Département de l’Ariège, Arrondissement de Saint Girons, chef-lieu du canton de Sainte Croix-Volvestre

Altitude : 266 / 525 m

Longitude : 1° 10’ 27’’ E

Latitude : 43° 07’ 33’’ N

(Carte: Conseil Général de l’Ariège)

Démographie

Approches historiques
Patrimoine

Célébrités

Pour en savoir plus…

Surface : 1966 ha

Démographie :

1806 : 1671

1851 : 1853

1856 : 1819

1901 : 1530

1921 : 921

1946 : 710

1968 : 502

1982 : 515

1999 : 612

2006: 654

Nom latin de la paroisse : Sancta Cricis Fanum

Sainte-Croix devient Sainte-Croix Volvestre par décret du 16 octobre 1958

Nom des habitants : Cruxéens et Cruxéennes


Approches historiques :

Les religieuses de l’abbaye de Fontevrault, en Anjou, y installent un couvent selon la règle de Saint Benoît. Le village s’est développé autour de ce prieuré vers 1120, qui  reçoit des donations dès l’année 1156 sous le nom de Ste Croix Volvestre. En 1173, la vicomtesse de Béarn, Sancie de Navarre, y mourut

« La famille de Tersac tenait alors cette partie du Volvestre en vassalité du comte de Comminges. Elle combla le couvent de ses libéralités, lui accordant en particuliers la seigneurie des territoires de Sainte-Croix et de Citas ainsi que des revenus importants dans toute la région. En 1263, Gentille de Gensac, héritière des Tersac, lui fait un don considérable : la forêt de Sainte-Croix, d’une contenance de 240 arpents, forêt qui était célèbre par ses sapins ». (Ch. Bourret)

Durant les Guerres de Cent ans et le conflit entre le Comminges et le Comté de Foix, les Routiers entre 1350 et 1400 détruisent Sainte-Croix et le Couvent (ne restent qu’une tour et les murs de l’église qui est effondrée). Les religieuses se réfugièrent en Anjou : Les biens du prieuré connurent de nombreuses usurpations. Ce n’est qu’en 1620 que le couvent fut reconstruit

Un événement important : les verriers, installés à Gabre vers 1530 viennent à Sainte-Croix (pour cause de besoin de bois) : gentilshommes, protestants…

Comme bien des villages alentours, Sainte Croix est dévastée par les protestants en 1569

Généralité de Toulouse ; diocèse de Rieux

La forêt de sapins, jadis propriété des abbesses de Fontevrault impressionna en 1667 Louis de Froidour, intendant des forêts de Louis XIV (aujourd’hui forêt domaniale) ; elle avait servi de refuge aux gentilhommes-verriers protestants.

Dénombrement des biens et revenus du prieuré de Sainte croix, 1668 : au temporel, le prieuré fut, en vertu de son titre de fondation, reconnu par les habitants de la paroisse de Sainte Croix et de Cittas, son annexe, le 8 juin 1649. Le prieuré possédait la seigneurie en toute féodalité et justice. Le prieuré désignait le curé de Sainte Croix

Le prieuré existait encore en 1720. En 1793, les biens des religieuses de Sainte Croix sont vendus

La chapelle de l’ancien couvent des religieuses de Fontévrault dont on fait remonter la construction au 15ème est détruite en 1809.

Pour l’anecdote, signalons que lors des premières élections du président de la République au suffrage universel, le 10 décembre 1848, Sainte-Croix vota à 98 % pour Louis Bonaparte (score maximum…)

Sous le 1er Empire, foires du 1er février, 12er avril, 1er juin, 1er août, 1er octobre, 7 décembre : on y négocie principalement des bestiaux

Dernière verrerie : celle des Pointis en 1880

Dans son livre « Histoire du Pays de Couserans », G. Géraud Parrachia, Lacour 2001 nous apprend qu’il existe une « mine de jayet » au XIXème ; des verres blancs et verts sont vendus jusqu’à Bordeaux en 1805 par 5 verreries. N 1825, 60 ouvriers… Les faïenceries  de Sainte Croix, en 1825, avec 10 ouvriers fabriquaient 100 000 pièces par an.

Textile : en 1824 : 26 métiers et 90 ouvriers

Sainte Croix eut aussi de 2 à 4 tanneurs occupant de 5 à 10 ouvriers

1909 : « le commerce consiste surtout dans la vente de bois de chauffage et de construction. Le transport en est fait au moyen de charrettes à bœufs par la gare de Cazères »

Dans la région de Sainte Croix, des prospections pétrolières ont donné des indices, jugés insuffisants pour être exploités.

