Personnalités durant la Seconde Guerre mondiale en Ariège

 

Quelques personnalités liées à la période de la seconde guerre mondiale en Ariège

Abascal Pedro

Dit « Madriles ». Commandant adjoint au 1er bataillon de la 3éme brigade des guérilleros situé à Calzan qu’il dirige lors de la libération de Foix (« Tostado » étant malade ce jour-là).

Agudo Sixto

Né à Torrijos (Tolède) le 25 août 1916. Politique ; chef de brigade… Passe en France le 2 mars 1940.

Après la réunion de Toulouse (1942) où est créé le XIVème Corps de Guérilleros commandé par Rios, au col de Py (commune de l’Herm), Agudo est chargé de la direction du PCE pour la zone pyrénéenne. A la veille de la Libération, le PCE envoie Agudo en Espagne pour renforcer l’organisation clandestine

Mort à Alcampell (Huesca) le 29/06/2004

Auteur de « Mémoires » en plusieurs volumes et de « Espagnols dans la Résistance française »

Alonso José

Dit le Commandant Robert ou Roberto : Né à Ciano-Santan (Espagne) le 14 avril 1919: chef d’état-major des guérilléros ; libérateur de Foix en 1944. Décédé le 16 décembre 2015.

Réfugié républicain ; officier durant la guerre civile 

Depuis février 1939, il avait connu successivement le camp de concentration de Septfonds, une compagnie de travailleurs sur la ligne Maginot, dans les Ardennes. Après la débâcle, ce furent les camps de Bram, d’Argelés, de St Cyprien (PO), puis l’arsenal de Roanne. Enfin, obligé de travailler dans l’organisme allemand Todt à Bordeaux, il s’évade en janvier 42.

Il rejoint ses compagnons de résistance et est envoyé à St Etienne, où il sabote la production d’acide nitrique de l’usine chimique dans laquelle il est employé. Il fait sauter un transformateur et un compresseur d’oxygène. A la suite de ce sabotage, il est arrêté. Il s’évade le jour même, menottes aux mains. Envoyé dans l’Ariège (automne 1943), il rejoint les Guérilleros au Col de Py (commune de l’Herm)

Devenu Chef d’Etat Major de la 3éme brigade de l’Ariège (sous le nom de Commandant Roberto) en février 44, bien qu’en contact avec les FTP de Calvetti qui vient d’arriver, lui aussi en Ariège, il gardera son indépendance dans les actions. Son lien avec la région résistante se fera avec Camille Souyris dit « Florian » et avec « Suzanne » (Marthe Pinel), agent de liaison de Ravanel. Cette dernière deviendra sa femme…

Rappel : trois groupes importants de Guérilleros se trouvent en Ariège : Région de Vira, La Crouzette (près de Rimont), Montségur. De là, de nombreuses opérations sont menées (soit uniquement par les guérilleros, soit en commun avec les FTP).

Ayant recueilli le futur général Bigeard qui a été parachuté à Rieucros (8 août 1944), sous l’impulsion de politiques (en particuliers De Nattes, futur préfet de l’Ariège à la Libération), c’est au commandant Roberto (José Alonso) qu’est confiée la libération de Foix par les armes (les FTP d’obédience communiste en sont écartés) : 19 août 44.

José Alonso, après la Libération, restera le porte-parole des anciens guérilleros ayant combattu sur les terres ariégeoises…

 

Au lendemain de la libération de Foix

                                                                                

Amade Louis

Né le 13 janvier 1915 à Ille sur Têt; Décédé à Paris le 4 octobre 1992. secrétaire général à la préfecture de Foix à la Libération jusqu’à la fin 1946; préfet… Auteur de chansons pour  Gilbert Bécaud, Y. Montand, les Compagnons de la Chanson, Luis Mariano…

Amouroux Jules

Né à Rieucros le 15 octobre 1894. Avocat, il est chargé de créer en Ariège un groupe « Franc-tireur ». Il est, aussi, à l’origine du terrain de parachutage de Rieucros, connu sous le nom de « Pamplemousse », créé par Ernest Giret.  Responsable avec I. Cros des MUR, il est arrêté le 14 décembre 1943 et meurt au camp de concentration de Buchenwald, le 4 décembre 1944

 Aub Max

Écrivain, né à Paris le 2 juin 1903 (mort le 23 juin 1972) ayant été interné au Camp du Vernet en 1941. Son ouvrage « Manuscrit corbeau » relate son séjour au camp ariégeois… Auteur, aussi, de « Dernières nouvelles de la guerre d’Espagne » 

Auriac  Jean

Héros de la résistance, mort en 1942 : jeune médecin diplômé de médecine et de pharmacie ; fondateur et animateur d’un réseau, il préféra se donner le mort plutôt que de tomber entre les mains de la Gestapo 

