Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, canton de Montgailhard Altitude : 557 / 2001 m Longitude : 1° 43’ 13’’ E Latitude : 42° 54’ 31’’ N (Carte: Conseil Général de l’Ariège)
Surface : 2469 ha 1806 : 1192 1851 : 1132 1856 : 951 1901 : 600 1921 : 381 1946 : 232 1962 : 157 1968 : 94 1982 : 76 1999 : 83 2006: 100
Étymologie : Freychenet : le pays du frêne Gabachou : le blé noir Diverses écritures du nom de la commune : Fraxeneto villa (HDL : X C 92) Fraixenet : 1403 Freyshenet : 1445 Freisinet : 1446 Frassinet: 1627 Fraichenet : 18° siècle Fraichinet : 1764 et en 1801 (Bulletin des Lois) « Freisinet » en forme romane (Esquerrier) Le village de Freychenet et son Picou
L’histoire de la communauté de Freychenet est liée à celle de Saint Paul de Jarrat au moins depuis la création du Comté de Foix jusqu’à la Révolution. En effet, Freychenet appartient à cette châtellenie et baronnie très puissante du Comté. (Voir sur ce site : Saint Paul de Jarrat) Dans le Cartulaire de Saint Sernin (environ XIIème), l’Acte 282 fait mention de « Fraxeneda » dans la liste des églises et biens usurpés par les seigneurs au détriment de l’abbaye de Saint Sernin (qui possédait Celles). Sa situation géographique et politique en faisait une limite du Comté de Foix et du Languedoc. Le 25 av. 1256, « Le comte de Foix passe un compromis avec Guy de Lévis au sujet de la délimitation des montagnes et pâturages de Belmont, Fraissinet, Lordat, Prades Montaillou et Montférrier » (Cartulaire de Boulbonne). Accord conclus avec le roi et le comte de Foix sur les frontières de Freychenet avec le terroir de Montferrier en 1295 Ses richesses naturelles étaient essentielles dans l’essor économique de la baronnie de Saint Paul : ses mines de fer et ses forêts alimentaient la forge du seigneur. Encore le 29 mai 1833, dans « l’ordonnance royale de concession et le règlement général de Rancié » (dernière mine de fer de la Vallée de Vicdessos, il est écris : « …en outre de la mine de fer de Ranciè, le département renferme des mines insuffisamment exploitées : ainsi … Fraischinet (sic), 3 (mines) » 1390 : Belmont (Beumont) : 12 feux sont dénombrés, soit selon l’évaluation de Voltaire 54 habitants; (Belmont était une zone à cheval sur les communes actuelles de Freychenet et de Celles); Bernat de Beumont, qui figure dans la liste des gentilshommes du comté de Foix, en 1376-1378, y possède 2 maisons Freychenet: (Fraixenet): 9 feux (41 habitants) Lors du relevé des Décimes du diocèse de Pamiers (1515-1520) sous l’autorité du cardinal Armamieu d’Albret (administrateur de l’évêché), Freychenet ne paye pas (le recteur y échappe) : « Qui n’ayant rien ne peut rien donner » (B.M. de Toulouse LmB 625 Lors des guerres de religion, le recteur de Freychenet Vital Decot (ami de l’évêque Henri de Sponde) se sauve de Pamiers avec l’évêque en 1627 pour se réfugier à Varilhes, puis à Foix (Delescaze) devant les troupes du duc de Rohan. Il sera héritier universel de l’évêque. Durant la Révolution, Freychenet se retrouve dans le canton de Saint Paul ; puis passe, le 15 octobre 1801 (23 vendémiaire an X) à celui de Foix. Après la Révolution, le 2/8/1818, un Jugement du tribunal civil de Foix règle la question de répartition des bois et pacages entre le sieur Méric de Montgazin (ancien seigneur et baron de Saint Paul) et les communes de Freychenet, Saint-Paul et Mercus (signifié le 11/9/1818) Sous le 1er Empire, selon Cl. Pailhès, ¼ de la population part pour l’Aude et dans le Roussillon Lors de l’épidémie de choléra en 1854, sur une population de 1132 habitants, 92 meurent La commune de Freychenet, très étendue (du hameau de Le Sourt, près de Celles au Col de la Lauze en partie sur la commune de Monferrier) a connu quelques velléités d’indépendance du village de Gabachou, non loin de Nalzen. La demande remontant à 1848 est rejetée par décisions ministérielles du 1er mars 1852, 21 avril 1853 et 30 janvier 1855. Pourtant, la proposition de séparer Gabachou et Freychenet avait été adoptée à l’unanimité par le conseil général. 