Département de l’Ariège, Arrondissement de Saint-Girons, Chef lieu du canton d’Oust

Altitude : 480 / 1494 m

Longitude : 1° 12’ 54’’ E

Latitude : 42° 52’ 30’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques
Patrimoine

Célébrités

Pour en savoir plus…


Surface
 : 1897 ha

Oust est augmenté de Vic d’Oust par arrêté préfectoral du 1 juillet 1969

Démographie :

1806 : 1414 (Oust seul)

1851 : 1593

1856 : 1573

1901 : 1115

1921 : 839

1946 : 563

1968 : 410

1975 : 581 (Oust et Vic d’Oust)

1982 : 503

1999 : 515

Démographie de Vic d’Oust jusqu’en 1968 :

1806 : 334

1851 : 301

1856 : 296

1901 : 154

1921 : 114

1946 : 75

1968 : 31

Étymologie : Pour les uns de Augustus (origine romaine) ; pour d’autres : du celtique Ustou qui signifie « brasier »


Approches historiques :

L’on a vu une occupation romaine (qui aurait donné le nom de « Vicus » à Vic et celui d’ « Augusta ») à Oust, visible dans ce qui semblait être un camp romain retranché (Avant Vic, en venant de Saint Girons, sur une petite colline à 200 m de la route, au lieu dit le Castéra): Monsieur le maire d’Oust, Vincent Rozes et Pauline Chaboussou, chargée de mission patrimoine, font savoir à Histariège qu’il s’agit, là, d’une motte castrale, médiévale (élément rare dans cette contrée montagneuse).

Les fouilles archéologiques près de l’église de Vic d’Oust (en Ariège) ont démontré la présence d’une communauté chrétienne avant l’époque carolingienne ; selon certains auteurs, Vic, comme Oust, fut saccagée par les sarrasins au 8ème

Le château de Vic est cité en 1396 lors du mariage, avec René de Balbi, de la fille du vicomte de Couserans, Arnaud de Lomagne qui le donne en dot. Déjà, les fromages de la contrée d’Oust sont connus et figurent dans les menus offerts par Gaston Phoebus

Une charte de coutumes est accordée le 12 octobre 1446 aux habitants par leur seigneur, Odet de Lomagne (après celle de 1405).

Cl. Pailhès dans « Archives ariégeoises », n°1 « Les cadres institutionnels du Couserans médiéval » (2009) écrit, à ce sujet: « La charte d’Oust de 1405 est un bel exemple de « charte gigogne ». Raimond Roger III de Comminges, vicomte de Couserans, confirma, en y ajoutant des articles, une charte qu’il avait déjà concédée au début de son règne, peu après la mort de son père, donc vers 1392 ; cette charte était elle-même un texte « reconstitué » à partir de copies et extraits après une destruction des originaux dues aux guerres entre Comminges et Couserans, ce qui fait remonter aux années 1330. Les importants privilèges qu’elle contient s’appliquaient à tout le baillage, c’est-à-dire aussi aux villages de Sentenac, Rogalle, Soueix et Vic ».

En 1522, la charte modifiée stipule que le seigneur ne pourra laisser paître ses propres bêtes sur les montagnes sans la volonté expresse des habitants, excepté pour les troupeaux à mi-fruit.

Jean de Foix, est dit seigneur d’Oust en 1555 et François de Mauléon, vicomte de Couserans et Françoise de Foix, son épouse sont les nouveaux seigneurs d’Oust en 1589

A la vicomté de Couserans,   relevant de la châtellenie de Saint Girons (Généralité d’Auch), le château est incendié en 1602 et sera abandonné jusqu’au réparations à la veille de la Révolution par Joseph de Balbi : ce dernier assiste à l’assemblée des trois États tenue à Toulouse le 26 mars 1789 ; incarcéré en 1793 à Saint Lizier, il devait être guillotiné à Paris : il sera libéré en 1794 (il n’y avait pas assez de charrettes pour aller à Paris). Quant au seigneur, de Chambors, il fut nommé député du tiers état aux États Généraux de 1789 parle Couserans.

