Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix ; Canton de Lavelanet


Altitude : 548 / 2343 m

Longitude : 1° 47’ 40’’ E

Latitude : 42° 53’ 44’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques
Patrimoine

Célébrités

Pour en savoir plus…


Surface 
: 1254 ha

Démographie :

1806 : 1505

1851 : 1964

1856 : 1835

1901 : 1246

1921 : 1016

1946 : 769

1968 : 742

1982 : 731

1999 : 660

2006: 649

« Mons Ferreus »

Nom des habitants: Ferrimontains et Ferrimontaises


Approches historiques :

Plusieurs indices font de Monferrier (en Ariège) un site préhistorique.

Selon A. Moulis et Castillon d’Aspet,  le village existait bien avant le 8ème et a été ravagé par les sarrasins.

En 1162, l’évêque d’Urgel, Hugues, et les chanoines de l’église cathédrale « donnent en commande, à Raymond, vicomte de Castelbon, le château de Montferrier, avec 200 sols de son propre alleu, à condition d’être fidèle et hommager à l’église, de les protéger, leur donner des soldats munis, en cas de guerre… »

Le village sera donc fortifié au Moyen Age : Ville dans une enceinte dans laquelle était une forteresse qui la défendait avec trois portes qui donnaient accès au village : 2 d’entre elles seront démolies en 1847 (la Porto d’Abail et celle d’Amount). La porto Gleizo (porte de l’église, qui date de 1212) existe encore.

Selon A. Moulis, « Le château est pris et incendié au moment du siège de Montségur : la plupart des Albigeois qui s’y étaient réfugiés périrent par le feu. Après cet incendie, il fut en partie reconstruit et réparé ».

Après la croisade contre les Albigeois, Monferrier faisait partie de la baronnie de Mirepoix, appartenant aux de Lévis. Le 25 Avril 1256, le comte de Foix passa  un compromis, avec Guy de Levis, au sujet de la délimitation « des montagnes et pâturages de Belmont, Fraissinet, Lordat, Prades, Montaillou et Montférrier ».

Durant les guerres de religion, « le sieur de Montferrier », catholique et frère du gouverneur de Foix (Restinclière-Toiras, huguenot qui sera chargé de détruire plusieurs châteaux tels ceux de Roquefixade ou de Montgailhard), est chargé en 1621 d’expulser les protestants du château de Foix qui complotaient contre son frère. Ce qui n’empêchera pas la destruction du château de Montferrier sur ordre de Louis XIII…

A la Révolution, Montferrier devient chef lieu de canton qui comprenait Montferrier, Montségur, Nalzen, Villeneuve d’Olmes. Mais, le 15 octobre 1801 (23 vendémiaire an X), le canton est supprimé et rattaché à celui de Lavelanet

Sous le 1er Empire, les foires se déroulaient le 1er juin, le 20 août et le 22 octobre

Industriellement Monferrier possède un passé riche : le bois, les mines ont été largement exploités. Le textile (Filature de laine, tissage de drap) est aussi une constante de l’activité économique de Montferrier.

Parmi ces activités, hormis le fer, le jais, les fruitières…il convient de parler de quelques unes d’entre elles :

La carrière de talc du col de la Porteille et de Fangas: début d’exploitation à la fin du 19ème par la Société minière de Montferrier. L’extraction a été pratiquée d’abord dans des galeries, ensuite à ciel ouvert. L’usine de broyage se trouvait à Montferier : le minerai était acheminé par un câble. En 1949, on comptait près de 800 ouvriers. La carrière a été fermée en 1969. restent encore de nos jours, quelques ruines au-dessus de l’Étang de Moulzoune.

Le marbre de Martinat (Variété de marbre blanc et rouge) a été exploité.

Quant au zinc et au plomb argentifère, ils ont été prospectés et exploités au début du XXème siècle

Au Carrial, existait une fruitière entre 1900 et 1920

De nos jours, l’activité textile est toujours présente par la fabrication de fibres de haute technologie.

Depuis 1960, la Station de ski des Monts d’Olmes : 1400m-2000 m : 18,5 Km de pistes ; 20 pistes, 13 téléskis entraîne une diversification des activités liées au tourisme

Anecdote:Le 16 septembre 1972, une photo d’une « soucoupe volante » (ou OVNI) a été prise près de Montferrier

NB : Autrefois existait une chapelle au pic saint Barthélemy : le pèlerinage s’effectuait le 24 août.


