Étymologie: de Lez: rivière encaissée, aux rives escarpées; Bordes: fermes
Bordes devient Bordes sur Lez (décret 3 décembre 1873)
Approches historiques :
Site préhistorique : Nécropole d’Ayer (objets trouvés par Cau-Durban entre 1880 et 1890 se trouvant au musée St Raymond de Toulouse : « Champ d’urnes hallstattien ») ; Grotte sépulcrale du Tachou ; Dolmen d’Ayer
Relevait de la châtellenie de Castillon et avant la Révolution dépendait de la Généralité d’Auch
Comme beaucoup de communes alentours, participe à la « Guerre des Demoiselles »
Il faut penser que les Bordes avait une activité économique importante par ses foires sous le 1er Empire : le 1er mars, 25 avril, 30 juin, 17 septembre, 22 novembre, 14 décembre
Chemin de fer: Castillon-Les Bordes sur Lez (ouverte le 20 juin 1912); Bordes-Sentein (ouverte le 15 mai 1914; fermée le 1er novembre 1937)
Au début du XXème siècle, trois instituteurs et deux curés (dont l’historien Cau-Durban) y étaient installés.
A la fin du XXème, le lac de Bordes alimente en électricité les papeteries de Lédar
La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises
Patrimoine :
4 églises (dont Ourjout et celle d’Aulignac) :
– Chapelle d’Aulignac : 12ème ; décor intérieur sculpté (édifice d’époque romane) ; campanile à pignon. Restaurée en 1880 par l’abbé Cau-Durban, l’église est entièrement repeinte. Les peintures médiévales du choeur sont découvertes dans les années 1960 (datées de la fin du XIIème ou début du XIIIème). Tête d’ours sculptée
– Eglise saint Germier d’Ourjout, 12ème : M.H.= 19/11/1910 ; agrandie au 14 et 16ème (une des plus petites de l’Ariège) ; Autel et retable (6m de haut par 4,50 d large) du 18ème
Pont accédant à l’église d’Ourjout : fin du 13ème : M.H.= 20/06/1941
Église Saint Germier:
« Au village d’Ourjout existe une des plus petites églises de l’Ariège, plus petite encore avant les remaniements des XIV° et XVI° siècles.
Elle était formée, en premier lieu, d’une simple nef étroite et courte terminée par une abside ronde. La nef fut prolongée vers l’ouest et deux chapelles formant transept furent ajoutées. La porte, qui s’ouvrait sur la façade à l’ouest fut reportée au nord.
L’abside est soutenue par quatre contreforts peu saillants et couronnée d’un cordon d’arcatures à bandes lombardes au nombre de quatre entre contreforts, trois arcatures terminées par des modillons ornés de têtes dont deux têtes d’évêques. Une fenêtre, agrandie récemment, s’ouvre dans cette abside et trouble la pureté de ses lignes romanes. Le clocher, placé au-dessus de l’arc triomphal, est à deux rangs d’arcades doubles, couronnées par un pignon. Le cintre des arcades repose sur deux colonnettes unies par un chapiteau barlong.
A l’intérieur l’abside, couverte en cul-de-four très aplati, est fermée à fond plat. La nef romane a été démolie pour ouvrir de part et d’autre au XVI° siècle deux chapelles à fond plat voûtées d’ogives et dessinant, en plan, une croix. Les deux piliers non engagés de la nef sont surmontés de chapiteaux ornés de feuillages à deux rangs de palmes droites sans plis. Celui du sud porte des boules aux extrémités des palmes. Les piliers présentent quelques détails particuliers : ils sont garnis de trois ou quatre boutons espacés dans la gorge entre les tores des bases, ce qui est très rare, ils ont aussi deux griffes représentant un pied chaussé d’une pantoufle ce qui est aussi peu commun mais s’observe à Saint Lizier et à Mercus. La plinthe a une bande godronnée.
La porte, ouverte dans l’allongement de la nef du XVI° siècle, ne présente aucune ornementation. Sur le mur nord, à gauche de la porte, et proche du mur de la chapelle latérale, deux pierres gravées figurent l’Agneau.
Cette église qui était bien meublée et ornée ne possède plus que trois autels et quelques objets de bois doré du XVIII° siècle. »
(Cl. Aliquot, Conservateur des Antiquités et Objets d’Art de l’Ariège)
Consécration de la petite église romane de Sainte Suzanne en juillet 2002 (480 ans après la dernière : 1522) ; destruction de la voûte pour laisser place à une charpente apparente
Cascades de Nerech, de Peyrelade
Limitrophe du Val d’Aran
Réserve du Vallier
Dolmen d’Ayer (néolithique) : propriété de l’état (MH)
Étangs
Pour en savoir plus…
« De quelques retables en Couserans », S. Henry, BSA 1996
F. Baby : « La guerre des Demoiselles en Ariège. 1829-1872», 1972
R. Dupont : « Les forêts du Saint-Gironnais avant la guerre des Demoiselles. 1829- 1831 », RGPSO, 1932
Dupont : « La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège. 1829-1831 », Travaux du laboratoire forestier de Toulouse, 1933
Guerre des Demoiselles (1829-1871) : P 45 (1-6)
Notes dans BSA 1926, P. 26
Sur les demoiselles : BSA 1931, P. 253
« La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège, 1829-1831 », R. Dupont, in « Travaux du laboratoire forestier de Toulouse », 1933
« Le procès des Demoiselles : Résistance à l’application du code forestier dans les montagnes de l’Ariège, 1828-1830 » par Dubédat : BSA 1900 P. 281
« Une page d’histoire du Saint-Gironnais : les Demoiselles », P. Sire, BSA 1926
Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 354 à 356 (écoles, monument aux morts, eau, …)