Département de l’Ariège, Arrondissement de Saint-Girons, Canton de Castillon en Couserans

Altitude : 777 / 2268 m

Longitude : 0° 56’ 35’’ E

Latitude : 42° 52’ 54’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

– Approches historiques

Patrimoine

Pour en savoir plus…

Surface : 2002 ha


Démographie :

1806 : 402

1851 : 394

1856 : 379

1901 : 279

1921 : 198

1946 : 114

1968 : 59

1982 : 48

1999 : 59

2006: 64

Nom des habitants : Antrasiens et Antrasiennes



Approches historiques 
:

Selon certains auteurs, la commune d’Antras serait antérieure à bien des villages alentours et serait existante sous l’occupation des Romains ; ce qui paraît tout à fait possible au regard de l’histoire de la contrée.

Antras, du moins,a appartenu à la famille du Pac au moins du 13ème à la Révolution avec charge héréditaire de capitaine-châtelain, pour le roi, de Castillon : c’est pourquoi Antras faisait partie de la châtellenie de Castillon, dans la vicomté de Couserans.  A titre d’exemple : nous trouvons un Hommage le 1er juillet 1389 pour : Bonnac, Samiac, Salsein, Illartein, Antras, Audressein, Saint Jean, Blacet ; 22 avril 1540 : hommage au roi du châtelain de Castillon, François 1er du Pac pour Sentein, Bonnac, Antras, Saint Lary, Galey, Saint Jean, Orgibet, Augirein, et Plaigne dans la judicature de Rieux ; Idem : hommage au roi le 19 /9/1456….

Mathieu du Pac : chancelier de Foix, Béarn, et Armagnac, reçoit, le 25 mai 1553 d’Antoine de Bourbon, roi de Navarre et de Jeanne d’Albret, sa femme, la seigneurie d’Antras…

27 mars 1781 : Rapport de Bertrand Mamy, architecte à Daumazan, et Bernard Cazeneuve, architecte à Lombez, experts chargés de procéder à l’estimation des réparations à faire aux église (ADA, G 13)

 Avant la Révolution, la possession de la montagne de l’Izard était l’objet de litiges fréquents avec les autres communautés du Biros. A signaler qu’au même moment, Antras était le siège de la justice royale et dépendait de la Généralité d’Auch 

Ce qui est certain, c’est que la « Guerre des Demoiselles », au début du XIXème siècle a trouvé, ici, un écho particuliers. A la même période, non loin, un « observatoire » franco-espagnol avait été fixé, vue sa position géographique.

22 octobre 1869: l’empereur envoie 1000 Frs au préfet de l’Ariège « pour secourir les familles nécessiteuses du village d’Antras qui a été détruit par un incendie… »

Au début du XXème siècle, un instituteur et un curé y étaient installés


Particularité 
: Antras est une des 5 communes de l’Ariège à n’avoir pas construit de monument aux morts après la première guerre mondiale: tous ceux qui y sont partis sont revenus (grâce à la Vierge des Isards dit-on…)

Cependant, Patrick Roques de la DRAC a trouvé une trace d’un nommé J.B. Dones originaire d’Antras « Mort pour la France ».

 Monsieur Aimé Cep, maire d’Antras, a consulté les documents pour Histariège. Il s’avère, qu’en fait, deux Antrasiens ont été tués au champ d’honneur pour ce qui concerne la première guerre mondiale sur les 30 mobilisés:-  Soulé Jean-Pierre dit « Tantou », tué à Pontavair (Aisne) le 5 mai 1916

– Dones J. Baptiste Vincent dit « Ciscarry » (nom de la maison qu’il habitait), disparu le 8 septembre 1914 à Meiz sur un tir d’obus.

En outre, un autre Antrasien y est mort de « maladie » le 3 janvier 1915 dans le Nord: Garié Denis

La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises

 

Patrimoine :

Pierres gravées du XIIIème sur les murs des maisons.

Eglise Saint Martin : Retable en bois doré du XVIIIème

Chrisme en marbre taillé du 12ème (scellé au dessus de la porte d’entrée dans le porche, caché dans l’escalier de la tribune. La pierre est scellée à l’envers)

Croix de marbre sur la place du 18ème : M.H.= 17/04/1950

Chapelle de l’Izard (ou ND des Neiges, protectrice des bergers et de leurs troupeaux, à 1322 m d’altitude), construite en 1864 ; objet de pèlerinage, les bergers s’y rassemblaient le 5 août de chaque année et y offraient une bête à laine (quelques fois plus de 150 à la fin du XIXéme siècle…). Selon la tradition, elle aurait été sept fois détruite et sept fois reconstruite… (La première construction serait de 1637). Cependant, plus proche de nous un incendie (15 mai 1933) détruisit le sanctuaire qui fut reconstruit et remis au culte du pèlerinage en 1954.


Pour en savoir plus…

« Les églises du Couserans au XVIIIème siècle d’après les ordonnances de Monseigneur de Verceil », J. Boulhaut, BSA 1972

« De quelques retables en Couserans », S. Henry, BSA 1996

Eglise Saint Martin, visitée par Mgr de Vercel en 1754 et 1774 (cf sem. Cath. Du Dioc. De Pamiers, 1894, P 639-640)

Petites réparations à l’église (1781): 47 livres 6 sols, 1781 : ADA, G 13

F. Baby : « La guerre des Demoiselles en Ariège. 1829-1872», 1972

R. Dupont : « Les forêts du Saint-Gironnais avant la guerre des Demoiselles. 1829- 1831 », RGPSO, 1932

Dupont : « La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège. 1829-1831 », Travaux du laboratoire forestier de Toulouse, 1933

Notes dans BSA 1926, P. 26

 Sur les demoiselles : BSA 1931, P. 253

« La guerre des Demoiselles dans les forêts de l’Ariège, 1829-1831 », R. Dupont, in « Travaux du laboratoire forestier de Toulouse », 1933

« Le procès des Demoiselles : Résistance à l’application du code forestier dans les montagnes de l’Ariège, 1828-1830 » par Dubédat : BSA 1900 P. 281

« Une page d’histoire du Saint-Gironnais : les Demoiselles », P. Sire, BSA 1926

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 106 et 107 (école, eau, reconstruction de la cabane de la montagne de l’Izart de 1910, chapelle de l’Izart, …)

 

Célébrité :

Pierre Woiry : artiste peintre, à la Mail-de-Bulard ; Décorateur officiel de l’armée de l’air à Orange ; installé à Antras depuis 1989 ; impressionniste contemporain


Registre
paroissial le plus ancien : 1695


(Étude:  J.J. Pétris; participation de Patrick Roques et de Monsieur Aimé Cep, maire d’Antras)