Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de Tarascon sur Ariège


Altitude : 549 / 1424 m

Longitude : 1° 33’ 52’’ E

Latitude : 42° 52’ 21’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques

– Patrimoine

Pour en savoir plus…


Surface 
: 638 ha

 La commune de Aynat est réunie à celle de Bédeilhac par ordonnance du 17/12/1828. La nouvelle commune s’appelle Bédeilhac-Aynat. Chef-lieu à Bédeilhac

Démographie :

Aynat :             172 habitants en 1806

Bédeilhac :       278 habitants en 1806

1851 : 611

1856 : 586

1901 :511

1921 : 261

1946 : 200

1968 : 126

1982 : 119

1999 : 150

2006: 163

Enat (1180); Enato (1213) 

Bedelaco (1375); Vedelaco (1385); Bedelac (1401)

Etymologie : Du dieu celtique « Edelat » (Bordes)

 

Approches historiques :

AYNAT :

En 1180 : Donation aux Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem de Capoulet de biens situés à Enat

1213 : Castra de Enato (partie des fortifications du comte de Foix)

Lors du dénombrement de 1390, « Enat » comporte 15 feux (ce qui ferait selon la règle de Voltaire 68 habitants) ; Il est à remarquer qu’y est mentionné un des 59 moulins du Pays de Foix (au seigneur de Rabat, Corbeyran de Foix) ; 2 vassaux du comte de Foix ; 13 de gentilshommes

Ressortissait de la châtellenie de Quiè en 1450

  

1828 : Aynat est rattaché à Bedeilhac

En 1896, Aynat comporte 39 maisons, 42 ménages pour 164 habitants

A Aynat : Chapelle Saint Roch, construite en 1854  (au moment de l’épidémie de choléra) et restaurée en 1932 et 1976

BEDEILHAC :

Site préhistorique connu mondialement, Bédeilhac possède, aussi, des vestiges gallo-romains

L’histoire mieux connue par des textes nous dit :

Que des cathares sont cachés dans une grotte près de Bédeilhac (Duvernoy, « Bernard de Caux »)

1272 : « castris de Calamerio… de Enato » : font partie du comté de Foix (HGL, X) ; mais le « castra de Calames » doit être rendu au roi de France

1302 : le château de « Calamerio » fait partie du comté de Foix

Lors du dénombrement du Pays de Foix, en 1390, Bédeilhac (« Vedelhac ») comporte 13 feux (soit 59 habitants selon la règle de Voltaire)

Seul  le curé est vassal direct du comte de Foix (à Bédeilhac)

1401 : « Bedelac » dépend de la seigneurie de Rabat (alliance avec Arnave)

Ressortissait de la châtellenie de Quiè et relevait du consulat de Tarascon

1671 : le seigneur de Rabat possède les ruines du château de Calamès

Le 15 octobre 1801 (23 vendémiaire an X) : Passe du canton de Saurat à celui de Tarascon

En1896, Bédeilhac et Aynat, réunis comporte 127 maisons, 133 ménages, 502 habitants

Bédeilhac (chef-lieu) : 60 maisons, 62 ménages, 230 habitants

Au début du XXème siècle, deux instituteurs y exercent pour Beydelhac, Aynat et Bigorre, alors que la localité est connue par ses plâtrières et l’industrie du plâtre.

Quant à la grotte de Bédeilhac, si elle a été utilisée durant la seconde guerre mondiale (agence TODT), qu’en est-il du fait qu’elle servait de terrain d’atterrissage?

« si les Allemands ont bien utilisé la vaste entrée de la grotte comme usine de montage avec des pièces arrivant par la route sur un site déjà préparé par le français Dewoitine, c’est le journaliste Christian Bernadac et son collègue d’alors à la télévision, Alain Darchy, spécialiste de l’aviation, qui ont eu l’idée de demander à un pilote d’essai de l’Aéropostale, Georges Bonnet, de tenter l’aventure fin juin 1972. Et ce dernier réalisa dans la même journée 2 atterrissages et 2 décollages parfaits sur les 270 m de « piste » disponibles, dont les seuls 100 derniers mètres cimentés, à bord d’un avion Rallye Morane. Et 2 ans plus tard, pour les besoins d’un feuilleton de Christian Bernadac tourné à Bédeilhac, la même tentative réussie eut lieu avec le même pilote et le même avion, grossièrement maquillé en avion allemand de la dernière guerre. » (La Gazette du 30 août 2002, par A. J. Clastres)

Ceci dit, qu’en est-il de cette affaire d’avions dans la grotte de Bédeilhac? Histariège apporte, donc, (bien que succinctement) ces précisions :

Il est vrai que dès l’année 1940 (mois de mai), l’entreprise Dewoitine (Société des Constructions Aéronautiques du Midi) envisage de mettre à  l’abri d’éventuels bombardements une partie de son activité aéronautique en utilisant des grottes (3000 ouvriers étaient prévus. Deux sites sont envisagés: Bédeilhac et Le Mas d’Azil. Le maire de Bédeilhac loue à cette époque (22 mai 1940) la grotte. Un tracé de route reliant le bourg et le site est étudié par les ingénieurs.