Authié Olga

Chef de bureau du service des étrangers à la préfecture de Foix. Truque les noms, les prénoms, mêle les adresses, modifie les âges. Avertit les Juifs, les envoie parfois à Gouazé et Peyrevidal. En relation avec Fatigue (réseau Maurice) fait passer des gens, dont de nombreux officiers (par les MUR d’I. Cros ou Peyrevidal). DCD le 11 octobre 1974

 

Balussou Pierre

Né à Pamiers en 1916. Enseignant à Foix, résistant : fondateur de Combat et du Front National (qui n’a rien à voir avec celui connu actuellement, car communiste !) ; Chargé de créer « Combat » en Ariège par Pierre Dumas, il sera délégué du Centre National de la Résistance pour la zone Sud ; Arrêté à Lyon par la Milice en février 44, il meurt à Dachau le 1er février 1945.

Son père, Aimé Balussou, sera arrêté et fusillé près de Verniolle (19 juin 44)

Bardiès-Monfa (Chantal de)

Sa famille et son père sont originaires de Soulan, mais c’est à Saumur qu’elle naquit (où son père était affecté, car militaire et futur colonel de cavalerie qui commandera le 5ème régiment de chasseurs d’Afrique durant la seconde guerre mondiale).

Chantal de Bardiès-Montfa, agent secret, sera secrétaire de Paul Paillole (1905-2002), chef des Services Spéciaux Français (et qui fut le seul français à être présent durant les préparatifs du débarquement en Normandie), puis de son remplaçant André Sérot, assassiné en 1948 à Jérusalem.

Ses origines ariégeoises seront un précieux apport pour les missions des différents agents ayant travaillé sur le département. Rentrée dans le civil (car militaire auparavant), elle épousera le colonel Charles Lacheroy, ancien chef de l’action psychologique en Algérie et mêlé de très près au puch des généraux voulant tenter de mettre fin à la politique d’autodétermination définie par le général de gaulle (21 avril 1961).

Barnola

Jeune milicien de Saint-Amadou qui aurait dénoncé le maquis de Vira entraînant une opération allemande (9 juin 1944). Il sera exécuté à Manses.

Barrère Cassagnet Marcel

Médecin à Vicdessos, conseiller général ; S’occupant de passages, il est arrêté par la Gestapo sur dénonciation (29 octobre 1943). Il mourra à Buchenwald le 20 mai 1944

Barry (de) Jean Brice

1906-1959. Responsable dans l’ORA (corps franc Pommiès) de l’Ariège et de la Haute Garonne, il est arrêté par la Gestapo le 30 octobre 1943 au château de Marveille aux Bordes sur Arize. D’abord condamné à mort, il sera finalement acquitté. Il deviendra général.

 

Bénazet Jean

1904-1991. Garagiste à Varilhes ; Résistant passeur; conseiller général (1944-1951) 

Jean Bénazet entre en relation avec le commandant Marshall et François Ponzan Vidal dès 1939. Condamné à mort par contumace en 1942. L’un des plus grands passeurs ariégeois travaillant pour l’IS (Intelligence Service)

Bénazet

De Saint Girons. Président départemental de la Légion (Sol) ; Colonel en retraite.

Remplacé par Achille Loubet, président de la délégation spéciale de Saint-Girons (5 janvier 42) : 49 ans ; avait une fabrique de casquettes

Berlin Egon

Né à Coblence (Allemagne) le 17 janvier 1928. Juif réfugié au Château de la Hille (Montégut-Plantaurel), il entre au maquis pour éviter la déportation. Il est tué à Roquefixade par la Milice le 6 juillet 1944. Inhumé à Pamiers sous la Lanterne des Morts (cimetière Saint Jean).

Bigeard Marcel

Né le 14 février 1916 à Toul; mort le 18 juin 2010; parachuté depuis Blida (Algérie) à côté de Rieucros le 8 août 1944 avec une équipe interalliée (dont un Ariégeois de Pamiers, Canova) sous le nom de « Aube » et se qualifiant de Délégué Militaire Départemental de l’Ariège. Il se retrouve, donc, en conflit d’autorité avec les responsables locaux, en particuliers avec Souyris (« Aubert »), commandant des FFI de l’Ariège: il s’allie donc avec les Guérilleros (qu’il ne pense pas communistes) et, essentiellement avec eux, participe à la libération de Foix pour prendre la préfecture (sans les FTP d’obédience communistes). Il est l’un des signataires de la capitulation des Allemands après les combats de Rimont-Castelnau-Durban le 21 août44 (auxquels il n’a pas participé, contrairement à ses affirmations dans son livre « Pour une parcelle de gloire »: Les Allemands, ne souhaitant pas capituler devant des maquisards mais devant des militaires en uniforme, il a été fait appel à lui alors qu’il se trouvait à Foix). Il part de l’Ariège début septembre après avoir été plus politique que militaire…

