Département de l’Ariège, Arrondissement de Saint-Girons, Canton de Castillon en Couserans


Altitude : 489 / 959 m

Longitude : 1° 01’ 25’’ E

Latitude : 42° 55’ 43’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

– Démographie

– Approches historiques

Patrimoine

Célébrités

– Pour en savoir plus…


Surface
 : 398 ha

Démographie :

1806 : 430

1851 : 503

1856 : 450

1901 : 320

1921 : 275

1946 : 200

1968 : 150

1982 : 123

1999 : 107

2006: 119

Appelé, aussi, « Tremezaygues » : nom d’une partie placée entre deux eaux (Le Lez et la Bouigane)


Approches historiques :

Aujourd’hui, composée de deux agglomérations séparées par la Bouigane (Anglade et Tramesaygues) la première mention d’Audresein semble être de l’année 1165, où la famille de Montpezat donne le lieu aux Templiers.

Une bulle du pape Célestin III en date du 15 septembre 1195 signale l’église dite Saint Martin….

En 1312, le pape Clément IV ordonne la suppression de l’ordre. Cependant, une Confrérie de ND de Tramesaygues est fondée en 1315 : un pèlerinage est alors dédié en l’honneur de la Vierge et restera une étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle, entre Arrout et Castillon, en venant de Fanjeaux qui traversait, alors, l’actuel département de l’Ariège.

Puis, Audressein appartiendra à la famille du Pac du 13ème à la Révolution, avec charge héréditaire de capitaine-châtelain, pour le roi, de Castillon (ex :Hommage le 1er juillet 1389 pour : Bonnac, Samiac, Salsein, Illartein, Antras, Audressein,Saint Jean, Balacet ;  le 22 avril 1540 : hommage au roi du châtelain de Castillon, François 1er du Pac pour Sentein, Bonnac, Antras, Saint Lary, Galey, Saint Jean, Orgibet, Augirein, et Plaigne dans la judicature de Rieux ; Idem, toujours hommage au roi le19 /9/1456…)

  

27 mars 1781 : Rapport de Bertrand Mamy, architecte à Daumazan, et Bernard Cazeneuve, architecte à Lombez, experts chargés de procéder à l’estimation des réparations à faire aux église (ADA, G 13)

 Après la Révolution, Audressein se signale, comme bien des communes du Couserans par la « Guerre des Demoiselles »

Au seuil du XXème siècle, un instituteur et un curé sont au service du chef lieu de la commune et de ses hameaux ou métairies : Artigues, Tutou, Oueillerot, Angoils, Coumes, Castet-Moussu, Carrérat, La Lane, Engouès

Ardoisières des Souleillas

La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises


Patrimoine :

Château de Coumes : démoli à la fin du XIXème, reconstruit au 20ème à l’emplacement de l’ancien château des Solan-Sabouliès par la famille Begouên, célèbre pour ses recherches préhistoriques. Il abritait la collection des objets, meubles et habits de la vallée de Bethmale, récoltés par le comte (voir les BSA) qui fut un temps transférée à Augirein, et que l’on peut voir maintenant au palais des évêques à Saint Lizier. Une autre partie se trouve à Paris, au musée des Arts et Traditions Populaires. 

Église ND de Tramesaygues : classée au patrimoine de l’UNESCO dans le cadre des chemins de Compostelle ;  14ème/16ème/17ème (sur un emplacement d’un édifice plus ancien de la fin 11ème) : campanile porche, SI et peintures murales du 15ème (MH) ; cloche de 1558 (œuvre détruite, refondue en 1946 et refaite à l’identique) ; Pilier comportant la date de 1557; fonts baptismaux du 17ème ; Christ en croix typique du Couserans; les peintures fresques des arcades du porche sont des  ex-voto du 15ème. NB ; De nouvelles fresques (à la nef) sont découvertes entre 1988 et 1989…

Existait une Croix de chemin en marbre blanc à ND de Tramesaygues du 15 éme

NB : Note de Fr. Baby : L’église St Martin d’Audressein avec son cimetière, église primitive, que commence à concurrencer en 1315 ND de Tramezaygues

  Le porche et ses fresques du 15ème s.     

                

Eglise Saint Martin: M.H.= 13/08/1990 (distincte du lieu-dit, XIIIème, visitée par Mgr de Vercel en 1754 et 1774)

Église Saint Martin:

« L’église construite au XIIIème siècle se composait d’abord d’une seule nef, terminée par une abside pentagonale et coupée par un transept. Nef de trois travées ; la première voûtée en arc d’ogive, les deux autres en berceau ogival maintenues par deux arcs-dou­bleaux à un seul rang de claveaux.

La porte s’encadre dans trois archivoltes supportées par autant de colon­nettes sur des chapiteaux qui débordent des colonnettes par un retour sur le côté. Au XIV° siècle, l’église, fut agrandie, elle est l’objet d’un pèlerinage très fréquenté en l’honneur de la Vierge et siège de la Confrérie de Notre-Dame de Tremasaygues fondée en 1315.

Deux nefs latérales furent édifiées, coupées carrément au transept, sans absi­dioles et précédées par un porche couvert d’une voûte d’arêtes dont la clef porte l’agneau pascal.

Le campanile fut élevé à la même époque. Il est à deux rangs d’arcades géminées, surmontées d’un pignon en forme de créneau.