Une forge à la catalane (à un marteau) utilisait du minerai de fer venant du Rancié (commune de Sem dans le Vicdessos) en échange de charbon.

Sous le 1er Empire, les foires du 15 février, 29 mai, 10 novembre font d’Oust un centre commercial

Au début du XXème siècle, 1 instituteur et 1 curé résident à Vic pour les hameaux de Vic : Soussole, la Tire, la Côte, Eychartous, tandis qu’Oust entretient 4 instituteurs et 1 curé. Industriellement : Importante fromagerie,  Fabrique de pierre à faux, Filature de laine, forges

La voie de chemin de fer qui existait entre Oust et Aulus a été déclassée en 1936

La commune se trouve dans le périmètre d’étude du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises

La fromagerie d’Oust:

Fondée en 1893 par le baron Louis de Bardies (décédé en 1925) et le comte Paul de Geloes (devenu jésuite et missionnaire), la fromagerie d’Oust devient rapidement le centre de l’activité fromagère du Couserans (avec ses succursales à Massat, Illartein et Saint-Girons). Le lait est récolté dans une cinquantaine de communes… Les expéditions se font sur la France entière, mais aussi à l’étranger (en particuliers en Algérie), avec une marque « le Camembert de l’Ours ». Elle traite 6 000 000 litres de lait en 1932…


Patrimoine :

– Château de Mirabat (MH) : Le château de Mirabat « fut d’abord une tour de feu dont les signaux étaient visibles de la cité de Saint Lizier : « détruit et inhabité depuis plusieurs siècles » selon Louis de Froidour en 1667…. « Dans l’une de ces grottes, une cloche d’or tintait la nuit »  (aussi sur les communes de Seix et Ustou : voir Seix)

NB: superbe vue du château entre Seix et le Col de la Core (château que l’on pourrait surnommé le « Montségur du Couserans » vue sa position topographique…!)

– Ancien manoir de Roquemaurel (16ème, à Vic d’Oust)

– ND du Pouech : chapelle surplombant Oust. Construite en 1860 à la suite d’un vœu lors de l’épidémie de choléra. Restauration qui verra son inauguration le 8 septembre 2008

                    

Calvaire (composé que de deux stations…): construit par l’abbé Daran, inauguré le 12 février 1913

– Eglise de ND de Vic d’Oust (romane)  à 3 nefs du 12ème avec peintures intérieures et plafond de bois à caissons du 16ème. Devant d’autel en cuir de Cordoue. MH.= 16/08/1921

   et son chrisme du XIIème

Peintures du chœur   Un des trois plafonds à caissons

Antependium

(Détail plafond à caissons)

Tombeau des membres de la famille Roquemaurel, seigneur de Soueix, à la droite de la porte de l’église

Église de l’Assomption 

Première moitié du XXème siècle

« Il ne reste de l’antique vicus romain qu’un modeste village et une église romane reconstruite au XII° siècle sur l’emplacement du premier sanctuaire. C’est un édifice à trois nefs, les deux nefs latérales ne comptent que deux travées, seule la nef centrale a été prolongée vers l’ouest. Les absidioles, fer­mées, servent de sacristie. L’abside n’est pas en cul-de-four et deux bandeaux dessinent deux voûtes rétrécis­sant jusqu’à un mur plat qui ferme l’abside.

Un plafond présente des carreaux peints et un panneau figurant un diacre.  

Un beau chrisme en pierre est scellé au-dessus de la porte d’entrée située au nord sous un porche habilement restauré ».