Blanchebarbe Armand

Prêtre lorrain, né le 16 janvier 1901 à Lorry les Metz ; expulsé le 13 novembre 1940 et retiré à Foix, il organise une filière de passage vers l’Espagne (en lien avec I. Cros et Mary Lindell). Décédé le 28 avril 1981 à Metz 

Blasco Jean

Dit « Max ». Né à Fumel en 1924. Chef du maquis de Betchat. Son nom reste souvent inconnu des ariégeois… En effet, dans la mémoire, l’affaire de Marsoulas (village voisin de Betchat ayant fait l’objet d’une attaque allemande qui a fait plusieurs morts) est restée comme étant le fait d’une « négligence » de ce maquis, qui pourtant a joué un rôle important dans ce secteur entre Ariège et Haute Garonne…

Bochetto Achille

Né à Narbonne en 1920, responsable des Jeunesses Communistes, il est envoyé en Ariège où il est parmi les tous premiers résistants armés FTP. D’abord dans la région de Rimont – Castelnau (sous une couverture de travaux forestiers), il  est du groupe qui attaque le guet allemand situé à Péreille (18 septembre 1943). Il meurt de ses blessures à Toulouse le 20.

Borios Robert

Dit Blanchard; inspecteur de police à Foix ayant des contacts avec l’ORA, il renseigne la Résistance. Il est arrêté le 17 juin 1944 et emprisonné à Saint Michel de Toulouse avant d’être fusillé à Bordeaux le 1er août, mais « officiellement » le 29 juillet (le 43ème sur 47 au bout de 5 H d’attente).

(Photo R4 Décembre 1978)

Une rue, à Toulouse, porte son nom.

Burg René

Né à Bédarieux en 1917, mort à Pamiers en 1964. Résistant responsable de la région de Lavelanet (chef de la 3103ème Cie FTP). A noter qu’il est le beau-fils de Julien Galvan, membre d’un réseau de passage qui a été arrêté et déporté (où il meurt)

 

Calvetti Amilcar

Dit « Louis », « Jean Torrent ». Né en Italie en 1914. Responsable des Francs Tireurs et Partisans pour le département (arrivé en Ariège le 8 avril 1944 après avoir été chef de maquis en Haute Savoie (mars 1943), dans l’Hérault, le Tarn et l’Aveyron). Décédé le 28/1/1967 à Sète

Il est envoyé en Ariège pour encadrer des groupes (en général réfractaires au STO) en liaison avec le PC. Arrivé à Pamiers, il commence, avec Bénito Pérez, dit « Oscar », son action à partir d’un groupe de jeunes réunis à Croquié (commune de Mercus) qui sera transféré au Merviel, près de Vira. Chargé de prendre contact avec les différentes cellules du département, il donne rendez-vous aux jeunes « FTP Légaux » (militants non clandestins) à Vira au lendemain du Débarquement.

En lien avec l’organisation résistante communiste régionale, il en est le chef pour l’Ariège, avec essentiellement deux « gros maquis » : celui de la Crouzette, près de Rimont et celui de la région de Vira où il séjourne. Avec l’appui des Guérilleros du commandant Alonso et en lien avec le réseau régional de la Résistance, diverses actions seront programmées. Ces maquis (« terroristes » pour le pouvoir en place) feront plusieurs fois l’objet d’attaque meurtrières : Vira le 9 juin, Roquefixade les 6 et 7 juillet, Bélesta, au lieu-dit « Le prince »…

Le futur général Bigeard, parachuté à Rieucros le 8 août 44, sera suspecté d’intentions politiques et Calvetti (et les FTP) en vérifieront leurs appréhensions… : la ville de Foix, préfecture du département, sera « prise » sans eux… (à l’instigation de Bigeard et de politiques…). De plus, lors de la reddition des Allemands qui signe la vraie libération de l’Ariège le 22 août, Calvetti est absent lors de la signature (parti pour un simple problème d’intendance…, alors qu’il est le chef des FFI), laissant, ainsi, la « gloire » au futur général Bigeard (pourtant absent des combats) signer le document…, aux côtés, il est vrai, de Bénito Pérez dit « Oscar », combattant FTP.

Lieutenant-colonel au 1er septembre et chef de la subdivision de l’Ariège, il  forme un régiment (1er Régiment de l’Ariège) qui part continuer la lutte en Alsace et en Allemagne.

Marié à la fille du maire de Pamiers (Cerny), il meurt d’un cancer en 1967 et  est enterré à Séte non loin du caveau de Georges Brassens…

 

Camel François

Député de 1936 à 1941, né à Esplas de Sérou le 3 mai 1893. Refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain (10 juillet 1940). Il est assassiné le 1er mai 1941.

