassonne (dernière trace écrite sur ce personnage : 9 mai 1244, date de son interrogatoire).
Après la chute de Montségur, Pierre Roger de Bellissen est dépossédé de son fief de Mirepoix qui est cédé en 1229 à Guy de Lévis par le traité de Paris : Péreille relèvera de cette seigneurie
NB: Dans le registre de Bernard de Caux (Pamiers, 1246-1247) de J. Duvernoy (P. 69) : Consolement d’Alzeu de Massabrac père à Péreille vers 1228
Péreille nommé en 1280 dans la délimitation de Roquefixade
1316 : privilèges accordés aux habitants de Péreille, Dreuilhe et Fougax
Situé en Languedoc jusqu’à la Révolution, la localité de Péreille faisait partie du paréage conclut entre le roi de France Charles VI et le seigneur de Mirepoix, Roger Bernard de Lévis 1er ratifié les 23 janvier et 14 mars 1390.
Ainsi, Péreille appartiendra à la seigneurie de Mirepoix jusqu’en 1593, puis relève de la seigneurie de Léran par le mariage de Catherine de Lévis Mirepoix avec Gabriel de Léran à qui les terres sont données.
La commune comprend quatre hameaux : Péreille d’en bas ; Péreille d’en haut, Coume-Escure, Rabaute et avait deux instituteurs au début du XXème siècle.
L’activité économique était issue autant de sa production agricole (connue essentiellement pour ses navets) que de ses mines de bauxite à Coume-Escure (exploitées, il y a encore peu de temps par Péchiney). A noter une activité : la confection de couvre-pieds au XIXème et début du XXéme.
NB: La mine de Péreille fournissait 1000 T/ an de minerai dans les années 1950-1960 pour la production d’aluminium
Durant la seconde guerre mondiale, ces mines (dont le directeur était le maire de Péreille, Victor Mourareau) servirent de base arrière à des guérilléros espagnols dont « Tostado », nom de guerre de José Villalonga qui commandera le groupe des guérilléros de la région de Vira.
Durant la seconde guerre mondiale, un des premiers maquis de l’Ariège s’y établit avec à sa direction Achille Bochetto, Alexis Audéon dit « Béalix » et René Georges Tabar dit « Fourest ». Le 18 septembre 1943, les maquisards décident d’attaquer le poste de guet occupé par les Allemands sur les hauteurs de Péreille d’En Haut. Achille Bochetto y est gravement blessé : transporté à Toulouse, il y meurt le 20 octobre. Alexis Audéon est tué : le lendemain, il sera enterré au cimetière de Péreille d’En Bas (au fond, à droite). Il sera exhumé en 1948.
Église Saint Vincent (à Péreille d’En Bas): d’origine romane (12ème siècle), elle sera modifiée au 17ème (époque de l’exécution de ses célèbres peintures murales, attribuées à Jean Soum) ; à noter le devant d’autel en cuir de Cordoue ; ajout d’un avant-porche en 1885 ; Restauration vers 1922: M.H. 11/12/1995
Ruines du château (sur un piton de Péreille d’En Bas)
Cascade des Fontananelles (au pied de la montagne de Turos)
Grotte Miquel
Calvaire
Les gorges (calcaire)
Stèle du maquis de Péreille
Raymond de Péreilhe : voir Historique
J.J. Charbonnier: écrivain; « Coma dépassé » (2001); « Derrière la lumière » (2002)…
Visite de l’église Saint Vincent, le 19 juillet 1671 : ADA, G 58
Autre visite en 1700 : ADA, G 59
Acte portant sur la restauration de l’église, en 1647 : ADA, E 573
Fragments de livre terrier : 17ème, 18ème : ADA 170 EDT
« Raymond de Péreille, seigneur de Montségur et sa famille », M. Roquebert dans Cahiers d’Études Cathares
Dossiers divers aux ADA : 2 O 1209 et 1210 (école, église, eau, …)
Registre de catholicité le plus ancien : 1610
(Étude J.J. Pétris)