Les événements (arrêt des hostilités en juin 1940) interrompent le projet. Le représentant des Monuments Historiques avait émis des réserves mais avait consenti à cette utilisation en murant des salles d’intérêt préhistorique.

Fin 1943, les autorités allemandes demandent au préfet un inventaire de toutes les grottes de l’Ariège (la route de la grotte du Mas d’Azil, par exemple, était pressentie, aussi, pour être fermée de part et d’autre afin d’installer une usine souterraine pour les besoins de l’Armée allemande). C’est ainsi que la grotte de Bédeilhac devient une usine de réparation d’éléments aéronautiques (reprenant l’idée de Dewoitine).

Aussitôt après la Libération de l’Ariège, l’inventaire réalisé sur les biens laissés par les Allemands à l’intérieur de la grotte mentionne:

« 6 carlingues d’avion Junker 88; 4 ailes d’avion Junker 88 en très mauvais état; 21 chevrons 14/8; 520 briques creuses et 3000 briques barreau ». Ce qui se trouve à l’extérieur n’est que matériel divers (Rouleaux de ronce, bois, plus des baraquements).


 Patrimoine :

Église de Bedeilhac sous le vocable de Saint Martin : roman, XI, XIIèmes

Aynat : dépendait de Bédeilhac ; église moderne dédiée à saint Roch

Château de Calamès (Ruines du donjon, à 1002 m d’altitude): mentionné au 13ème (1272) ; mis en gage par le comte de Foix dans le conflit entre les comtes de Foix et les rois de France et d’Aragon entre 1272 et 1298

(Plan et description des vestiges dans « monographies villageoises en Sabarthès », Florence Guillot, 1999)

Grotte de Castel-Andry : sur le roc de Calamès ; ancienne fortification

Château de Montorgueil : mentionné en 1213 (château d’Aynat) ; vestiges (pans de murs d’un donjon) ; (Plan et description des vestiges dans « monographies villageoises en Sabarthès », Florence Guillot, 1999)

Spoulga de Bédeilhac, sur le Sédour : entrée de pierres sèches et galerie de quelques dizaines de mètres

Grotte de Bédeilhac : peintures ; bisons, chevaux, rennes et bouquetins gravés (15000 ans)

  Photos: Laurent Crassous  

Porche. Habité jusqu’à l’âge de fer. Paléolithique supérieur : M.H.= 18/09/1929

Galerie de 1km de long. En juillet 1906, l’abbé h. Breuil y a découvert pour la première fois en Ariège des peintures préhistoriques ; à la fois sanctuaire, habitat et lieu de sépulture pour les hommes durant près de 15000 ans ; gravures sur argile du magdalénien

Le produit des fouilles de Bédeilhac a été dispersé en France et à l’étranger : Foix, Toulouse, Saint Germain en Laye, Menton, et le Field Muséum de Chicago

Pour ce qui est de l’affaire des avions dans la grotte: voir plus haut…

 Grotte de Pradières

 

Pour en savoir plus…

« L’église de Bédeilhac », de Lahondes, Sem. Du Dioc. De Pamiers, 2 fév. 1884

« Découvertes de peintures préhistoriques dans la grotte de Bédeilhac », Morère Ph., BSA 1908 et 1925

« Monographies villageoises en Sabarthès », Fl. Guillot

Compoix de Bédeilhac, 1760 (ADA 11 E sup .CC1-2)

Visite de l’église Saint Martin (ADA, G 58)

Visite du 9 juin 1696- Autre visite en 1700 (ADA, G 59)

« Tarascon et son canton : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2002

« De Tarascon à Vicdessos : d’un siècle à l’autre », Roger Latour, 2004

« L’Ariège et ses châteaux féodaux », A. Moulis

« Art et habitats magdaléniens dans les Pyrénées Centrales », M. Barbaza et C. Fritz dans « Les Hommes et leur patrimoine en Comminges », Société des Etudes du Comminges, 2000

Plans divers et dossiers: ADA 2 O 265 à 272 (école, monument aux morts…)


Registre
de catholicité  le plus ancien : 1659


(Étude : J.J. Pétris)