Député depuis 1936, François Camel refuse les pleins pouvoirs au maréchal Pétain (10 juillet 1940). 12 jours plus tard (mardi 23 juillet), il lançait un premier appel à la résistance auprès de ses amis socialistes au café Montégut de St Girons.

Il est retrouvé mort près de sa bicyclette le 1er mai 1941. Les circonstances de son décès font toujours l’objet de vives discussions… (Assassinat ou mort accidentelle?). Néanmoins, en 1990, il est déclaré « Mort pour la France »…

Cazaban René

Hôtelier de Pamiers qui suscita bien des polémiques après guerre… Arrêté en octobre 1944, il est condamné à 7 ans de travaux forcés pour intelligence avec l’ennemi. Sa profession en faisait, pourtant, un excellent agent de liaison et de renseignements pour la Résistance…

Cazalé Henri

Né à Moulis en 1901, il est arrêté le 22 février 1944. Interné à Saint Michel, puis Compiègne. Déporté le 1er mai 44 à Auwiec Buchenwald Flossenbourg

Fusillé le 15/4/45 au cours de l’exode du camp de Marienbourg.

Cazamajou France

Née à Tonneins (47) le 20 septembre 1916. Dite « Lapin Blanc ». Célèbre  agent double (suite au livre de Raymond Escholier « Le Maquis de Gascogne » et à ses écrits dans la presse), ayant « travaillé » en Ariège en 1943  pour le compte des services secrets anglais tout en étant dans les services de l’Abwehr ; Son activité se poursuivra en Espagne et en Italie, avec d’autres missions spécifiques…

 Deux fois condamnée à mort par le même juge, Maurice Gardelle, ancien résistant de la région de Saint-Girons, qui ne veut rien savoir des informations données par les services secrets français ou anglais sur son rôle effectif. Elle sera graciée, d’abord par le ministre de la justice, puis sur intervention du général De Gaulle.

Dans la réalité, elle se renseignait (pour la partie vécue en Ariège) sur les positions des douanes et des renseignements récoltés par les services de police et de l’armée allemande qu’elle transmettait, via son réseau, aux services Alliés. Un réseau de passage dans l’Ariège a pu être sauvegardé grâce à son action, ce qui n’a pas été reconnu lors de son jugement dont l’accusation principale était d’avoir dénoncé le commissaire Fournial qui a été déporté. 

Cons

Préfet de l’Ariège à partir du 1er janvier 1944. Il sera « mis à l’abri » (résidence surveillée) dès le début de la Libération de l’Ariège (à Ax). Il a, pourtant, participé aux différentes décisions portant sur la lutte contre « les terroristes » qu’étaient les résistants, en particuliers d’obédience communiste…

Costedoat

Colonel, retraité depuis 1933, organise l’AS dans le département. De Varilhes.

Socialiste SFIO de gauche depuis 1900, Franc-maçon de haut grade depuis 1904.

En octobre 1940, signalé comme meneur antivichyssois, est radié du corps des officiers de réserve.

Participe à la reconstitution du PS avec Camel. Crée un groupe de l’AS (Armée secrète) en Ariège dès 1941.

Après avoir organisé de nombreux passages en Espagne (avec I. Cros), il est arrêté le 25 juillet 1943 sur dénonciation. Interné au camp d’Evaux dans la Creuse jusqu’à la Libération

Cros Irénée

Résistant, chef des MUR (Mouvement Unis de la Résistance) de l’Ariège à partir de mars 1943 ; responsable de réseaux de passages en Espagne ou l’Andorre ;  assassiné à Foix le 14 décembre 1943…

Né le 15 décembre 1887 à Courniou (Hérault). Enterré à Montgailhard.

Successivement Directeur des Travaux de la ville de Foix, Inspecteur départemental de l’enseignement technique, Architecte départemental.

Hébergea des officiers alliés et des résistants traqués. Nom de guerre : « Calmette ». A été fait « Compagnon de la Libération » par le Général De Gaulle

Les circonstances officielles de sa mort sont : une balle dans la nuque alors qu’il brûlait des papiers et que la Gestapo enfonçait sa porte…  Une autre version, peu connue, parle d’un coup de feu lors d’une bagarre avec un agent de la Gestapo venu l’arrêter… Quoiqu’il en soit, ce même jour, une vague d’arrestations est programmée et réalisée…

Daraud Emile

Responsable politique du PCF ; arrêté en 1941. Il est remplacé le 27 avril 1944 par André Lacoste « Abel »

Dedieu Clovis

 

Né à Castelnau le 26 juillet 1902. Rugbyman, ; Agent de liaison durant la seconde guerre mondiale, il ravitaille le maquis de la Crouzette (il est boucher).Dénoncé,  il meurt sous la torture de la Gestapo au château de Lauquié de Foix ; son corps est retrouvé à demi enterré à Prayols en août 1944.

