Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Les Cabannes


Altitude : 686 / 1840 m

Longitude : 1° 39’ 41’’ E

Latitude : 42° 46’ 43’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques

Patrimoine

Pour en savoir plus…


Surface
 : 931 ha

Démographie :

1806 : 494

1836 : 624

1851 : 771

1856 : 481

1901 : 417

1921 : 316

1946 : 120

1968 :   64

1982 :   50

1999 :   33

2006: 35

 

 

Approches historiques :

La première mention de Larcat semble dater de 1244 dans un acte concernant Château-Verdun. Cependant, il est sûr que le village est bien plus ancien.

En 1246, l’historien du catharisme, J. Duvernoy, cite un hérétique (Guillaume Arnaud de Larcat)

En 1272, lors du conflit entre le roi de France et le comte de Foix, Larcat est rappelé comme appartenant au comté de Foix. Sa mine de fer est signalée en 1293

Lors du dénombrement du comté de Foix, en 1390, commandé par Gaston Phoebus, « Lercat » comprend 18 feux (ce qui ferait selon la règle de Voltaire, 86 habitants).

Ressortissait de la châtellenie de Château-Verdun en 1450

Les mines de fer (situées au quartier de Carul dites de Larcat) alimentent les forges de Château Verdun

En 1854, l’épidémie de choléra fit 115 morts sur les 771 habitants que comptait la commune…

En 1896 : 92 maisons, 93 ménages pour 425 habitants

Lors de l’inventaire de 1906 (Séparation de l’Eglise et de l’Etat), l’abbé Dhers est condamné à des peines de prison

1908 : découverte d’un gisement de cuivre à Larcat. Existait, déjà, une carrière de marbre rouge

Au début du XXème siècle, deux instituteurs et un curé y exerçaient.

Anecdote: Le célèbre « Bandit de l’Ariège, Pierre Sarda dit Tragine » (de Leychert) qui défia autant les forces de police du département que la Justice et qui s’évada des prisons de Foix, alors dans la Tour ronde du château de Foix, fut arrêté à Larcat (alors qu’il tentait de passer en Andorre) par le maire d’alors, Joulé (19 novembre 1840). Il finira ses jours au bagne de Toulon. (Voir « Le bandit de l’Ariège: Pierre Sarda dit Tragine », de J.J. Pétris chez Lacour)


Patrimoine :

Moulin en ruine au lieu dit « les Mouillères »

Église du 19ème dédicacée à  saint Pierre (Reconstruction de l’église et agrandissement, 1851-1858: voir ADA 4 V 1 et 2 0 757)

L’église de Larcat est reconstruite sur des plans de l’architecte en chef du département, Granier, réalisés en 1848, mais avec de nouveaux terrains autour dont l’utilité publique paraît par décret impérial du 28 mai 1856, « l’emplacement de l’ancienne ne suffisant pas pour la nouvelle ». Elle mesurera 28 m de long et 11 de large. Un premier clocher est construit en 1873 (il sera reconstruit en 1927). Des dégâts sont causés par l’inondation de 1875:il faut déblayer sur 20 m de long, sur une hauteur de 1m50 et une largeur de 2 m). D’autres réparations seront faites en 1912…

Ruisseau de la Prade


Chapelle Saint-Barthélemy
 : sur le Sarrat de Mietjoun (1236 m d’altitude). Un chemin de croix (fer forgé et fonte) jalonne l’accès. Une table d’orientation y est installée…

                     

En l’état actuel de nos investigations, l’origine de cette chapelle nous est inconnue…

Nous livrons donc la version du site http://www.randonnees-ariege.com/travail/admin/randos_fam/result_fam2b.php?id=70 :

« Le massacre pur et simple par les habitants de Larcat, d’une famille fuyant le village de Sarradeil, situé dans la vallée voisine de Gestiès, dévasté par le choléra, n’empêcha pas leur village d’être atteint en 1854 par la terrible maladie. Le mal ayant fait son œuvre, les survivants décidèrent de remercier Dieu de les avoir épargnés et dressèrent une chapelle sur le Sarrat de Mietjoun. Ils firent le vœu de s’y retrouver tous les ans pour la Saint Barthélémy, patron du village et d’y célébrer une messe. Récemment, grâce à la municipalité, un calvaire aux superbes croix de fer forgé, a été aménagé sur le chemin d’accès à la chapelle. »

ou celle de M. Hiltenbrand dans la Dépêche du 30/11/2005):

« En 1854, une épidémie de choléra s’abattit durement sur la commune de Larcat. Terrorisée par le risque, les 782 villageois de l’époque s’imposèrent une quarantaine rigoureuse allant jusqu’à massacrer les malheureux habitants d’un hameau touché par la contagion. C’est pour expier cette faute et pour remercier le ciel si le terrible fléau venait à s’abattre qu’ils firent vœu d’ériger une chapelle dédiée à Saint-Barthélemy patron de la commune.

Promesse fût tenue et les Larcatois bâtirent cette chapelle au lieu-dit « Sarrat du mietjoun » entre 1830 et 1850, si loin des hommes et si près du ciel. Depuis, un pèlerinage a lieu le jour de la Saint-Barthélemy. »

Cependant, nous avons trouvé aux archives un courrier du curé, le 7 février 1877, demandant au préfet une aide pour des réparations à faire, car le toit a été endommagé par le vent. Le préfet lui répond que « cette chapelle n’a aucune existence légale », et qu’en conséquence aucune aide ne sera accordée…

Nombreuses terrasses (en sous-bois et en soulane)

   

      

Pour en savoir plus…

« Monographies villageoises en Sabarthès », F. Guillot, Lacour 1999

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 756 à 760 (école, eau, pacages échangés avec la commune de Verdun en 1875, église…)

Plan napoléonien : 1823

Registre paroissial le plus ancien : 1783

 

(Étude : J.J. Pétris)