Département de l’Ariège, Arrondissement de Pamiers, Canton de Saverdun


Altitude : 259 / 370 m

Longitude : 1° 29’ 56’’ E

Latitude : 43° 11’ 15’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques

Patrimoine

Pour en savoir plus…


Surface :
764 ha

Démographie :

1806 : 232

1851 : 336

1856 : 308

1901 : 234

1921 : 173

1946 : 151

1968 : 96

1982 : 97

1999 : 93

2006: 90

 Nom des habitants : Esplasiens et Esplasiennes

Saint Etienne d’Esplas avant la Révolution

Nom en vieux français : Esplats


Approches historiques :

La difficulté dans la connaissance de l’historique d’Esplas réside dans son homonymie avec Esplas de Sérou ; reste pour le situer son ancienne appellation de Saint Etienne d’Esplas.

La paroisse, sous le nom latin de « Placentia », dépend pour le temporel de Foix, mais mis sous le patronage de l’évêque de Rieux (lettres constitutives délimitant le diocèse de Rieux du 22 février 1318)

Avant la Révolution, la seigneurie appartenait à la châtellenie de Saverdun dont le suzerain était le comte de Foix.

Comme toute la région de Saverdun, Esplas eut à souffrir des guerres de religion. En 1568, les protestants dévastent la localité (ainsi que les villages alentours : Saint-Martin d’Oydes, Brie, Saint-Quirc, etc…)

Esplas avait son château féodal qui  aurait appartenu, sous le régime féodal, au seigneur de Mauvaisin, puis au baron de Beillard.

L’on sait qu’il était flanqué de quatre tours carrées, reconstruit en 1711 et détruit par un incendie en 1920

La communauté a l’entrée aux Etats du Pays de Foix par un député qui est ordinairement le premier consul.

Jean de Lingua de Saint-Blanquat, né en 1741, achète la baronnie d’Esplas. Il représentera la noblesse du Couserans, en 1789, pour l’élection des députés aux Etats Généraux

Au début du XXème siècle, un instituteur y exerce pour Esplas et ses hameaux : Souteils, Couderc, Coutel, Berdot

NB : La commune d’Esplas faisait partie en 1801 de l’arrondissement de Pamiers, puis passera à celui de Foix en 1926 avant de revenir à celui de Pamiers en 1942


Patrimoine :

– Église Saint Etienne (chœur du 14ème) : « En 1894, le sanctuaire menace ruines. En 1900, une chapelle contiguë est édifiée grâce à un legs. En1905, le clocher est totalement restauré » (H. Ménard)

Précisions de Cl. Aliquot, Conservateur: L’abside et une grande partie de l’élévation nord de la nef de l’église Saint-Étienne conserve des éléments datables du 12ème siècle.

– Au cimetière : tombe d’un Beillard (1792), seigneur d’Esplas au XVIIème.

– Château (maison de maître) ruiné par un incendie en 1920 : aurait été construit sur un ancien castrum. Comportait quatre tours carrées ; réhabilité au 18ème siècle

– Motte castrale dite de Lanta (ne subsiste plus rien, mais était un poste de surveillance)


Personnalité

Marcel Félez (abbé): Né le 7 juin 1911, décédé le 12 octobre 2009 à Savignac les Ormeaux. Nommé curé de Savignac le 22 juin 1986 après l’avoir été à Villeneuve d’Olmes depuis 1950. Alors qu’il était curé de Gestiès (nommé le 22 juillet 1938), Marcel Gestiès eut un rôle important durant la seconde guerre mondiale comme passeur ou aide-passeur.

« Libre de son temps, il n’avait de compte à rendre à personne. Cependant la rumeur de son activité parvint à l’évêché de Pamiers, qui, prudent, le nomma en août 1943 à la cure d’Esplas de Saverdun. C’était le replacer dans un réseau! Car le plateau de Taillebourghe près de Saverdun était un lieu de parachutages. Dénoncé, le chef de réseau, le Dr Durin, s’enfuit à temps, et, fin mai, d’un asile peu sûr, fut conduit par une route épouvantable dans un presbytère isolé sur un piton, chez leur ami l’abbé Cayla. Mais il venait d’être muté. L’inconnu se méfia d’eux, qui se méfiaient de lui. Selon le docteur Pic « la première entrevue fut particulière: le nouveau curé, à la stature athlétique, nous fit entrer, ferma la porte à double tour, et s’y adossa. Le Dr Durin dût abattre ses cartes, et le jeune curé accepta de l’héberger ». Le chef du réseau put ainsi continuer à recevoir les messages de la radio Londres, avertissant des parachutages: « Bon papa a cassé sa pipe » et « Les mimosas sont en fleurs ». Mais, depuis leur éminence, l’un et l’autre ont été forcés d’assister le 26 juin 1944 au massacre du maquis de Justiniac par un détachement de la division Das Reich, qui fusilla les six gendarmes et la femme du gendarme Saint-Martin. Le lendemain, l’abbé Félez eut le triste devoir d’inhumer deux d’entre eux, et décousit l’orfroi de sa chasuble pour confectionner une croix de Loraine » (Annie Cazenave)



Pour en savoir plus…

« Histoire de la ville et de la châtellenie de Saverdun », C. Barrière-Flavy,1890

Réparations à l’église, 1781: (ADA, G 13)

Documents concernant la seigneurie : Fonds de l’archevêché de Toulouse : ADHG : 1 G 931

Plans divers et dossiers: ADA 2 O 272 et 573 (restauration du chœur de l’église, école, eau…)


Registre
paroissial le plus ancien : 1743



(Étude : J.J.P.; participation d’Annie Cazenave)