Dedieu Guy

Milicien, percepteur à la Bastide de Sérou, Chef de trentaine. Condamné à mort par contumace. Serait réfugié au Pérou…

Dissart Marie-Louise

Bien que non ariégeoise (elle habite 12 rue Paul Mériol à Toulouse), un mot s’impose sur elle, car elle est à l’origine du réseau « Françoise » qui a œuvré en Ariège pour des passages en Andorre et l’Espagne. A partir de septembre 42, elle devient chef du secteur de Toulouse et de sa région (son code : N° 40 068) pour le compte du réseau du docteur Guérisse, dit Pat O’ Leary. Elle assure la liaison avec le consulat britannique de Genève. Bien des réseaux ariégeois (bien cloisonnés) ont travaillé pour elle sans le savoir…

 

Dubié Jean

12 octobre 1896 à Mirepoix-1967 à Saint-Paul de Jarrat: résistant

Restaurateur et hôtelier à La Charmille (Saint-Paul de Jarrat), il sert de relais pour différents réseaux d’évasion (dont ceux anglais) : héberge et met en relation avec les passeurs. Aide le maquis de Croquié, sert de base au capitaine Richard en vue de créer les terrains de parachutage. Arrêté le 27 avril 1944 et déporté, il recevra de nombreuses distinctions et décorations (françaises , anglaises, américaines, belges…).

(1947)

 

Dumas Pierre dit « Saint-Jean »

Né à St Martin d’Oydes le 1er août 1891. Résistant (chargé d’organiser le Comité Départemental de Libération avant d’être évincé), journaliste, écrivain

Durroux Jean

Né le 6 juillet 1910 à Betchat ; professeur au lycée de Foix, secrétaire fédéral de la SFIO, maire de Betchat, membre du Comité de Libération ;  premier député de l’après guerre de l’arrondissement de Foix, puis conseiller du canton des Cabannes en 1951 ; secrétaire de l’Assemblée Nationale. DC le 21 mai 1964

(D. M.; B.L.)

Fatigues Justin

Colonel dit « Canot » participe à l’ORA et aux MUR, participe au réseau de passage « Maurice ». Personnage controversé… qui aurait été nommé adjoint de l’intendant régional de Police Marty avec accord de Jean Cassou ou de Ravanel, chef régional des FFI, pour servir d’agent de renseignements… Mis aux arrêts à la libération de Pamiers par les FTP-FFI, il est libéré aussitôt sur intervention de la Résistance régionale… Un « oublié » de l’Histoire ?

Fauré Louis

Président de la délégation spéciale de Varilhes. Arrêté à la Libération, il est condamné à mort et fusillé le même jour. Rappelons que Varilhes a connu 17 déportations (dont 14 personnes ne reviendront plus).

Gardelle Maurice

Avocat et résistant (chef de l’AS, alias Ramon) de Saint-Girons (1908-1977). Dénoncé, il rejoint le maquis de la Crouzette (près de Rimont). Après la Libération, il devient le juge implacable de l’après Libération (autant à Foix qu’à Toulouse).

Giret Ernest

Né le 3 mai 1903 à Arvigna, mort à Rieucros le 24 avril 1991. Crée le terrain de parachutage dit « Pamplemousse » à Rieucros durant la seconde guerre mondiale

Gos Aimé

Meunier de profession, né à Engraviès en 1912 (mort à Pamiers en 1997). C’est dans son moulin d’Embayourt que se rassemblent les jeunes prêts à s’engager dans la Résistance après le Débarquement en Normandie sur l’appel de Calvetti. Il fait partie des quelques résistants qui affrontèrent l’armée allemande lors de la bataille de Vira (9 juin 1944). Son moulin sera dynamité 2 jours après. On le retrouve à Castelnau-Durban avec Bénito Perez dit « Oscar »: c’est à leur groupe que les troupes allemandes se rendent et capitulent: ce qui signe la libération de l’Ariège. Devenu chef du camp du Vernet où ont été rassemblés les Allemands pris après les batailles de Rimont et Castelnau-Durban, sa tâche dans le ravitaillement sera ardue… N’ayant plus de moulin, il continuera sa vie professionnelle en travaillant à l’usine de Pamiers.

Gouazè Ernest

Assureur à Foix, travaille pour les Anglais et le groupe Combat sous le nom de « Grimaud ». Arrêté quelques heures avant la mort d’Irénée Cros, il sera déporté à Dora.

