Département de l’Ariège, Arrondissement de Pamiers, canton de Mirepoix

Altitude : 310 / 500 m

Longitude : 1° 53’ 07’’ E

Latitude : 43° 03’ 14’’ N

 

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

– Démographie

Approches historiques

Patrimoine

Pour en savoir plus…


Surface 
: 1253 ha

Démographie :

1806 : 457

1851 : 507

1856 : 477

1901 : 355

1921 : 272

1946 : 267

1968 : 251

1982 : 296

1999 : 328

 « La Bastide de Bouzignac » en 1801 (Bulletin des Lois)


Approches historiques :

« Le village s’appela d’abord La Bastide de Pierre-Roger, puis La Bastide Saint André, avant de prendre, à la fin du XVème siècle, le nom du seigneur de Bosanhac qui l’avait fondé environ trois siècles auparavant » (Robert Viala, in « Histoire et Patrimoine en Pays de Mirepoix »).

En effet, la première mention trouvée concernant La Bastide de Boussignac est bien celle de Petrus Rogeri de Bosannaco (Pierre Roger de Bousignac), seigneur mentionné dans le cartulaire de Mirepoix le 20 mai 1207 (pour les coutumes et privilèges accordés aux habitants de Mirepoix par Pierre Roger de Mirepoix et les 34 co-seigneurs).

Le village est bien une fondation en « bastide » (l’une des quelques unes que comporte notre département) du temps de Guy de Lévis (13ème siècle) et s’appelait « Bastidam Sancti André ».

Cl. Pailhès dans son livre « Le comté de Foix, un pays et des hommes », p. 48 note: « La bastide de Pierre Roger, premier nom de la bastide Saint-André ou Bastide de Bousignac, peut évoquer un Pierre Roger de Mirepoix, mais plutôt sans doute un Pierre Roger de Bousignac, dont la famille est connue au moins depuis les interrogatoires de l’Inquisition du XIIIème siècle… ». L’archiviste de l’Ariège ajoutera que cette bastide est sans paréage et sans coutumes (spécifiques)

Nous trouvons, dans l’épisode du catharisme, des allusions au seigneur de Bousignac.

Ainsi dans le registre de Bernard de Caux (Pamiers, 1246-1247) de J. Duvernoy (P. 39), il est cité Roger de Bousignac, « chevalier de Mirepoix, réfugié à Queille. Il va à Montségur visiter Bertrand Marty et sa mère Dulcia, parfaite, vers 1238-1239. En 1242, il accueille au passage à Queille, avec Pierre de Roumégoux, autre chevalier de Mirepoix, Pierre-Roger de Mirepoix en route pour le raid d’Avignonet, et en est complice. En 1244, il était « avec Gui de Marliac », peut-être à Barsa. (Note de Duvernoy, dans la déposition de Pierre de Gavarret, bayle de Tarascon).

Roger de Bousignac est mentionné dans les registres de l’Inquisition comme étant allé plusieurs fois à Montségur ; De même dans la déposition de Raymond de Péreille, il est dit que les chevaliers Vidal de Bousignac et son frère Raymond de Bousignac allaient écouter les prêches du diacre des hérétiques  (parfait), Raymond Mercier, dans la maison des parfaits de Mirepoix. Raymond de Péreille ajoute que Roger de Bousignac restait « longtemps à Montségur, à diverses reprises et là, adorait les parfaits ».

Depuis sa fondation, c’est bien dans la mouvance de Mirepoix (après la croisade des Albigeois), puis de Léran (suite au partage entre les Lévis) que s’inscrit l’histoire de La Bastide de Boussignac.

1498 : 49 feux (plus qu’à Lavelanet qui n’en a que 45)

Durant les guerres de religion, les catholiques (Comte de Carmaing, gouverneur de Foix) se lancent sur les terres du baron de Léran : ils pillent et incendient en juin 1622 Le Peyrat, la Bastide de Boussignac et Lavelanet et en septembre Limbrassac (ADA, 46 J 353). Les catholiques victorieux « tuèrent tout autant d’habitants qu’ils purent attraper ».