Patrimoine :

Église bénie en 1212. Portait sur sa voûte un couvent de capucins (remaniée au 17ème ; Une inscription sur la porte : « S.P.A. 1661 ») : Clocher à carillon manuel de 25m de haut  avec 9 cloches (dont l’une d’elles date de 1609)

A noter, le bénitier, œuvre du sculpteur Pibres de Lavaur jadis fixé au mur (déplacé et posé sur un socle de pierre taillé) date de 1589 et son lustre à 3 étages ; 2 chapelles (la Vierge et saint Jean Baptiste) ; saint Pierre était le patron de la paroisse jusqu’en 1850, remplacé par saint Barthélemy

Église Saint Barthélemy

« Toute proche de la forteresse de Montségur, le village de Montferrier possédait un château et une enceinte qu’en 1162 l’évêque d’Urgel donna en commende à RAYMOND, vicomte de Castelbon.

Il existait une église antérieure au passage de Simon de MONTFORT (*v.1160/+1218). Elle fut reconstruite au XIII° siècle, une pierre datée de 1212 trouvée sur l’arc triomphal en atteste.

 Cette église a été profondément remaniée et agrandie en 1609, la nef n’ayant été achevée et pavée qu’en 1668. Le porche est ouvert dans la muraille du rempart. Le vaisseau comprend deux nefs séparées par un grand arc surbaissé. Une autre chapelle a été ajoutée au XIX° siècle. Le clocher triangulaire, à ressauts, qui prolonge la façade, est percé de six arcades posées une, deux et trois. »

        (Cl. Aliquot, conservateur des Antiquités et des Objets d’art de l’Ariège)

Grottes de Coumo-Laitiero et de Fangas la Porteille

A Peyregade : Pierre du sacrifice : ce monument mégalithique aurait été une pierre de sacrifice humain ; des croix y sont gravées, certaines ont disparu, rongées par l’érosion.

Roc Crouzat : un de ses cotés est orné d’un grand nombre de croix, en partie effacées par l’érosion. Roc de forme pyramidale

A Marsol : moulin à eau du 18ème

Croix de chemin (fer forgé, près du presbytère), 17ème ; M.H. : 08/06/1979

Ruines du château (Vestiges de fortifications)

Pont de pierre sur le Douctouyre construit en 1881

Monument aux Morts: (place): statue en bronze : «un soldat debout en sentinelle». Auteur: E. Camus, 1921. (Monument Historique depuis le 6 août 2007)
Chapelle de Saint Roch Barthalé : construite en 1856-1857. Inaugurée en 1858, construite à la suite d’un vœu fait par la paroisse. Accès : route du Col de la Lauze

Près de l’étang  et sous la mine de talc (près des Monts d’Olmes : stèle pour Pauline Bertrand, érigée en juin 1871, à la suite d’un crime passionnel dont fut victime cette jeune fille de Montferrier )

Étang artificiel de Moulzonne prévu pour l’élevage de saumons atlantiques…

Au dessus de l’étang de Moulzonne, sur le site des Mines de talc de Fangas et de Porteille : ruines de baraquements des mineurs

Chapelle des Monts d’Olmes (Maurice Tourenc):


Célébrités :

Paul Desseres (de la famille de Serres) : dominicain, préfet de l’ordre, né à Pamiers, prédicateur qui à parcourut la France, meurt à Montferrier où il prêchait le carême, le 19 mars 1727 et fut inhumé dans l’église de cette ville

Prix de littérature et de philologie romanes de 1886 : abbé Labatut, curé de Montferrier : « « Poésies diverses » (en Languedocien)

André Maynard, (né en 1915 à Montferrier) écrivain, historien, poète, lauréat de l’Académie Française pour « La forêt des anémones » (sa femme, Jordane, se consacre au catharisme). Sa belle fille, Josy Maynard, fait des tapisseries

Mamertin Lafont: Professeur né à Montferrier. Publie des ouvrages de philosophie religieuse et de poésie


Pour en savoir plus…

Visite à l’église, 1677 : ADA, G 58

Ordonnance de visite à l’église Saint Pierre de Montferrier et de l’église Saint Etienne, annexe de Montferrier, 1700 : ADA, G 59

Archives communales : ADA, 161 EDT

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1042 à 1055 (écoles, église,  reconstruction du préau de l’église en 1921, eau…)

Terrier, 1759

Armorial (1697) : D’azur, à trois fusées d’or, posées en fasce

   (Réalisation: Y.A. Cros)

ou

D’argent à une montagne de sable à 3 pitons; au chef de gueules à 2 fers à cheval d’argent cloutés de sable

                       (Réalisation: Y.A. Cros)

Registre de catholicité le plus ancien : 1694


(Étude:  J.J. Pétris et Cl. Aliquot; participation d’Y.A. Cros)