1er Août 1849 : Le Conseil Municipal donne un avis favorable pour créer une école au Gabachou. Une autre tentative d’émancipation se fait à partir de la séance du Conseil Municipal du 4 Août 1872 en développant ses motifs : distance, division naturelle, il y a une école, une église et un presbytère C.M. de Freychenet du 3 septembre 1871 : A la demande du C.M. de Celles, les enfants de Pouchou (commune de Celles) sont admis à l’école du Sourt dans les mêmes conditions que les autres élèves 1896: 189 maisons, 159 ménages pour 666 habitants Hameaux au début du XXème siècle : Gabachou, Sourt, Tragine, Laurens, Baychel, Stalh de Pic, Armentières, Rasclat, Boulet, Col de la Lauze, Madril, Piccarot, Lamot, Tillol Fermes importantes au début du XXème : Pic, Bordeneuve, Founteto, Mathé, Lajasse, Petit, Bénal, Peyret, Barthas, Lafforgue, Laffitte, Rantoy, Caucut Au début du XXème siècle, des écoles se trouvent à Freychenet, Gabachou, au Sourt et à Boulet Un moulin à farine se trouvait à Armentières bien avant la Révolution. A l’aube du XXIème siècle, la commune comporte 8 hameaux habités
Divers : A Armentières, s’y serait trouvé un couvent : Les cloches de ce couvent auraient été emportées à Fanjeaux, où elles se trouveraient encore. Selon la tradition orale, les objets sacrés (calice,…) de ce couvent auraient été enfouis dans un puits qui se trouve en amont et tout près du couvent ou bien, auraient été enterrés… « Le 24 décembre 1913, l’incendie a détruit les registres de la paroisse, en même temps que tout ce qui a été contenu dans la sacristie… La reconstitution des registres s’étendant de 1876 à 1913 a été commencée en l’an 1914. La déclaration de guerre (août 1914) et la mobilisation du curé avaient interrompu cette reconstitution, qui a été reprise en mars 1919 et terminée le 23 mai 1919. En foi de quoi : B. Laurens, curé » (registre paroissial de 1876 à 1913)
« Le 25 décembre 1913, l’incendie a détruit la sacristie de l’église paroissiale de Freychenet : ornements, vases sacrés, linges, archives et registres ont été la proie des flammes… La population dévouée a donné treize cents francs à l’abbé Laurens, curé, afin de réparer le désastre. Le maire : Jean Rivière- Le curé : B. Laurens. 1 janvier 1914 » (registre de catholicité de 1913 à 1959)
Construction du clocher de Gabachou : plan dressé par Sicre Louis de Lavelanet ; approuvé le 26/9/1876 (terminé en déc. 1879) : démolition ; Reconstruction du mur pignon ; Construction du clocher ; Confection d’une porte d’entrée ; Pose d’une rose vitrail ferrée et peinte ; Confection et pose d’un épi avec boule en cuivre et croix couronnant la flèche Au début du XXème, petite exploitation de phosphate au sud et au nord de Tragine Le Col de la Lauze (à Calamières) devient le refuge des maquisards (la 3101ème Cie FTP) après la bataille de Roquefixade des 6 et 7 juillet 1944 et sonne le départ de la Libération de l’Ariège NB : le hameau du Col de la Lauze est divisé en deux : une partie appartenant à la commune de Montferrier, l’autre à celle de Freychenet (une maison se trouve même à cheval sur les deux communes)
La commune de Freychenet possède deux églises : celle de Freychenet-Village et celle de Gabachou. De nombreuses grottes se trouvent sur son territoire Le mont Fourcat est le point culminant de la commune et le premier 2000 depuis Toulouse.
Cadastre (1810-1847) : ADA, 3 P 159 Cadastre (plan ancien) : ADA, 3 P 457 ; 3 P 474 ; 3 P 519 Cadastre (plan Napoléonien) : ADA, 3 P 652 Visite de l’église ND, 1636 et du 15 avril 1649 : ADA, G 58 Visite de l’église en 1700 : ADA, G 59 Archives communales: ADA, 48 EDT « Freychenet », A. Bonnefont : ADA, 8° 2924 « La vallée des Sources », J.J. Pétris Limites communes (projet sans suites) : 1838= ADA, 9 M 12 Rapport sur la demande des habitants du hameau de Gabachou ayant pour objet leur distraction de la commune de Freychenet et l’érection de leur section en commune distincte (Séance du Conseil Général du 28 Août 1876 : Mr Doumenjou est rapporteur)= ADA : Zo 30-16 1737 : Réparation des églises de « Fraichinet », les « Gabachious », annexe de Fraichinet : 89 Livres 2 sols sont payés sur la succession de l’évêque de Verthamon (alors que pour Saint-Paul, l’évêque n’a donné que 16 Livres 2 sols 6 deniers) : ADA : G 69 (17) Plans divers et dossiers: ADA 2 O 650 à 656 (mairie, écoles…) Léon Galy : professeur, journaliste et homme de lettres, né à Freychenet le 5 avril 1882. Roman le plus connu, publié en 1931 : « La Lisa, fille de la montagne » Livre de Reconnaissance de 1683 : ADA, 48 E supl CC1 Registre de catholicité le plus ancien : 1751 (Étude : J.J. Pétris) |