Guttierez Alfonso

Interné au camp du Vernet d’où il s’évade, il devient commandant des guérilleros espagnols du maquis de Monségur sous le pseudonyme de « Commandant Alberto » ; mort le 16 mars 2003 à La Tour du Crieu

Iglésias Joseph

Passeur véreux qui sera condamné après la Libération 

Joucla Paul

Né le 23 décembre 1907 à Tarascon : résistant-passeur (arrêté par la Gestapo) ; maire de Tarascon en 1944 ; conseiller général de 1945 à 1973

Keller Maurice

Gendarme de Saint-Girons né dans le Bas-Rhin en 1905. Il organise le passage raté du prince Napoléon (décembre 1942). Il fait incorporer les gendarmes dans les maquis. Arrêté, il meurt en déportation.

Labro Charles

Docteur enlevé le même jour que le sénateur Paul Laffont,  le 13 juillet 1944. Il est retrouvé criblé de balles près de Lescure

Laffont Paul

Né le 25 avril 1885, avocat et homme politique ; sous secrétaire d’État au ministère des Postes dans les cabinets Briand et Poincaré ; sénateur le 20 octobre1929. Après avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain, il se ravise et entre en lien avec la résistance de la région de Saint-Girons. Enlevé par un commando de jeunes au service du PPF de Saint-Girons, il est assassiné le 13 juillet 1944

Lévis-Mirepoix Antoine (de)

Le célèbre académicien… Président de la délégation spéciale de Mirepoix en remplacement de Raymond Escholier (10 avril 42). Convoqué par le Tribunal du Peuple de Pamiers, il fut « intercepté » par Louis Amade, secrétaire général de la préfecture, pour le protéger

Lopez Daniel

Jeune maquisard de Larroque d’Olmes tué à Roquefixade le 6 juillet 1944 par la Milice

Loubet Achille

Président de la délégation spéciale de Saint Girons après la révocation de Pierre Mazaud (14 janvier 41); Président départemental de la Légion ; Directeur général des chantiers de jeunesse, en 1944. Son exécution avait été programmée par les résistants. Meurt en Argentine…

Luengo Guilhem Miquel

Né le 18 oct. 1907. Mort pour la France le 20 mai 1943. Passeur dénoncé, il est tué à Ornolac. Serait le « premier fusillé » de l’Ariège. Enterré à Saint-Paul de Jarrat où son corps a été retrouvé dans l’Ariège.

Maury Lucien

Né Foix le 5 janvier 1915. Instituteur, puis militaire. Chef du maquis de Picaussel sous le pseudo de « Franck ». Puis commandant de compagnie de la Légion Étrangère au Tonkin ; finit colonel à l’État-major de l’Armée de terre au ministère. Connu, aussi, pour sa peinture. Il décède le 9 janvier 1989  

Meyniel Jean

Chef départemental adjoint de la Milice. Accusé de trahison, il est condamné à mort par contumace. Il aurait été tué à Berlin sous l’uniforme allemand (défense du Bunker de Hiltler)

Milleret Jean (de)

Dit « Carnot ». Né le 19 mars 1908 à Montauban (Tarn-et-Garonne), en 1942 il est chef de chantier de jeunesse en Ariège ; En février 1943, il est révoqué de son poste pour « activités antinationales » et entre dans l’Organisation de Résistance de l’Armée (Corps Franc Pommiès) et est chargé de recruter et commander le groupement Nord sur les départements du Lot et Garonne, du Tarn-et-Garonne et du Lot ; A partir du 1er juillet 1944 il est nommé chef FFI des Landes. Il est par la suite le chef unique de toutes les opérations militaires des Pyrénées à Bordeaux ; Jean de Milleret est décédé le 10 janvier 1980 à Buenos Aires, où il est inhumé. Compagnon de la Libération  (décret du 28 mai 1945)

Miquel Jean

Maire de Lavelanet de 1977 à 1983. Arrêté à Béziers, il fut, pendant 57 jours, du voyage du « Train Fantôme » et au camp de concentration de Dachau (libéré en mai 45). Mort le 21 novembre 1994

 

Molinié Aimé

Aimé J.B. Molinié, né le 25 mai 1908 à Auzat: grande figure du PC (sénateur et politique rebelle) ; résistant dès 1940 ; condamné à mort par contumace ; Résistant dans la région de Montpellier, en Isère, dans les Bouches du Rhône, et enfin et surtout, dans la région de Limoges sous le pseudonyme d’Eugène. Élu Conseiller de la République de l’Ariège en 1946. Il meurt à Foix le 18 novembre 2001.

Sculpteur à la fin de sa vie, il meurt le 18 novembre 2001 à Foix.

