Alzen

Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton de La Bastide de Sérou

Altitude : 430 / 1173 m

Longitude : 1° 28’ 21’’ E

Latitude : 42° 59’ 22’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Surface : 1787 ha

Démographie :

1806 : 597

1851 : 855

1856 : 689

1901 : 690

1921 : 473

1946 : 305

1968 : 83

1975 : 63

1982 : 81

1999 : 163

2006: 206

Nom des habitants : Alzenois et Alzenoises

Étymologie selon F. Baby: de la racine « alis » qui désigne à la fois le fruit et l’arbre

« Alsen » en 1068; « Alzenh », 1272; « Alzenio » en 1309

Approches historiques :

        

Des médailles romaines trouvées dans une grotte datant du règne de Constantin : 306-337 atteste une occupation ancienne.

Cité  » Le 3^ème jour de nones de décembre » 1167, avec son château, lorsque le comte de Toulouse, Raimond V, donne en fief la seigneurie d’Alzen au comte de Foix, Roger Bernard.

Fin septembre 1226 : Raymond de Toulouse donne à Roger-Bernard et à ses héritiers, les droits et la seigneurie qui lui appartenaient sur les châteaux de Péreille, Castelverdun, Quier, Rabat et Alzen et sur la terre de Bernard Amelii de Pailhers, à condition que ce comte et ses successeurs lui rendaient hommage de ces domaines et à ses héritiers (HGL)

1230 : Le comte de Toulouse rend le château au comte de Foix.

Toujours compris en 1243 dans les biens et la mouvance du comte de Toulouse, tenus par les seigneurs de Pailhès (Bernard Amiel), Alzen restera jusqu’à la Révolution une enclave du Languedoc qui relevait de l’évêché et de la judicature de Rieux et de la sénéchaussée de Toulouse. Cette enclave toulousaine sera annexée au domaine royal après la mort, en 1271, d’Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis : La partie d’Alzen jouxtant Montagagne s’appelera « Montagagne del Rey » (appartenant au roi de France), alors que Montagagne est au comte de Foix.

Chef lieu de baronnie qui comprenait Alzen, Montels, Nescus et une partie de Montagagne, une charte de coutumes est accordée aux habitants par Raymond de Durfort (1309).

Selon Cl. Pailhès, la charte de coutume octroyée à Alzen en 1309 attribuant des emplacements définis aux futurs habitants s’explique par une fondation nouvelle

Durant les guerres de religion, l’église paroissiale saint Martin (devenue chapelle de l’Exaltation de la Sainte Croix) est incendiée par les protestants (1624) ; il en est de même pour le village.

NB : les habitants d’Alzen (de Montagagne del Rey) étaient enterrés au cimetière de Montagagne (paroisse dont ils dépendaient)

Au 18ème siècle, la seigneurie appartient à la famille de Narbonne-Lara et fait partie de la Généralité de Toulouse et du diocèse de Rieux

Quant au château, il est mentionné sur la carte de Cassini comme étant en ruines (démolition sur ordre de Louis XIII)

Le nouveau Code Forestier de 1829 entraîna, à Alzen, l’action des « Demoiselles ».

Au début du XXème siècle, trois instituteurs (deux à Alzen, un autre à Languedoc) et un curé y exercent pour Alzen et ses hameaux de Paulys, Balança, Monredon, Saury, Guillemote, Vidaillac, Bertransaurat, Lacaussade, Saurat, Brouillou, Seigneuric, Peydanès, Andébu, Saint-Maguet, Sarrat d’Agréou, Mellex, Bourget, Saint-Terny, Rey et Aspa, alors que la commune comporte 136 maisons

Connu pour ses gisements de fer, de cuivre gris argentifère (exploités avec sa fonderie encore à la fin du XIXéme), de plomb et de manganèse

NB : Alzen fut dans l’arrondissement de Foix en 1801, puis dans celui de Saint-Girons en 1926, enfin revenu dans celui de Foix en 1942

 La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises

Anecdotes:

– La tradition veut que la cuvette d’Alzen soit ce qui reste d’un ancien lac asséché.

– Selon Mr Pruneret, ingénieur des mines, visitant le site de la cascade en compagnie de Cartailhac, pensait que c’est à l’époque gallo-romaine que le tunnel d’où sort la cascade a pu être creusé ou tout au moins élargi (des traces d’outils avaient été détectées)

Patrimoine :

– Chapelle de l’Exaltation de la Sainte Croix (à 400 m du bourg): origine romane (bâtie sur les ruines de l’ancien château), incendiée en 1624; réédifiée au 18éme (la porte date de 1732) ; restauration au 19éme. M.H. : 11/12/1995 ; panorama