(Cl. Aliquot, conservateur des Antiquités et Objets d’Art de l’Ariège)

– Croix datée de 1641 (chemin de croix), près de l’église de Vic : M.H.= 17/04/1950

– Église paroissiale Saint-Barthélemy du 19ème (reliquaire du 16ème)

Colonnes de marbres provenant des carrières du Pont de la Taule (Ustou)

Le mécanisme de l’orgue se trouve à Jean XXIII (Pamiers): ne reste que le buffet… 

Autel en marqueterie réalisé par Mr Cunin, ébéniste en retraite

Église Saint Barthélemy Oust , date de la 1° mention 1382 ( P.A BRUANT ). Ordonnances Mgr de Verceil 1753, 1774,: Les églises sont en état satisfaisant : pour Oust, simple mention:  » tout est en règle « . Les porches existant parfois très grands comme à Oust où « trois arceaux de pierre soutiennent une galerie d’assemblée qui se trouve devant la porte de l’église ». (Indication apportée par Mr Vincent Rozes, maire d’Oust)

Moulin

Pont de pierre sur le Garbet

2 forges à la catalane du 17 au 19ème


Célébrités :

Gaspard de Roquemaurel de Saint-Sernin : né à Oust en 1814 ; député de la République en 1871

Complément apporté par M. Vincent Rozes:  

Gaspard Marie Jacques Ernest de Roquemaurel Saint Sernin . Le 8 février 1871 il fut élu représentant de l’Ariège à l’Assemblée nationale, le 2ème sur 5 avec 29.564 voix sur 46.250 votants et 72.427 inscrits, il mourut à Versailles à son domicile 7 rue Colbert, le 18 mars 1875, quelques mois avant la fin de la législature. Il était officier de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre pontifical de Saint Grégoire le Grand, décoré de l’ordre de Medjidieh de Turquie.  Pierre de Falentin de Saintenac, député de l’Ariège, déclara le décès. Il est inhumé au cimetière Notre Dame de Versailles

Autres informations par Histariège: Ernest de Roquemaurel fut lieutenant-colonel d’infanterie, commandant des mobiles de l’Ariège en 1870. Il mourut sans postérité. Son père était Jean-Baptiste de Roquemaurel de Saint Sernin (ou Cernin), né à Soueix en 1771, colonel des chasseurs de montagne qui s’illustra dans les guerres contre l’Espagne, commandant de la place forte de Mont-Louis, puis des places de Lérida et de Barcelone.

Morère Jean-Marie (pseudo: Mor-Vidal Pierre); Responsable durant la seconde guerre mondiale du réseau franco américain Wiwi de l’OSS; membre de la chaîne « Mor » dites de « Pyrénées »


Pour en savoir plus…

« Vic en Couserans », J. Cazaux

« De quelques retables en Couserans », S. Henry, BSA 1996

« Le renouvellement de la coutume d’Oust (1405) », Mém. De l’acad. Des sc., inscr. Et belles lettres de Toulouse, T III

« Mémoire de la ville d’Oust avec des notes en réponse de la ville de Seix », Lacour

« Acte d’hommage rendu par les habitants du bailliage d’Oust à leurs nouveaux seigneurs Fr. de Mauléon, vicomte de Couserans et Françoise de Foix, son épouse (juin 1585) », ab. Samiac, BSA 1923

« Construction d’un retable en 1680 ;.. » : BSA 1882 P. 299

Charte de coutumes communales du 12 octobre 1446 : BSA 1888

Réparations à l’église de l’Assomption de la Vierge: 520 livres, 1781 : ADA, G 13

« L’orfèvrerie religieuse ans le comté de Foix et le Couserans. Reliquaires d’Oust et de Seix », Roger Robert ; Paris, 1908 (ext. Bulletin monumental, 1907)

1 J 318 : copie de la charte de 1346 règlementant l’organisation communale et judiciaire concédée par Pierre Roger comte de Comminges et vicomte de Couserans aux habitants des hautes vallées du Salat (Massat, Oust, Ustou, Ercé, Aulus (s.d.)

1 J 319 : achat de la tour à Oust en 1566

Plans et dossiers divers aux ADA : 2 O 1144 à 1151 (écoles, restauration de l’église de 1868, réparation à la flèche du clocher de 1920, eau, …)

Terrier, 1670

Registre paroissial le plus ancien : 1708


(Étude : J.J. Pétris, avec le concours de Vincent Rozes, maire d’Oust, et Cl. Aliquot)