Monzat

Préfet de l’Ariège à partir de décembre 1941; partisan d’une collaboration active

Mouchard Auguste

Abbé Auguste Mouchard:: Né le 19 juin 1913 à Mérens les Vals ; ordonné prêtre et nommé vicaire de St Girons le 29 juin 1938 ; curé de Malléon le 1er janvier 1942, il aide la résistance dans cette vallée du Douctouyre (en particuliers par l’intermédiaire de José Alonso dit le commandant « Robert » des Guérilléros avec qui il entretint des relations d’amitiés jusqu’à sa mort). Nommé curé de Raynaude (Mas d’Azil) jusqu’à sa prise de retraite le 3 novembre 2005 à Verniolle où il décède le 8 avril 2006 

Munoz Hermine

Née  le 19/09/1926 à Mataro (Barcelone). Agent de liaisons de l’état-major de la 3ème brigade des Guérilleros espagnols

Nattes (de)

Nommé préfet de l’Ariège le 25 août 1944. Il avait convaincu Bigeard de prendre avec les Guérilleros espagnols la préfecture de Foix sans les FTP (communistes)…

Nitti Francesco, Fausto

Pise, Italie, 2 sep. 1899- Rome 28 mai 1974. Journaliste. Interné au camp du Vernet, il fera parti du « Train fantôme » duquel il s’évade. Il en fera un livre: « Chevaux 8, hommes 70 » (1945). Il deviendra ministre de la république italienne.

Pérez Bénito dit « Oscar »

FTP, né le 3 février 1924 à Cénon. Envoyé en Ariège début 1944, il sera des batailles de Vira et Roquefixade. C’est à lui que se rendront les Allemands, à Castelnau-Durban, le 22 août 1944 (reddition signée avec Bigeard)

Peyrevidal Noël

Ingénieur du service vicinal, fuxéen, fondateur de la Résistance en Ariège, s’occupe de passages,  premier responsable du Parti Socialiste clandestin, chef de France au combat et responsable des parachutages de Saverdun. Il est fusillé à Bordeaux au camp de Souges le 1er août 1944

Pincemin Robert

Industriel de Foix. Chef départemental de la propagande vichychoise;  Participe aux opérations de Savoie; Chef départemental de la Milice de l’Ariège et de la Haute Garonne. Condamné à mort par contumace. Aurait défendu le bunker d’Hitler et part en Argentine où il est le premier animateur du mouvement de la Cité Catholique (anticommuniste, intégriste, qui recevra des anciens de l’OAS).  Il y publie plusieurs livres d’économie. Il meurt à Buenos Aires le 6 août 2001.

Pinel Marthe

Dite « Suzanne ». Agent de liaison de Malraux, de Souyris et de Ravanel (commandant les FFI de la région de Toulouse) qui l’envoyait en mission en Ariège. Deviendra l’épouse de José Alonso, chef des guérilleros de l’Ariège.    

Plaisant René

Né en 1915 à Saint-Ouen. Chef du maquis FTP de la région de Saint-Girons (alias « Jean Lacourt »),  tué le 20 août 1944, jour de la libération de Saint-Girons (Plaque à l’angle de la rue Rouaix et rue st Valier)

Ponzan Vidal Francisco

Espagnol né en 1911; interné au camp du Vernet d’où il s’évade. En contact avec le colonel Marshall, responsable des services secrets britanniques , il crée dès 1939, avec Jean Bénazet, un réseau de passages et de renseignements. Il  sera exécuté par les Allemands en août 1944 dans la forêt de Buzet.

Probert

« Krypte » : commandant anglais, parachuté avec Bigeard le 8 août 1944 à Rieucros

Puyo René

(1913-1989) Chef départemental de l’ORA (alias « Delort ») est déporté à Dachau en mai 44. (L’ORA est décapitée suite à une dénonciation)

Rambaud Joseph

Né le 5 décembre 1879 à Pamiers: médecin, maire de Pamiers (1919), conseiller général, sénateur (1929-1944) ; d’abord n’ayant pas voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, il se rétracte, mais rentre en résistance en fin 1942. Arrêté par la Gestapo, il meurt au camp de Buchenwald le 2 octobre 1944

 

Rauzy Alexandre

Premier député socialiste de l’Ariège (1928), conseiller général, vote les pleins pouvoirs à Pétain (10 juillet 1940); fait gracier Galy-Gasparrou condamné à mort (action qui lui évitera la même peine à la Libération). Mort le 2 avril 1977

 

Reich Fanny

De nationalité polonaise, née le 21 février 1940 à Liège (Belgique). Arrêtée le 26 août 1942 par les gendarmes et la police française, à St Girons (48 rue saint Vallier). Déportée avec son frère, Joseph (10 ans) et ses parents, parmi 32 enfants: Le Vernet, puis Drancy (1er septembre) ; gazés le matin du 4 septembre 1942 à Auschwitz. Plaque de l’école de Saint-Lizier inaugurée le jeudi 21 mai 1998

