Département de l’Ariège, Arrondissement de Saint-Girons, Canton de Castillon en Couserans


Altitude : 467 / 1253 m

Longitude : 1° 02’ 37’’ E

Latitude : 42° 56’ 59’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

– Démographie

Approches historiques

– Patrimoine

Célébrités

– Pour en savoir plus…

Surface : 1785 ha

Démographie :

1806 : 919

1851 : 1308

1856 : 1224

1901 : 895

1921 : 643

1946 : 425

1968 : 314

1982 : 223

1999 : 192


Étymologie:

« Val à guet »   références aux ruines de château sur les hauteurs selon Bordes-Pagès ou « Val-aquae » (vallée des eaux)


Approches historiques :

Site préhistorique (des objets de l’âge du fer ont été trouvés dans la grotte Sainte Catherine), Balaguères relevait de la châtellenie d’Aspet dont le seigneur est le roi au 16éme. La seigneurie de Balaguères est détenue par la famille Solan-Saboulies… jusqu’à la Révolution. Un donjon dit Tour Sainte Catherine y était présent : les légendes parlent de souterrains allant jusqu’au castrum de Caumont, distant de 6 Km…

Plusieurs procès se déroulèrent entre 1771 et 1776 entre les communautés de Balaguères et de Cazavet au sujet de la propriété et des droits d’usage du bois de « la Beyrière », situé au milieu de la forêt royale de Saleich

27 mars 1781 : Rapport de Bertrand Mamy, architecte à Daumazan, et Bernard Cazeneuve, architecte à Lombez, experts chargés de procéder à l’estimation des réparations à faire aux église (ADA, G 13)

Par ordonnance du 26 juillet 1826, la commune de Saleich cède 4 hectares 54 ares à la commune de Balaguères ; la commune de Balaguères cède 37 hectares 9 ares à la commune de Saleich

Lors de la réforme du code forestier de 1829, Balaguères connut la « Guerre des Demoiselles ».

Balagué se distingua, en 1906, lors de l’inventaire suite à la séparation de l’église et de l’État : les enquêteurs durent repartir bredouilles devant la résistance armée des villageois. Le préfet de Saint-Girons envoya, alors, l’armée  (« 7  brigades » à l’aube…) pour faire l’inventaire. 

Au début du XXème siècle, quatre instituteurs et deux curés y étaient présents pour les hameaux de Balagué, Agert, Vignau et le village d’Alas

Une fruitière est créée en 1905: ne fabrique que du beurre

La grotte Sainte Catherine (près de laquelle se trouvait le donjon) a été aménagée par le CNRS pour y effectuer des recherches 

Enfin, Balagué restera dans l’histoire de l’Ariège, quand, en 1981, Daniel Vigne tourna dans le village le film « Le retour de Martin Guerre » avec Nathalie Baye et Gérard Depardieu

 La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises


Patrimoine :

Ruines de la Tour Sainte Catherine (730 m d’altitude): « Les recherches menées sur ce site depuis 2005 ont mis à jour une vaste fortification de montagne dont l’enceinte englobe un « caput castri », une chapelle castrale et des structures d’habitat. Le lever topographique, le dégagement et l’analyse typo chronologique du bâti ainsi qu’une opération de sondage sur la partie seigneuriale ont révélé l’existence d’une tour-maîtresse exiguë accolée à un logis seigneurial, des réaménagements qui témoignent d’une militarisation du site au cours de la deuxième moitié du XIIIe siècle » (Philippe Rouch, lors du Colloque de Seix sur les Pouvoirs Pyrénéens du 27 et 28 octobre 2007)

      

Gouffre de la Coume Ferrat

Grotte Sainte Catherine

Château de Longa

Église d’Agert (en parte romane)

Église d’Alas (bénitier du 16ème)

Source du Baget.

Maison de la mémoire paysanne à Balagué

Anecdote : Grotte sépulcrale contenant 47 restes incomplets d’individus (sans crânes, sauf deux)

 L’église de Balagué

 

Célébrités :

Abbé Jean Baptiste Castet (né à Castillon le 16 août 1883, DCD le 4 janvier 1962) : curé de la paroisse, pyrénéiste (Mont Valier) et félibre

François-Joseph Samiac, ecclésiastique, historien, né à Alas (commune de Balaguères) : 13 mars 1858, 21 novembre 1923

 

 Pour en savoir plus…

Philippe Rouch:  » Le château de Sainte-Catherine de Balaguères (canton de Castillon en Couserans, Ariège), un « castrum » de montagne, premiers résultats de la recherche » dans « Châteaux Pyrénéens au Moyen Age. Naissance, évolutions et fonctions des fortifications médiévales en Comté de Foix, Couserans et Comminges » (La Louve Éditions, 2009)

Plaquette « Mirabat et Sainte-Catherine: résultats des premières recherches archéologiques » réalisée sous l’égide du Syndicat Mixte du Pays Couserans par Thibault Lasnier, Philippe Rouch et Pauline Chaboussou (2006)

« Les églises du Couserans au XVIIIème siècle d’après les ordonnances de Monseigneur de Verceil », J. Boulhaut, BSA 1972 

CLOTTES (J.), « Balaguères, gouffre de la Coume Ferrat », dans Gallia Préhistoire, Tome XVIII, 1975

« La grotte et le château de Sainte Catherine de Balaguères. Premiers résultats de l’exploration et des recherches », Lévy Anne et André, BSA 1966

Église d’Agert (annexe d’Alos) sous le vocable de l’Assomption de la Vierge. Petites réparations, 1781 : ADA, G 13

Eglise d’Alos, sous le vocable de Saint Pierre : petites réparations, 1781 : ADA, G 13

« Castrum de Sainte Catherine à Balaguères », Roger, BSA 1909

F. Baby : « La guerre des Demoiselles en Ariège. 1829-1872», 1972

R. Dupont : « Les forêts du Saint-Gironnais avant la guerre des Demoiselles. 1829- 1831 », RGPSO, 1932

Dupont : « La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège. 1829-1831 », Travaux du laboratoire forestier de Toulouse, 1933

Notes dans BSA 1926, P. 26

 Sur les demoiselles : BSA 1931, P. 253

« Obit fondé en 1498

« La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège, 1829-1831 », R. Dupont, in « Travaux du laboratoire forestier de Toulouse », 1933

« Le procès des Demoiselles : Résistance à l’application du code forestier dans les montagnes de l’Ariège, 1828-1830 » par Dubédat : BSA 1900 P. 281

« Une page d’histoire du Saint-Gironnais : les Demoiselles », P. Sire, BSA 1926

 Au lieu de Balagué, Cau-Durban BSAMF, 1885

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 216 à 219 (écoles, reconstruction de l’église d’Alas de 1893, eau, église, …)

Terriers : début du 17éme et 1792 : ADA, 108 EDT, CC2

Extraits du cadastre de 1487, 1632, 1657 : ADA, 108 EDT, CC4

Cadastre : 1782

Registre paroissial le plus ancien : 1730


(Étude J.J. Pétris)