Département de l’Ariège, Arrondissement de Pamiers, Canton du Mas d’Azil

Altitude : 313 / 571 m

Longitude : 1° 17’ 01’’ E

Latitude : 43° 05’ 58’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

– Démographie

– Approches historiques
Patrimoine

Pour en savoir plus…

Surface : 854 ha

Démographie :

1806 : 366

1851 : 423

1856 : 420

1901 : 262

1921 : 193

1946 : 112

1968 : 66

1982 : 64

1999 : 72

2006: 77

Étymologie : « Monsfanum : évocation d’une divinité païenne » (H. Ménard)

« Mons, fa » : la montagne qui a parlé (en référence à une tour d’observation et de signaux)

« Montfach » en forme romane (Esquerrier)


Approches historiques :

Montfa (en Ariège) est un site préhistorique : dolmen de Cabane de Roland (au Pas de Coumenge)

La paroisse appartenait à l’abbaye du Mas d’Azil depuis 1247. Au 13ème, l’église était annexe de la paroisse de Sainte Marie de Serre, puis devint annexe de Camarade

Un château (qui devait être posé sur la butte dite Le Picon) est mentionné dans le dénombrement du comté de Foix de 1263. Une croix a été élevée en 1948 sur son emplacement

Ancienne châtellenie du Mas d’Azil, la seigneurie appartiendra essentiellement aux familles de Serres ou de Sers (au moins en 1289 à Dominique de Sers, épouse de Jeanne de Mauléon) et Foix-Rabat.

Bien qu’isolé, comme bien des localités alentours, Montfa connu les désastres des guerres de religion (au moins en 1568, où les protestants la dévastent). D’ailleurs, son seigneur, Tristan de Serres, seigneur de Montfa, « eut ses biens confisqués pour cause de religion »

Château de Montfa sous Louis XIII (appartenant alors aux Foix-Rabat) :

Ce château se compose de trois étages et d’un galetas. Au premier, il y a l’écurie et la prison. « Pour monter à la seconde estage, il y a un degré à locque » ; on y trouve une salle avec une cheminée, éclairée par une croisée « avec grille de fer », ainsi que 3 chambres prenant jour par un quart de croisée ; le tout séparé « par corondage et masacanal ». Pour atteindre le troisième étage, autre escalier. On y rencontre une salle et six petites chambres ; dans la salle, une cheminée dont les piliers sont de pierre et dont le manteau est de bois ; pour le service des chambres, un couloir de bois. Près de cet étage, des mâchicoulis pour la défense du château ; dix quarts de croisée éclairent les pièces de cet étage. Au-dessus, le galetas et la couverture en tuiles canal. Le château a des murailles de pierre à chaux et sable. Il vaut 700 livres d’après les experts.

Par le mariage (15 juillet 1714) de Marie Louise Charlotte de Foix-Rabat avec Jean-Honoré de Sabran (après la mort en 1699 de Roger-Christian de Foix-Rabat, comte de Rabat, seigneur de Fornex, Montfa, vicomte de Massat) la seigneurie passe dans la famille de Sabran, puis dans celle de Caubet (devenue Bardiès). Louis de Caubet de  Montgelous rend hommage pour la baronnie de Montfa en 1733.

Henri Joseph de Caubet de Bardies Montfa qui possède la seigneurie de Montfa en 1789 assiste aux assemblées de la noblesse tenues à Pamiers le 30 mars 1789, à Saint Girons le 25 avril 1789 et à Saint Martory le 26 juillet 1789.

Montfa était une baronnie (dont le titre perdurera avec le baron de Bardies)

Avant la Révolution, Montfa est siège de justice seigneuriale et municipale ; mais, les consuls n’ont pas d’entrée aux Etats

En 1765 dans le rapport sur la justice, il est écrit : « Cette communauté est très petite et a été grêlée pendant 2 ou 3 ans de suite, et les habitants sont réduits à l’extrême misère soit par suite des inondations qui ont entraîné le terrain, d’ailleurs très mauvais, soit par suite de fréquentes grêles »

Renommé pour ses châtaignes, il fallut attendre le début du XXème siècle pour qu’une route desserve Montfa : l’une vers Campagne et l’autre à Monbrun-Daumazan. A cette période, un instituteur y exerçait.

La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises


Patrimoine :

Dolmen de Cabane de Roland (au Pas de Coumenge)

Donjon ruiné

Église dédiée à saint Pierre et à saint Fiacre (parties du 14ème ?) : endommagée durant les guerres de religion. En 1935, la foudre endommage l’église : le clocher est reconstruit.


Pour en savoir plus… :

« Groupe de dolmens et demi-dolmens des environs du Mas d’Azil », Abbé Pouech (bull. Archéo du Tarn et Garonne, 1904)

État des biens du sieur Desserres, seigneur de Montfa: ADA, 45 J 67

Dossiers divers aux ADA : 2 O 1040 et 1041 (école, église, …)

Terrier, 1777

Registre paroissial le plus ancien : 1681


(Étude : J.J. Pétris)