Un peu plus tard, le porche fut complété par deux porches latéraux couverts en charpente. A côté de la porte du XIIIème siècle furent ouvertes une porte au Nord sans ornements et une au midi datée de 1564, plus élégante avec une arcade cintrée.

Ce porche est formé de trois travées communiquant entre elles par deux arceaux en arc brisé. La voûte centrale est divisée en quatre compartiments triangulaires  par des nervures à simple biseau et sa clef est ornée d’un agneau portant la croix. Des peintures décorent l’intrados des trois arceaux où l’on voit quatre anges jouant de la guiterne, du violon et de la harpe, Saint Jean-Baptiste et Saint Jacques. Quatre panneaux sont peints, deux de chaque côté de la porte de l’église et deux autres en regard des premiers sur les parois intérieures des piliers. Ils représentent des personnages sauvés de divers dangers ; ces fresques sont des ex-voto. Sur le premier panneau à droite de la porte un homme est assis dans une prison les deux jambes prises dans deux anneaux ; il s’échappe tenant les fers dans ses mains et remercie, à genoux, devant un autel surmonté d’arcatures au milieu desquelles trône une statue de Notre-Dame de Pitié. La figure à genoux présente un grand caractère de réalité. Sous le second panneau à gauche de la porte un gentilhomme, en costume de l’époque de LOUIS XII, arrache un poignard à un assassin, il rentre dans son château dont la porte munie de la herse est défendue par deux tourelles rondes, il remercie devant le même autel. Vis-à-vis de ce panneau un troisième montre deux gentilshommes se battant en duel ; l’épée de l’un des combattants se retourne contre lui-même comme par un effet miraculeux ; l’autre se met à genoux devant l’autel. Enfin dans le quatrième panneau est représenté un ange de grande taille nimbé et jouant de la harpe, au-dessous de lui une femme tombe d’un arbre la tête en bas, ses vêtements sont en désordre ; elle s’agenouille avec un cierge dans la main droite devant Notre-Dame de Pitié.

Tous ces tableaux sont encadrés par une bordure en plate-bande ocre rouge semée de rosettes noires. Les costumes, les armures, les physionomies, font dater ces peintures du XV° siècle. D’autres peintures à peine décelables, décoraient le mur du fond au-dessus de la porte de l’église et représentaient des scènes de la vie de la Vierge.

La statue de bois de Notre-Dame de Pitié qui rappelle celle figurée dans les ex-voto du porche est visible au dessus de l’autel de l’absidiole de droite. C’est elle que venaient vénérer les pèlerins. »

(Cl. Aliquot, Conservateur des Antiquités et objets d’Art de l’Ariège)

– Batteuse hydraulique en bois, datable des années 1830, propriété de la famille Pic-Patrioux

– Gouffre très profond du Lez au lieu dit La Mourère ou trou des Maures (« mourou »)

 


Célébrités :

– Patrie du député aux Etats Généraux : Ille et du baron de Solan-Sabouliès, conseiller général sous la Restauration.

– Auguste Morère, né à Audressein le 9 novembre 1897, assassiné à Bu-Xong (Indochine) le 25 octobre 1933 : ethnologue et colon en Indochine ; une piste reliant un poste colonisé par lui porte son nom

– Firmin Laffont : militaire (colonel) aux nombreuses blessures durant les campagnes napoléoniennes ; né à Audressein en 1771

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Pour en savoir plus …

Livre d’estimes (avant 1552) : ADA, 102 EDT CC1

« Statuts d’une ancienne confrérie rurale dans le Couserans », BSA, 1882- 1885

« ND de Tramesaygues à Audressein », A. Moulis, La Tribune libre des 14 avril et 5 mai 1962

« Audressein, un village ariégeois de l’an mil à nos jours », G. Pic-Patrouix, 1991

« Les églises du Couserans au XVIIIème siècle d’après les ordonnances de Monseigneur de Verceil », J. Boulhaut, BSA 1972

Bans de vendanges. Audressein (1893) : ADA, 7M, 71

Petites réparations à l’église, 1781 (ADA, G 13)

F. Baby : « La guerre des Demoiselles en Ariège. 1829-1872», 1972

R. Dupont : « Les forêts du Saint-Gironnais avant la guerre des Demoiselles. 1829- 1831 », RGPSO, 1932

Dupont : « La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège. 1829-1831 », Travaux du laboratoire forestier de Toulouse, 1933

Notes dans BSA 1926, P. 26

 Sur les demoiselles : BSA 1931, P. 253

« La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège, 1829-1831 », R. Dupont, in « Travaux du laboratoire forestier de Toulouse », 1933

« Le procès des Demoiselles : Résistance à l’application du code forestier dans les montagnes de l’Ariège, 1828-1830 » par Dubédat : BSA 1900 P. 281

« Une page d’histoire du Saint-Gironnais : les Demoiselles », P. Sire, BSA 1926

« Fresques du porche de la chapelle de ND de Tramesaygues à Audressein (Ariège) », B. Bernard, Congrès archéo. De France, 1884

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 157 à 160 (école de 1885, fontaines, eau, église, …)


Registre
paroissial le plus ancien : 1661


(Étude: J.J. Pétris; participation de Cl. Aliquot)