Département de l’Ariège, Arrondissement de Foix, Canton d’Ax les Thermes

Altitude : 879 / 2360 m

Longitude : 1° 51’ 43’’ E

Latitude : 42° 43’ 16’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Superficie : 3559 ha

Démographie :

1806 : 851

1851 : 805

1856 : 686

1901 : 469

1921 : 363

1946 : 274

1968 : 114

1982 : 81

1999 : 102

« Ausa » en 994 ;  « Ascone » en  1272; « Asco » en 1390 ; « Esco » en 1401

Etymologie : D’après A. Garrigou, provient du mot basque « Asc » (lieu couvert de rochers)

                        D’après Castillon d’Aspet : « signifie le dieu taureau »

Nom des habitants : Ascounais et Ascounaises

Approches historiques :

La première mention d’Ascou (« alode de Ausa ») se trouve dans la charte de 994, par laquelle Arnaud, fils de Garsinde, donne la ville d’Ax et autres alleux (terre héréditaire exempte de redevance seigneuriale) à l’abbaye de Lagrasse dans le cas où il ne lui survivrait pas d’enfant. Ce qui ne se produira pas.

En 1243, le comte de Foix, Roger IV, donne à Loup de Foix le village d’Ascou (Cartulaire de Boulbone).

En 1272, lorsque le roi Philippe le Hardi a confisqué le domaine du comte de Foix et cherche les limites du fief mis sous séquestre, Ascou figure dans les limites du comté de Foix « villa de Ascone », rattaché au consulat d’Ax. De même, dans le dénombrement de 1445 (16 décembre), rédigé par Michel de Bernis, Ascou est dit appartenant en fief du comte Gaston IV à Agnès de Lanta et le lieu dit « Inhaus » au seigneur d’Arignac. En 1456, Esquerrier donne Ascou à la châtellenie d’Ax (Descripto del comtat de Foix).

Lors du dénombrement de 1390 « Asco » comprend 26 feux ; Mention d’une des 11 forges du Pays de Fox (appartenant à «  Pontz de Vilamur » de Saint-Paul de Jarrat) et d’un des 59 moulins du Pays de Foix

De 1555 à 1563, le sire de Maulèon est coseigneur d’Ascou. A la fin du 16éme, Ascou appartient à Jean de Labat, seigneur de Caudeval et passera, par le jeu des alliances, à la famille de François de Rochechouart, marquis de Faudoas. Ces droits passent ensuite aux seigneurs de Soula et de Mauléon (Foix-Mardogne).

En 1631, la peste fit 180 morts entre juin et la fin de l’année.

En 1608, une forge à fer et un moulin à blé sont mentionnés (sous inféodation faite au roi).

En 1669 : la forêt d’Ascou fut reconnue appartenir au roi et au sieur de Caudeval (Castillon d’Aspet)

1678 : Ascou, qui était annexe de la paroisse d’Ax, devient paroisse jusqu’à la Révolution (église saint Simon et saint Jude construite en 1604 et restaurée en 1672)

En 1786,  (le 19 novembre), le comte de Rochechouart vend la seigneurie d’Ascou (avec celles de Sorgeat et d’Ignaux) à Esprit François Fornier de Savignac (qui fut délégué, le 30 mars 1789, à l’Assemblée générale de la Noblesse tenue à Pamiers). Ce dernier seigneur fut emprisonné en 1793 au château de Foix (deux de ses fils durent s’enfuir en Espagne en 1792) et conduit, en charrette, sur Paris : il sauva sa tête grâce à la durée du voyage et par la chute de Robespierre.

1812 : incursion des espagnols qui avaient envahi Ax.

1896 : 124 maisons sont habitées pour 124 ménages et 521 habitants

Au début du XXème siècle, 3 écoles existent : à Ascou, à Montmija et Pujal

Ascou, outre pour sa forge, était connu par ses carrières d’ardoises à ciel ouvert.

 La forge au début du XXème siècle

La commune actuelle, outre son activité pastorale est devenue une importante station de ski (1500-2000 m) : 20 km de pistes, 15 pistes, 5 téléskis, 1 télésiège…

Anecdote:

Une femme d’Ascou, âgée de 64 ans, est condamnée à mort et exécutée à Foix le 22 mars 1813 pour crime d’incendie (a plusieurs fois tenté d’incendier des maisons ou granges par vengeance)

Patrimoine :

L’église d’Ascou du 15ème siècle sous le vocable des saints Simon et Jude, reconstruite en 1672 ; restaurée au 18ème et en 1962 abrite des fresques du 17ème

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Croix en fer forgé (portant la date de 1802) sur la place de l’église

Ancienne forge au hameau de Lavail

Château dit de la Forge, mentionné en 1786, ayant appartenu à la famille Gomma

Célébrité :

Omer Carrière, surnommé « 18 carats » en raison de son dentier entièrement en or : crée la station de ski d’Ascou Pailhères pour concurrencer celle créée par Salette (Ax le Saquet)

Pour en savoir plus…

Cartulaire de Boulbonne (P. 101)

Visite de l’église Saint Simon et Saint Jude, 14 mai 1649 (ADA, G 58)

Autres visites en date des 16 novembre1672 et 21 novembre 1676 (ADA, G 58)

Droits seigneuriaux d’Ascou : ADA 1 J 294

Forge (chartier de Thonel d’Orgeix) : ADA, sous-série 19 J 107

Arch. Départ. Du Tarn et Garonne : Forge d’Ascou, 1712-1714 : C 458

Erection en cure de l’église d’Ascou (22 novembre 1678) : ADA, G 227 (16)

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 145 à 149 (écoles, monument aux morts, eau, église…)

Jérôme Bonhôte : « Forges et Forêts dans les Pyrénées ariégeoises », 1998 

Livre de reconnaissance de 1764

Cadastre de 1762 (avec reconnaissances au seigneur de Rochechouart)


Registre
de catholicité le plus ancien : 1684

(Étude : J.J. Pétris)