Rios Garcia Jésus

Aragonais (alias « Martin »), il est commandant en chef des Guérilleros en France (1942): la direction se trouve au Col de Py (commune de l’Herm). Dénoncé, il sera criblé de balles à Gudas: il meurt le 27 mai 1944

Rivière Gaston

Né le 24 avril 1917 à Saint-Paul de Jarrat (décédé le 16 juillet 1980): instituteur (révoqué par Vichy), résistant sous le nom de « Vincent », s’occupe des parachutages à Rieucros (terrain dit « Pamplemousse »), agent de liaison, entre au maquis (3101ème Cie)

Rogalle Jeanne

Née Acgouau. Aide son père aux passages à partir d’Aulus. Jeanne Rogalle sera faite « Juste parmi les Nations » en avril 2005

Rous Abel

Dit « Richard ». Venu de Montauban, il sera responsable des parachutages en Ariège. En conflit avec le futur général Bigeard qui a été parachuté en Ariège le 8 août 1944. Ce dernier le mettra aux arrêts durant quelques jours avant intervention du responsable régional des parachutages pour sa libération (ce que le général Bigeard ne mentionne jamais dans ses mémoires…).

 

Rousse Jules

Médecin né à Vicdessos le 2 avril 1912; responsable d’un réseau de passages en Espagne durant la seconde guerre mondiale ; maire de Tarascon, conseiller général (1944-1945 ; 1973-1985) ; meurt le 25 juillet 1987.

Rubio Ramon

Commandait les Guérilleros lors de la libération de Saint-Girons: il y a perdu un bras…

Ruibet Pierre Né en 1925, était au début de 1943 élève au Centre Bayard (des Enfants de Troupe) d’Audinac les Bains (commune de Montjoie) qu’il quitte pour tenter de passer clandestinement l’Espagne avec quelques camarades. Arrêté, puis relâché, il trouve un travail pour les PTT à Jonzac. Il se sacrifie en faisant sauter un dépôt de munitions le 30 juin 1944. Il a été fait Compagnon de la Libération par décret du 29 décembre 1944.

Sabarthès Henri

Journaliste parlementaire de Mirepoix à qui il a été reproché plusieurs dénonciation. Arrêté à Bordeaux, il sera condamné à mort en juin 1945     

 

Saint-Paul André

Médecin, résistant (arrêté en juillet 44; il participe à la bataille de Castelnau-Durban), maire du Mas d’Azil, conseiller général du canton, président du conseil général de l’Ariège de 1965 à 1985; député de 1968 à 1981 (Décédé le 9 septembre 2000)

Sannac Jean

Dit « Jean Ferrant ». Né en 1920 à Pamiers. Engagé communiste, recherché, clandestin, il rejoint Calvetti à Vira. Il vivra les combats de Roquefixade où son frère est tué (6 juillet 1944). Devenu commandant de la 3101ème Cie FTP, il participe à la libération de l’Ariège (en particulier à Prayols).

 Soula Daniel

(1906-2001), originaire de Ganac; député de Pamiers, vote les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940.

Souyris Camille

Né le 18 juillet 1911, professeur de lettres, ancien chef des MUR du Lot; dit « Aubert » ou « Florian », envoyé par Ravanel en Ariège, il y opère la fusion des FTP, des guérilléros et de l’AS dans un état-major FFI de l’Ariège et crée le Comité Départemental de Libération. Lieutenant colonel, chef départemental des FFI, il sera en froid avec Bigeard (qui tient à avoir le premier rôle dans la libération du département).

Tramezaygues Raoul

Jeune maquisard de Larroque d’Olmes tué à Roquefixade le 6 juillet 1944 par la Milice

Trigano Gilbert

Frère d’André (maire de Pamiers), Membre du Comité de libération de l’Ariège alors qu’il se destinait à la carrière de comédien; rédacteur du journal « Revivre ». Fondateur des Clubs Med. Mort le 3 février 2001 à l’âge de 80 ans.

 

Verdier François

Né à Lézat le 7 septembre 1900; résistant (alias « Forain »)  et chef régional des MUR pour la région toulousaine, il est arrêté par la Gestapo et exécuté dans la forêt de Bouconne (27 janvier 1944)

Vidal Justin

Contremaître forestier, maire de Manses où était installé un maquis « de triage »; est assassiné (à l’âge de 50 ans) par la Gestapo dans la commune de Vals le 26 avril 1944

Villajos Fernando

Dit le commandant « Tostado » (1914- 2006): Réfugié dans les CTE en 1939, l’UNE l’envoie en Ariège en 1943. Chef de bataillon de guérilléros dans la vallée du Douctouyre; tente l’opération de « Réconquista » de l’Espagne en octobre 1944