La découverte d’une pièce de monnaie romaine en septembre 1885 semble démontrer l’ancienneté du site.
Montardit est l’une des rares communes de l’actuel département de l’Ariège, où au Moyen Age l’on sait que l’évêque (alors de Toulouse) possédait au temporel la moitié des revenus de cette localité, ce qui fut à l’origine de très longs conflits avec le comte de Comminges et les familles locales (celles de Montégut).
Domaine de l’évêque du Couserans, passé en Languedoc royal par l’hommage du prélat en 1256, Montardit est une ancienne bastide fortifiée.
Généralité de Toulouse ; diocèse de Rieux
Comme bien des localités de la contrée, la ville est dévastée par les protestants en 1569 avant d’être rachetée par la famille Foix-Fabas.
1583 : La moitié de la seigneurie qui est à l’évêque de Couserans est mis en vente : revenu : 84 L 17 s. Après mise ne enchères, ledit Cabaldy se l’adjuge
A signaler qu’une partie de la commune de Montardit et du hameau de Laserre, ainsi qu’une partie de la commune de Tourtouse, deviennent commune distincte sous le nom de Laserre (Conseil Général, session de 1876)
La spécialité de Montardit sera longtemps la fabrication de douelles de châtaignier, de tonneaux et de sabots.
Au début du XXème siècle, deux instituteurs et un curé y exerçaient.
La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises
Anecdote :
Le dernier survivant (Pierre Picard) de Reichshoffen (défaite de Mac-Mahon par les Prussiens, le 6 août 1870 : célèbre charge des cuirassiers français) serait mort en 1870 à Montardit (maison à colombage de la rue centrale)
Chapelle ND de la Goutte, construite par l’abbé Piquemal avec un maçon (construite de 1968 à 1993) ; Inauguré en 1976 par Mgr Soulier
Église Saint Eutrope: restaurée en 1990, 1991, 1992 ; Bénitier église en pierre taillée (grenouille en relief dans le fond de la vasque : début 17ème) ; flèche du clocher de 33m ;Cloche : 1636
« Enceinte fortifiée »
Porte de l’entrée du village de Montardit (fond de la rue principale) : voûtée, avec une maison à colombage…
Maison du successeur du curé J. Cabibel, l’abbé Sistac : peinture du balcon par Vaillant-Couturier
J. Cabibel : curé républicain (affiche ouvertement ses sentiments sous Mac Mahon) et poète : « Sonnets gastronomiques », 1898. Mais connu surtout par : « Le coup de clairon », Toulouse, 1878, 48 pages
En 1893, on chasse Cabibel qui part à Soulan (Buliech, annexe de Soulan) où il meurt (surveillé jusqu’à son dernier soupir…)
Anecdotes le concernant :
Un jour, Cabibel arrive à Soulan avec une cape rouge, en habit bleu et cheval blanc
Cabibel avait une maîtresse à Montardit : ils s’injuriaient dans l’église durant les sermons ; quand elle est morte, Cabibel n’a pas voulu lui mettre le catafalque
– Jean-Marie Pïquemal: curé de Montardit, constructeur de la chapelle ND de la Goutte