Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Tarascon sur Ariège

Altitude : 509 / 1322 m

Longitude : 1° 35’ 28’’ E

Latitude : 42° 48’ 48’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques
Patrimoine

Pour en savoir plus…

Surface : 399 ha

Démographie :

1806 : 215

1851 : 403

1856 : 336

1901 : 285

1921 : 234

1946 : 181

1968 : 228

1982 : 230

1999 : 202

Étymologie: selon Viteau: nom de personne (aninhaus qui devient Anhaus et puis Niaux)

Angaus, « anaus » ou « anhaus »; anhauso; « Anhiaux » en forme romane (Esquerrier)


Approches historiques :

1177 : donation aux hospitaliers de St Jean de Jérusalem de biens (à Anaus) à l’abbaye de Boulbonne

Selon Cl. Pailhès, Niaux appartient en 1224 à Saint Volusien

Les registres d’Inquisition mettent en cause des habitants de Niaux dans l’hérésie des cathares

1272 : l’enquête lors du conflit entre le roi de France et le comte de Foix mentionne bien que Niaux appartient au comté de Foix

1294 : la seigneurie de Quié comprend Arbiech (hameau de Niaux, aujourd’hui ferme)

1390 (Anhaus) : lors du dénombrement, 10 feux vassaux du seigneur de Niaux (Bezia de Roquefort, seigneur d’Arignac et de Bompas) et non directement du comte de Foix

Ressortissait de la châtellenie de Quiè en 1450

1401 : le seigneur  est toujours Bézia de Roquefort, chevalier ; mais en 1445, nous trouvons Guilhem Arnaud del Léo (seigneur de Miglos), seigneur de Niaux

Niaux appartenant à la châtellenie comtale de Tarascon, en juin 1569, lors des guerres de religions, les habitants de Niaux participent à la reprise de Tarascon prise par les troupes de d’Audou.

Lors du conflit dit de « La Régale » entre Louis XIV et le pape dont le nœud se déroule dans le diocèse de Pamiers, le curé de Niaux est arrêté, sur les ordres de Dandaure (vicaire général de Pamiers) par le sieur de Labat et  Henri Des Innocents, chargé de Miglos est « harcelé ». Leur collègue, le curé de Siguer, qu’ils soutiennent, venait d’être reçu par le pape, le 4 juin 1686 pour relater ce qui se passe, entre autre, à Niaux.

En 1854, un cinquième de la population mourra de l’épidémie de Choléra

Industriellement, Niaux est connu pour ses compétences sur le parement du fer : Sa forge est mentionnée dans le plan de la baronnie d’Alliat au 17éme siècle. En 1822, un martinet à 3 feux et 3 marteaux y existe (pour parer le fer qui se fabrique dans la forge de Siguer et les forges des alentours)

De même les filatures de laines appartenant à la famille Laffont sont mentionnées depuis longtemps.

En 1896, Niaux comprend 56 maisons, 57 ménages pour 182 habitants

De nos jours, Niaux est mondialement connu pour sa célèbre grotte

La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises


Patrimoine :

Musée Pyrénéen de Niaux (Fondé par Max et Denise Déjean, inauguré en 1982) : plus de 3000 objets d’art populaire (Bertrand Tavernier y prend les outils pour son film « La passion Béatrice »).  Récompensé par les Bravos de l’accueil en 1997 ; nommé Meilleur Produit Touristique Culturel en 1993; animation culturelle « Les mardis de l’été » (conférences, dédicaces…)

Forges de Niaux

(Collection Gérard Lafuente)

Filatures Laffont

Le manoir dit le « château » est habité en 1710 par la famille de Luppé (ADA 1 J 137)

Dans l’église : Bénitier de l’église du 17ème en calcaire ; Table de confrérie (à l’église) en chêne du 17ème (la confrérie de ND des Agonisants a été érigée dans la paroisse de Saint Vincent de Niaux en 1712, fondée par Henri des Innocents)

La grotte :

Devant l’entrée, sculpture de Massimiliano Fuksas en 1993

(Photo: Laurent Crassous)

Grotte de la Calbière (dite de Niaux) : paléolithique supérieur : M.H.= 13/07/1911 (dessins de 10 000 à 11 000 ans av. J.C).

452 représentations pariétales dont 107 animales (54 bisons ; 29 chevaux ; 15 bouquetins, des cerfs, poissons…)

Le « Salon Noir », selon Breuil « le Versailles de la préhistoire »   est découvert en 1906 : à 800 mètres de l’entrée (parois ornées de bisons, chevaux, bouquetins et cerfs (environ 11 000 ans av. J.C.)

Jonction, en 1953 de la grotte de Niaux avec la galerie du « lion » de Lombrives

Tunnel artificiel dans la grotte créé en 1964 pour rejoindre le fond de la grotte

1970 : découverte du réseau Clastres dans la grotte de Niaux, avec ses peintures dont l’inestimable « Belette » (d’autres missions se sont poursuivies : 1980, 1981, 1982)

NB :

La visite est très réglementée pour maintenir la grotte à sa température d’équilibre : 12° C. (Le Salon Noir est la seule partie de la grotte encore visible de nos jours par le grand public)

Reproduction du « Salon noir » au Parc de la Préhistoire, à Tarascon


Pour en savoir plus…

« Carte de la juridiction de la baronnie d’Alliat (17ème) » : ADA 1 Fi, Niaux 1

« Découvertes préhistoriques dans la grotte de Niaux », Cartailhac E., BSA 1906

« Quelques observations préhistoriques sur les grottes de l’Ariège : Niaux, Bédeilhac, Montardit », Bégouën J., BSA 1925

« Les cavernes de Niaux. Art préhistorique en Ariège » : J. Clottes, Le Seuil

« 1903-2003. L’école de Niaux a 100 ans », Denise Déjean, 2003

« La confrérie de ND des Agonisants érigée dans la paroisse de ND de Niaux en 1712 », L. Blazy, 1898

« Tarascon et son canton : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2002

« De Tarascon à Vicdessos : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2004

Henri des Innocents, curé de Niaux (1648-1713), Blazy, BHDP 1939-1940, P. 30-43

« Sur M. des Innocents : mort du curé de Niaux en 1713 », BSA 1897

Ordonnance de visite l’église Saint Vincent du 26 mai 1669 : ADA, G58

Plans divers et dossiers: ADA 2 O 1113 à 1117 (école, réfection du clocher, eau…)

Armorial: D’or à 3 pals de gueules, chargé d’un écu d’argent avec 2 merlettes de sable affrontées en fasce (sources: Y.A. Cros)

 (Réalisation: Y.A. Cros)

 

Registre de catholicité le plus ancien : 1652


(Étude : J.J. Pétris; participation d’Y.A. Cros, de Gérard Lafuente, Laurent Crassous)