A noter, dans les travaux de François Baby : « Il existait une église à Cayra, commune de La Bastide de Boussignac, sans doute au voisinage du cimetière dit de « Las Mattos », peut-être sous le vocable de Saint-Nicolas, en tous cas citée comme annexe de Saint-Sylvain de Queille en 1500 » (n’est plus ouverte au culte, selon les Reconnaissances, en 1499)

NB : Les pierres du pont de Mirepoix (7 arches) proviennent des carrières de la Bastide de Boussignac : autorisation pour les travaux du pont de Mirepoix en date du 6 avril 1785

Au début du XXème siècle, deux instituteurs y exerçaient pour La Bastide et ses hameaux de Montcabirol et Cayron. A cette époque, La Bastide de Bousignac comporte 102 maisons pour 343 habitants.

NB : La commune de La Bastide de Bousignac qui faisait partie de l’arrondissement de Pamiers en 1801, passe à celui de Foix en 1926, puis revient à celui de Pamiers en 1942

 Municipales 2008:    269 Inscrits

 (A noter que ces élections ont confirmé B. Sénié pour la onzième fois consécutive au sein du conseil municipal après dix magistratures… à l’âge de 87 ans!: un record français!)


Patrimoine :

L’église au clocher-mur, dédiée à saint André, inscrite par arrêté du 5 octobre 1964, remarquable avec son carillon aux huit cloches (installation en 1998); mais, vol de la cloche dite « du duc », offerte en 1899 par Antoine Lévis de Mirepoix, en juin 2010…

Chapelle ND : église primitive de La Bastide de Bousignac (en ruines), signalée au 13ème siècle

Monument aux morts



Pour en savoir plus…

« Histoire et patrimoine en Pays de Mirepoix » (1999).Office du tourisme de Mirepoix (P. 122 à 125)

« Les églises romanes du Pays de Foix et du Couserans », Roger, BSA 1907-1913

« Urbanisme au Moyen Age », fig. 202 : ADA, 4° 224 

Libertinage : ADA, 1 J 379

Troubles publics et blessures à un consul causés par le chevalier de Charnacé, de Perpignan, dans l’auberge d’Authié, à La Bastide de Boussignac, 1763 : ADA, 1 J 379

Reconnaissance des habitants de la Bastide de Boussignac en faveur de Louis Gaston de Lévis Mirepoix, marquis de Mirepoix-Léran (1762-1769) : ADA, 8 J 5

Achat d’un tableau pour le maître autel de La Bastide de Bousignac (5 novembre 1688) : ADA, G 248 (fol 129)

Aux ADA, 186 EDT :

Copie de la charte de 1500 relative aux droits d’usage dans les bois de Baure (G2)

Monument aux morts : 1921

Construction école, 1850 ; de la mairie (1951-1960)

Reconstruction de la Halle (1957-1959)

Travaux à la chapelle (1874-1875) ; à l’église (1835-1965)

Quittance église et Pavant, sculpteur de Carcassonne : ADA, 5 E 3669 : 1688, P. 46

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 228 à 231 (écoles, agrandissement de l’église de 1876, monument aux morts, etc…)

Plan de la construction d’une école spéciale de filles (1882) ; de la construction du groupe scolaire (1887) : 2 0 228

Plan des travaux d’agrandissement de l’église et de la maison à exproprier (1876): 2 0 229 ; ainsi que du monument aux morts (1921) : 2 O 230  

Notaires : voir à Mirepoix

Actes notariés aux AD de Carcassonne :

AMIEL François : 1651-1655 (3Vol)

AMIEL Jean : 1633-1650


Armoiries
 (incertaines): D’azur aux haches d’argent

D’azur à 2 haches adossées d’argent, passées en sautoir 

    (Réalisation: Y.A. Cros)

Reconnaissances féodales :

1690-1692 = ADA 5 E 5584

Registres paroissiaux aux ADA :  1ère date : 1684



(Étude : J.J. Pétris; participation d’Y.A. Cros)