La commune se trouve dans le périmètre du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises


Patrimoine :

Musée des traditions du Volvestre : exposition de costumes, d’outils de la vie domestique, de l’artisanat, de la verrerie de la fin du XIXe au début du XXe. Mis en place en 1985 grâce aux recherches de Laurette Fauroux, la collection est la propriété du Foyer Rural Intercommunal de Sainte-Croix-Volvestre

Calvaire

La « Foret Royale », située entre 470 et 325 m : appartint, jusqu’à la révolution, à l’abbaye des dames de Fontevrault

Église Saint Jean l’évangéliste : 1458, ruinée durant les guerres de religion (cadre solaire à l’entrée daté de 1558) ; restaurée en 1841, en 1889

     

Retable (17ème, découvert en 1961, classé et restauré) provenant de Citas (annexe) + tabernacle + 2 cloches

Tableau provenant de Citas : selon J.P. Bourret = Anne d’Autriche et Louis XIV

Au fond de l’église : Fresques de Greschny (1959)

Le mobilier de ND de Citas est apporté dans l’église Saint Jean Baptiste de Sainte Croix en 1964

Flèche du clocher refaite en 1937.

Contre l’église et derrière : vestiges de la salle capitulaire (du XIVème ???)

Derrière l’église: ancienne gendarmerie (devenue « Musée des Arts et Traditions populaires ») : prison (hommes et femmes)

Grotte de Sainte Croix qui paraît avoir servi d’asile à des Albigeois fugitifs.

Temple protestant : ferme du 17ème, à la ferme « Le Pal » (Lasserre)

Église de « masage » de Citas, dédiée à Notre dame. Existait en 1634 (et avait du être endommagée durant les guerres de religion. En ruines, son retable a été transféré dans l’église paroissiale).

Le couvent des Dames Religieuses : restauré après 1620, vendu et en partie démoli à la Révolution : ne restent que des vestiges de l’église du couvent.

Halle du 18ème (détruit). M.H. : 17/09/1973

Existaient deux bâtiments à usage de temple appartenant à la famille de Verbizier, artistes verriers. Disparus.


Célébrités :

Paul (en réalité Pierre-Charles) Vaillant-Couturier : né à Paris en 1892 (d’une famille originaire de Sainte Croix); avocat, pacifiste, homme politique (député, au Comité Central du PC de 1921 à sa mort), Créateur du PC en 1920 (Congrès de Tours), rédacteur de l’Humanité (depuis ses écrits sont orientés), député de la Seine en 1920. Décédé le 10 octobre 1937, Aragon fait son éloge funèbre

Parmi ses œuvres : « Les Danses macabres », écrit dès 1913 ; « La visite du Berger » (1914) ; « Contes pour enfants », 1933 ; « Jean sans pain » ; Des chansons, des pièces de théâtre

Pierre Bazy : célèbre chirurgien, né à Ste Croix le 28 mars 1853, mort à Paris le 22 janvier 1934

Marie Claude Vogel, mariée Vaillant-Couturier : née en 1917, épouse de Paul Vaillant-Couturier Arrêtée à Paris par les brigades spéciales de la police le 9 février 1942 pour activités clandestines, elle est déportée à Auschwitz, puis Ravensbrück avec 230 résistantes françaises (49 seulement en reviendront). Témoin au procès de Nuremberg ; députée de 1945 à 1958 et de 1962 à 1976. Décédée le 11 décembre 1996.




Pour en savoir plus…

« Sainte Croix Volvestre et son monastère, des origines à la Révolution (117-1789) » : Gustave Ducos (1937)

« Glanures historiques sur ND de Citas, annexe paroissiale de Sainte Croix Volvestre », Gabriel Manière, « D’un versant à l’autre des Pyrénées », 1998

« Monographie de Sainte Croix », Bénazet, instituteur à Sainte Croix, 1891

« D’un retable à une ruine », Simone Henry, BSA 1982

« Retable de Citas, actuellement dans l’église de Sainte Croix Volvestre » : BSA 1982

Le régime féodal à Ste Croix Volvestre (reconnaissance de 1785) : BSA 1917, P. 113

Abbaye de Sainte Croix : ADA H 104-114

« Le régime féodal à Sainte Croix de Volvestre à la veille de la Révolution », F. Pasquié, BSA 1918

Abbaye de Sainte Croix : ADA, H 104-114

Reconnaissance de Sainte Croix, 1541 : E 66

Plan de Sainte Croix, 1784 : ADA, E 116 suppl. 5

Plans divers et dossiers aux ADA : 2 O 1353 à 1359 (écoles, restauration de l’église et du clocher de 1889, reconstruction de la flèche du clocher, eau…)

Armorial : (celui du couvent des religieuses de l’ordre de Fontevrault) :

D’azur, à un crucifix d’or, sur une croix de même, accostée d’une Vierge et d’un Saint-Jean d’argent, le tout sur une terrasse de sinople, avec cette devise autour : « Ecce filius tuus, ecce mater tua »

Terrier : Reconnaissance de Sainte Croix, 1541 : E 66

Reconnaissances : 1541, 1584, 1650

Terrier : 1649

Registre paroissial le plus ancien : 1652


(Étude : J.J. Pétris)